lundi 13 avril 2020

Agneau de Pâques 2017


J'ai écrit ce billet il y a trois ans, va savoir pourquoi, je l'ai laissé de côté, quoi d'extraordinaire après-tout de se régaler en famille d'un agneau à Pâques ? 


J'ignorais à l'époque que c'était extraordinaire !

D'abord la saison n'était pas aussi avancée que maintenant, le magnolia commençait à fleurir, ses feuilles et les pétales sont tous par terre aujourd'hui. Il y a longtemps que la cheminée a été vidée et aspirée, on ne va pas faire du feu à Pâques 2020, le réchauffement climatique en trois ans est très visible : nous avons toujours un mois d'avance !

A Pâques 2020 nous sommes confinés chacun de son côté. Il n'a pas été possible de confirmer la commande faite il y a longtemps d'un gigot d'agneau à Gourdan. Nous n'avons pu acheter du chocolat. Avec les masques confectionnés à domicile, nous avons retrouvé la pratique des anglaises pendant la seconde guerre, construisant des Spitfire enduits de toile, pratique consistant à confectionner à la maison les objets que notre Société de services a décidé de laisser les Chinois produire en masse à notre place. 


nous sommes en 2017, c'était un autre monde, 

c'était avant :

"C'est en me promenant dans le super-Auchan que l'idée m'est subitement venue : il y avait deux gigots, pas davantage, deux gigots d'agneau des Pyrénées, les autres étaient congelés, provenance New-Zeland, sympa mais pas de chez nous ! Alors j'ai (compulsivement) pris l'un des gigots (il n'en restait plus qu'un) pour fêter lundi de Pâques. Les sarladaises étaient déjà dans le congé, mais pour les flageolets j'ai du prier la dame défaisant le plastique (énorme) entourant sa palette (énorme) de ravitailler le rayon vide : naturellement, les boites étaient en bas (quel boulot physique pour ces manutentionnaires, je les admire, pourtant ce sont des "invisibles" de la société-en-marche...)".


Comme il faisait froid, j'ai allumé le dernier feu de bois de l'année.



                                           Alors aujourd'hui, cuisson de la merveille !


avant

après



et j'ai ressorti de très vieilles bouteilles, comme on n'en fait plus !



une promenade (pascale) s'impose après !

Madame Aurore toujours invisible
(ça n'est pas elle,
mais un napi quelconque)

le magnolia fleurit

on dirait le printemps vraiment parti !

- Retour en 2020 - 

ce qui est extraordinaire dans les asperges-de-conserve, c'est la sauce mousseline



cette année, deux tranches d'agneau de chez Barat ont suffi



Avec le confinement qui continue

nos souvenirs prennent une valeur inattendue

et chaque petit bonheur vaut d'être apprécié

le covid19 nous a déjà changés !



PS : le Président parle à 20 heures :

J'écoute il y a quelques minutes Anne Claude Crémieu, infectiologue, interviewée par Calvi sur RTL : elle avertit :

-d'une part avec ce  confinement systématique sans traçabilité, les porteurs sains ou les malades légers non identifiés transmettent le virus à l'intérieur de leurs familles confinées...!

-d'autre part les personnels soignants non identifiés comme porteurs transmettent eux aussi le virus à l'intérieur de l'hôpital !

Nous ne sortirons de ces cercles vicieux qu'en testant ceux qui par nécessité sortent pour travailler, en les isolant durant une quatorzaine, par exemple en donnant suite aux propositions d'Accor (non suivies d'effet), d'héberger les porteurs sains du virus.

Tester les personnes qui circulent devient un préalable à la baisse des contaminations, le port de masques permettant corrélativement de protéger la population. Tout cela doit précéder tout déconfinement !

Si nous sommes en guerre, réquisitionnons l'industrie textile pour fabriquer des masques; Réquisitionnons les hôtels vides pour héberger les contaminés. Développons les tests pour tous ceux qui travaillent.

Mais le Président va nous annoncer tout cela à 20 heures ?