nous sommes toujours à Lyon |
le théâtre de Lugdunum, posé de la même manière qu'à Lugdunum, à flanc de colline |
Eh oui, Lugdunum c'est Lyon, la seconde ville de France, je le sais tellement que l'on y a vécu, j'ai adoré Lugdunum, avec ses vestiges romains dont le théâtre ... romain... naturellement. Je vous ai raconté qu'avec mon vélo pliant magique Bromton fabriqué pas très loin à Grenoble, (maintenant la fabrication est redevenue purement anglaise), j'allais faire les marchés le dimanche matin, y découvrir les stands d'oreilles de porcs et de foies de canard en forme de demi-sphère, comme je n'en ai jamais ni vu ni goûté depuis !
Nous sommes en 1998, jusqu'à 2002. Cinq ans plus tard, voilà que le destin nous conduit ici, à quelques kilomètres du Saint-Michel-des-Terres, nommé par les spécialistes Lugdunum (convenarum) !
étonnant, non ?
un archéologue qui trouve ces appareils ne peut croire qu'ils sont romains... donc il les cache ! |
les tuyaux de plomb découverts par Sapène à St Bertrand de Comminges sont ainsi cachés au public
...et rejoint par quelques amateurs passionnés locaux, voilà que l'on découvre l'aqueduc romain quasi intact ! On retrouve la source, le puits plutôt qui se nomme localement "poudac" et est une résurgence remaniée par les Romains pour desservir Lugdunum par un canal gravitaire retrouvé de 4 Km, avec tunnels identiques à ceux de Lyon et Arles ; et l'Administration spécialisée-qui-ne-l'est-pas-tant-que-cela, (habituée à déterrer des cadavres d'avant, et les autopsier depuis leur sépulture d'origine pour les observer), évite de se confronter à des objets techniques comme les ouvrages de distribution d'eau potable, dont elle n'a aucune idée vu que ce n'est pas du tout sa spécialité. La spécialité est l'hydraulique de surface, qui n'existe plus qu'en Provence où restent les grands canaux d'irrigation gravitaire, comme le canal de Craponne. J'ai toujours chez moi des instruments d'autrefois, qui servaient à le jauger. La disparition de ce métier est l'une des explications des inondations spectaculaires intervenues avec le réchauffement climatique, mais ceci est une autre histoire !
Elle déclare en public (j'en reviens à l'Administration) devant une assistance consternée
-"votre puits n'est pas Romain, vous pouvez vous le garder" !
c'est du moins le sens que l'assistance (médusée) entend
https://babone5go2.blogspot.com/2024/03/julien-ollivier-la-sec.html
je décide pour ma part, le puits en question étant privé, que je n'ai plus à m'en soucier
et je vais cultiver mon jardin, écoutant Monsieur Voltaire qui me l'avait conseillé bien auparavant.
et voilà que je découvre une citerne ... à Lugdunum
c'est comme si Quelqu'un (?) me cherchait !
je sais qui c'est : mon ancêtre l'Hydraulicien d'Arles qui a laissé sa signature sur son sarco (phage)
mon copain Candidus Benignus
https://babone5go2.blogspot.com/2022/02/lidar-devoile-lugdunum-convenarum.html
j'oublie mes recherches, qui ne peuvent aboutir faute de l'autorisation de faire un trou dans la citerne
(j'ai conquis avec opiniatreté le droit de voler en ville avec mon drone, mais IngénieurAgronome, je n'ai pas le droit de faire un trou de un mètre de profondeur pour voir le "profil cultural" du sol présumé citerne, et si je suis dénoncé aux Forces de l'Ordre, elles vont s'empresser de cueillir un octogénaire, facile à mettre en garde à vue tant les Archéologues ont blindé l'exclusivité de percer le sol antique, pour leur exclusif-usage, quitte à surtout ne pas s'en servir !)
https://babone5go2.blogspot.com/2020/07/tibiran-ultimes-revelations-je-rentre.html
À partir du Ier siècle avant J.-C., les hauts de Lugdunum sont alimentés en eau grâce à quatre aqueducs qui captent l’eau des sources situées dans les massifs montagneux environnants, pour la conduire dans les réservoirs de Fourvière, cœur de la cité. Aqueducs du Gier, du Mont d'Or, de la Brévenne et de L’Yzeron.
Ce dernier, après avoir collecté les eaux à différents niveaux, parcourt le plateau de Craponne, (même nom que le canal qui rejoint le Rhöne en Arles ! ) traverse le ruisseau de Charbonnières, se transforme en siphons, pour arriver enfin à Fourvière et alimenter la Grotte Bérelle. Bien que son tracé final soit méconnu, tout laisse à penser qu’il aboutissait à cette citerne. Je cherche l'éthymologie du mot Berelles, rien ! Il existe une commune dans le Nord, sa devise : "De gueules à cinq fleurs de lis d'or mises en sautoir". Aucun rapport avec notre occitan...!
