lundi 20 janvier 2025

Lugdunum : on visite la grotte Berelle... mais c'est ... à Lyon !




coîncidence supplémentaire, à Lugdunum, le lieu de découverte est ... Saint-Just ! 

comme notre Saint-Just ... de Valcabrère ! 

nous sommes toujours à Lyon

le théâtre de Lugdunum, posé de la même manière qu'à Lugdunum, à flanc de colline

Eh oui, Lugdunum c'est Lyon, la seconde ville de France, je le sais tellement que l'on y a vécu, j'ai adoré Lugdunum, avec ses vestiges romains dont le théâtre ... romain... naturellement. Je vous ai raconté qu'avec mon vélo pliant magique Bromton fabriqué pas très loin à Grenoble, (maintenant la fabrication est redevenue purement anglaise), j'allais faire les marchés le dimanche matin, y découvrir les stands d'oreilles de porcs et de foies de canard en forme de demi-sphère, comme je n'en ai jamais ni vu ni goûté depuis !

Nous sommes en 1998, jusqu'à 2002. Cinq ans plus tard, voilà que le destin nous conduit ici, à quelques kilomètres du Saint-Michel-des-Terres, nommé par les spécialistes Lugdunum (convenarum)

étonnant, non ?

un archéologue qui trouve ces appareils ne peut croire qu'ils sont romains... donc il les cache !

les tuyaux de plomb découverts par Sapène à St Bertrand de Comminges sont ainsi cachés au public

...et rejoint par quelques amateurs passionnés locaux, voilà que l'on découvre l'aqueduc romain quasi intact ! On retrouve la source, le puits plutôt qui se nomme localement "poudac" et est une résurgence remaniée par les Romains pour desservir Lugdunum par un canal gravitaire retrouvé de 4 Km, avec tunnels identiques à ceux de Lyon et Arles ; et l'Administration spécialisée-qui-ne-l'est-pas-tant-que-cela, (habituée à déterrer des cadavres d'avant, et les autopsier depuis leur sépulture d'origine pour les observer), évite de se confronter à des objets techniques comme les ouvrages de distribution d'eau potable, dont elle n'a aucune idée vu que ce n'est pas du tout sa spécialité. La spécialité est l'hydraulique de surface, qui n'existe plus qu'en Provence où restent les grands canaux d'irrigation gravitaire, comme le canal de Craponne. J'ai toujours chez moi des instruments d'autrefois, qui servaient à le jauger. La disparition de ce métier est l'une des explications des inondations spectaculaires intervenues avec le réchauffement climatique, mais ceci est une autre histoire ! 

Elle déclare en public (j'en reviens à l'Administration) devant une assistance consternée

-"votre puits n'est pas Romain, vous pouvez vous le garder" !

c'est du moins le sens que l'assistance (médusée) entend

https://babone5go2.blogspot.com/2024/03/julien-ollivier-la-sec.html

je décide pour ma part, le puits en question étant privé, que je n'ai plus à m'en soucier

et je vais cultiver mon jardin, écoutant Monsieur Voltaire qui me l'avait conseillé bien auparavant.

et voilà que je découvre une citerne ... à Lugdunum

c'est comme si Quelqu'un (?) me cherchait !

je sais qui c'est : mon ancêtre l'Hydraulicien d'Arles qui a laissé sa signature sur son sarco (phage)

mon copain Candidus Benignus

https://babone5go2.blogspot.com/2022/02/lidar-devoile-lugdunum-convenarum.html

j'oublie mes recherches, qui ne peuvent aboutir faute de l'autorisation de faire un trou dans la citerne

(j'ai conquis avec opiniatreté le droit de voler en ville avec mon drone, mais IngénieurAgronome, je n'ai pas le droit de faire un trou de un mètre de profondeur pour voir le "profil cultural" du sol présumé citerne, et si je suis dénoncé aux Forces de l'Ordre, elles vont s'empresser de cueillir un octogénaire, facile à mettre en garde à vue tant les Archéologues ont blindé l'exclusivité de percer le sol antique, pour leur exclusif-usage, quitte à surtout ne pas s'en servir !)

https://babone5go2.blogspot.com/2020/07/tibiran-ultimes-revelations-je-rentre.html

À partir du Ier siècle avant J.-C., les hauts de Lugdunum sont alimentés en eau grâce à quatre aqueducs qui captent l’eau des sources situées dans les massifs montagneux environnants, pour la conduire dans les réservoirs de Fourvière, cœur de la cité. Aqueducs du Gier, du Mont d'Or, de la Brévenne et de L’Yzeron.

Ce dernier, après avoir collecté les eaux à différents niveaux, parcourt le plateau de Craponne, (même nom que le canal qui rejoint le Rhöne en Arles ! )  traverse le ruisseau de Charbonnières, se transforme en siphons, pour arriver enfin à Fourvière et alimenter la Grotte Bérelle. Bien que son tracé final soit méconnu, tout laisse à penser qu’il aboutissait à cette citerne. Je cherche l'éthymologie du mot Berelles, rien ! Il existe une commune dans le Nord, sa devise :  "De gueules à cinq fleurs de lis d'or mises en sautoir". Aucun rapport avec notre occitan...!

https://patrimoine-avesnois.fr/chemin/origine-des-noms-de-villages-de-lavesnois/

J'insiste et tombe sur un blogueur-chercheur : ouf, il sait : "Les Romains appelaient villa les bâtiments qui se dressaient au centre d’un domaine agricole. La villa était répartie en deux groupes de constructions : la maison du maître d’une part et les bâtiments agricoles d’autre part. Les villae étaient toujours isolées contrairement aux hameaux gaulois qui regroupaient plusieurs fermes. A ces villae s’ajouteront les habitations séparées des ouvriers dont la réunion donnera naissance au village, celui-ci prenant souvent le nom du domaine. Certains de nos villages évoquent donc un nom d’homme, celui du propriétaire du domaine agricole mentionné ci-dessus. Ce propriétaire se trouve être dans la grande majorité des cas d’origine germanique. En effet, cette origine est en étroit rapport avec les invasions germaniques qui se sont produites dans notre région au Ve siècle et avec l’expansion des Francs au commencement du siècle suivant. D’autres toponymes font référence à leur emplacement ou bien encore à leur essartage. Comme chez nous à Aygye-Berre, la toponymie va faire à coup sûr allusion à la présence de l'eau ? Bing, ça colle : "BÉRELLES : "ce toponyme pourrait dériver de berula (=cresson), l’endroit se serait alors construit à l’emplacement d’une cressonnière".

La grotte Bérelle est in fine une citerne souterraine gallo-romaine située sous l'esplanade du lycée de Saint-Just à Lyon, en France.

Du XVIe siècle au XIXe siècle, elle est citée par les historiens et fréquemment visitée. La grotte Bérelle est présente sur le plan de la Ville de Lyon dressé par Séraucourt en 1735. Selon Jean Burdy, la grotte Bérelle resta accessible au cours des siècles : elle est citée à la Renaissance, et dans des recueils de Descriptions ou de Promenades des XVIIIe siècle et XIXe siècle. On y trouve des graffiti, dont le plus ancien date de 1550, et la plupart se situent entre 1750 et 1760.

Elle est enterrée en 1855 sous les remblais de construction du Grand Séminaire de Lyon (de nos jours le lycée St Just), et depuis tombe dans un relatif oubli. Classé monument historique en 1862, et bien que conservé dans un excellent état, cet édifice ne se visite cependant pas. La rareté des visites de chercheurs explique aussi le peu de publications sur ce monument.

c'est le modèle romain type, comme on le retrouve à Rome évidemment

je rêve comme toujours, mais la citerne de notre Lugdunum pourrait ressembler à ce plan

pour cela il faudrait la chercher, on le fait pas parce que d'abord cela n'intéresse personne

ensuite, comme elle est à côté du théâtre dont elle alimentait les latrines

elle est sous la route, que l'on ne va pas couper
pour chercher une citerne qui n'intéresse personne



L'architecte Delamonce en reproduit un premier relevé au XVIIIe siècle. L’archéologue lyonnais Camille Germain de Montauzan réalise en 1926 un relevé de l’édifice qui fait référence. Tiens voilà un archéologue de l'ancien temps ! Il suit un plan approximativement carré, et ses dimensions intérieures sont de 16 × 15 × 3,6 m, ce qui représente une contenance estimée de 440 m3. La chambre centrale mesure 3,5 m sur 2 m et est entourée de deux galeries voûtées concentriques d’environ 2 m de largeur. Les murs des galeries sont épais d’un mètre et sont percés de 16 arcades, disposées en enfilade. Huit regards cylindriques désormais bouchés traversaient les voûtes. La cote du radier est de 232 m d’altitude.

on ne voit pas grand chose de la bouche en fonte à l'ombre

Les parois et le sol de cette citerne sont revêtus de tuileau, un enduit hydraulique de couleur rougeâtre caractéristique des techniques romaines. L’alimentation en eau se faisait par deux conduites débouchant dans l’angle sud ouest de la citerne. 