https://patrimoine-avesnois.fr/chemin/origine-des-noms-de-villages-de-lavesnois/
J'insiste et tombe sur un blogueur-chercheur : ouf, il sait : "Les Romains appelaient villa les bâtiments qui se dressaient au centre d’un domaine agricole. La villa était répartie en deux groupes de constructions : la maison du maître d’une part et les bâtiments agricoles d’autre part. Les villae étaient toujours isolées contrairement aux hameaux gaulois qui regroupaient plusieurs fermes. A ces villae s’ajouteront les habitations séparées des ouvriers dont la réunion donnera naissance au village, celui-ci prenant souvent le nom du domaine. Certains de nos villages évoquent donc un nom d’homme, celui du propriétaire du domaine agricole mentionné ci-dessus. Ce propriétaire se trouve être dans la grande majorité des cas d’origine germanique. En effet, cette origine est en étroit rapport avec les invasions germaniques qui se sont produites dans notre région au Ve siècle et avec l’expansion des Francs au commencement du siècle suivant. D’autres toponymes font référence à leur emplacement ou bien encore à leur essartage. Comme chez nous à Aygye-Berre, la toponymie va faire à coup sûr allusion à la présence de l'eau ? Bing, ça colle : "BÉRELLES : "ce toponyme pourrait dériver de berula (=cresson), l’endroit se serait alors construit à l’emplacement d’une cressonnière".
La grotte Bérelle est in fine une citerne souterraine gallo-romaine située sous l'esplanade du lycée de Saint-Just à Lyon, en France.
Du XVIe siècle au XIXe siècle, elle est citée par les historiens et fréquemment visitée. La grotte Bérelle est présente sur le plan de la Ville de Lyon dressé par Séraucourt en 1735. Selon Jean Burdy, la grotte Bérelle resta accessible au cours des siècles : elle est citée à la Renaissance, et dans des recueils de Descriptions ou de Promenades des XVIIIe siècle et XIXe siècle. On y trouve des graffiti, dont le plus ancien date de 1550, et la plupart se situent entre 1750 et 1760.
Elle est enterrée en 1855 sous les remblais de construction du Grand Séminaire de Lyon (de nos jours le lycée St Just), et depuis tombe dans un relatif oubli. Classé monument historique en 1862, et bien que conservé dans un excellent état, cet édifice ne se visite cependant pas. La rareté des visites de chercheurs explique aussi le peu de publications sur ce monument.
L'architecte Delamonce en reproduit un premier relevé au XVIIIe siècle. L’archéologue lyonnais Camille Germain de Montauzan réalise en 1926 un relevé de l’édifice qui fait référence. Tiens voilà un archéologue de l'ancien temps ! Il suit un plan approximativement carré, et ses dimensions intérieures sont de 16 × 15 × 3,6 m, ce qui représente une contenance estimée de 440 m3. La chambre centrale mesure 3,5 m sur 2 m et est entourée de deux galeries voûtées concentriques d’environ 2 m de largeur. Les murs des galeries sont épais d’un mètre et sont percés de 16 arcades, disposées en enfilade. Huit regards cylindriques désormais bouchés traversaient les voûtes. La cote du radier est de 232 m d’altitude.
on ne voit pas grand chose de la bouche en fonte à l'ombre |
Les parois et le sol de cette citerne sont revêtus de tuileau, un enduit hydraulique de couleur rougeâtre caractéristique des techniques romaines. L’alimentation en eau se faisait par deux conduites débouchant dans l’angle sud ouest de la citerne.
C'est ce tuileau, qui j'imagine (puisque personne n'a creusé le mètre de terre qui la recouvre), qui constitue le fond de la piscine Nord de notre Lugdunum à nous, qu'il serait amusant de retrouver ? Je n'ose imaginer en plus, mais sait-on jamais ? ... que le même tuileau étanchéifie le fond de la grande citerne située à Aygue Bère, et qui est toute proche de la piscine qu'elle alimentait.
https://babone5go2.blogspot.com/2020/08/tibiran-je-cherche-une-citerne-8.html
https://babone5go2.blogspot.com/2020/08/tibiran-est-ce-la-citerne-9.html
Je continue, puisque j'en vois énormément passer sur facebook, de noter les ouvrages hydrauliques romains continuant d'exister autour de la Méditerranée : quelle diversité, et quel succès du béton romain, résistant depuis plus de deux mille ans aux assauts de l'érosion !
et quelles coïncidences, s'agissant du nom de Lugdunum !
au prochain printemps, avec les prochaines grosses pluies
j'irai voir si le poudac coule
on ne peut s'opposer au fonctionnement d'un ouvrage romain
il a été conçu par des Ingénieurs pour fonctionner
et le nôtre est en pleine forme, et il est Romain !
PS : à Rome : à quelques pas de la fontaine de Trévi, à plus de neuf mètres sous le niveau actuel de la rue, une campagne de fouilles menée par la Surintendance Archéologique de Rome entre 1999 et 2001, à l'occasion de la rénovation d'un cinéma, a mis au jour un vaste groupe de bâtiments antiques. Ouvert au public en 2004, le site est un exemple frappant de la stratification archéologique qui s'étend sous le Rione Trevi et qui, à son tour, nous permet de retracer certains des grands événements de l'histoire de la ville, de la construction de l'Aqua Virgo à l'incendie de Néron, du sac d'Alaric au siège des Goths, etc.
voici la citerne de Naples |
je parle bien à Stéphane Hessel, et à quelques proches, je ne vois pas pourquoi je ne dérangerais pas de temps à autre, mon copain Candidius ? |