C'est ce tuileau, qui j'imagine (puisque personne n'a creusé le mètre de terre qui la recouvre), qui constitue le fond de la piscine Nord de notre Lugdunum à nous, qu'il serait amusant de retrouver ? Je n'ose imaginer en plus, mais sait-on jamais ? ... que le même tuileau étanchéifie le fond de la grande citerne située à Aygue Bère, et qui est toute proche de la piscine qu'elle alimentait.


ces photos et les tuyaux de plomb ont peu à peu disparu des inventaires, et personne n'a pensé à reconstituer le réseau d'eau souterrain qui alimentait la ville basse : c'est devenu la compétence des Sociétés gérantes d'eau, qu'il faudrait consulter, comme le Syndicat des Eaux de la Barousse

https://babone5go2.blogspot.com/2020/08/tibiran-je-cherche-une-citerne-8.html

https://babone5go2.blogspot.com/2020/08/tibiran-est-ce-la-citerne-9.html

Je continue, puisque j'en vois énormément passer sur facebook, de noter les ouvrages hydrauliques romains continuant d'exister autour de la Méditerranée : quelle diversité, et quel succès du béton romain, résistant depuis plus de deux mille ans aux assauts de l'érosion ! 





et quelles coïncidences, s'agissant du nom de Lugdunum !

au prochain printemps, avec les prochaines grosses pluies

j'irai voir si le poudac coule

on ne peut s'opposer au fonctionnement d'un ouvrage romain

il a été conçu par des Ingénieurs pour fonctionner

et le nôtre est en pleine forme, et il est Romain !



PS : à Rome : à quelques pas de la fontaine de Trévi, à plus de neuf mètres sous le niveau actuel de la rue, une campagne de fouilles menée par la Surintendance Archéologique de Rome entre 1999 et 2001, à l'occasion de la rénovation d'un cinéma, a mis au jour un vaste groupe de bâtiments antiques. Ouvert au public en 2004, le site est un exemple frappant de la stratification archéologique qui s'étend sous le Rione Trevi et qui, à son tour, nous permet de retracer certains des grands événements de l'histoire de la ville, de la construction de l'Aqua Virgo à l'incendie de Néron, du sac d'Alaric au siège des Goths, etc.

Divers bâtiments se sont succédé ici au fil du temps, changeant d'usage et de destination selon les besoins. Les structures les plus anciennes font référence à une insula, un bloc d'appartements similaire à nos immeubles modernes construits immédiatement après l'incendie qui a dévasté Rome en 64 après J.-C., à l'époque de Néron. Au milieu du IVe siècle, l'insula a été transformée en une résidence luxueuse, une riche domus ornée de marbres polychromes et de mosaïques. Les raids et les pillages des rois barbares n'ont pas mis fin à la longue histoire de cette zone, comme en témoignent les restes d'un établissement médiéval avec des habitations datant des XIIe et XIIIe siècles construites avec des matériaux de déprédation.

Le terme "Ville d'eau", actuellement utilisé pour définir la zone archéologique du Vicus Caprarius, est toutefois dû à l'élément qui caractérise le plus le site. Au IIe siècle après J.-C., un grand réservoir d'eau a en effet été construit dans une partie du complexe immobilier, probablement utilisé jusqu'au VIe siècle après J.-C., lorsque les structures ont été endommagées par les Goths. Il s'agit du castellum aquae, une citerne qui servait à stocker l'eau de l'Acquedotto Vergine voisin et où un filet d'eau jaillit encore aujourd'hui. Commandé par Agrippa, gendre de l'empereur Auguste, pour alimenter les thermes de la zone du Campo Marzio, l'Aqua Virgo est le seul aqueduc de la Rome antique à être resté en service sans interruption jusqu'à ce jour, alimentant de nombreuses fontaines de la ville baroque. La fontaine de Trevi elle-même est son point d'arrivée monumental.

La visite est complétée par un petit antiquarium qui rassemble les nombreux objets découverts lors des fouilles : de précieux revêtements en marbre polychrome, des décorations raffinées et des fragments de statues en marbre (dont la tête d'Alexandre Hélios), des amphores africaines pour le transport de l'huile et un merveilleux "trésor" composé de plus de 800 pièces de faible valeur, probablement les économies (perdues) d'un serviteur.

voici la citerne de Naples

la citerne de la villa del Munts ressemble à ces constructions, à la différence qu'on la voit depuis le dessus


c'est de cette façon qu'apparaitra la citerne de Lugdunum, je parle des Convènes, le jour où à la suite d'une illumination divine, un forcené ouvrira la route. Par contre, le matériau de base n'est pas la brique de terre, mais les galets arrondis des anciens épanchements de Garonne, liés au mortier romain, indestructible. La citerne sera pleine des gravats du théâtre, il faudra tout déblayer, quel beau rêve !


depuis le ciel, je lui adresserai un message de satisfaction,

pareil que m'adresse toujours mon copain Quintus Candidus Benignus 

qui a conçu Barbegal

 Ingénieur (Général) hydraulicien romain, enterré aux Alyscamps, en Arles



je parle bien à Stéphane Hessel, et à quelques proches,
je ne vois pas pourquoi je ne dérangerais pas de temps à autre,
mon copain Candidius ?