dimanche 26 janvier 2025

Paroles d'auteurs : qu'attendent prioritairement les femmes ? (6)

 

Pour les vrais féministes, je ne parle pas des femmes, mais des hommes

il faut avoir longuement réfléchi

et comprendre ce qu'attendent les femmes

et puis appliquer ce que l'on a compris !


une jolie Histoire du Roi Arthur

On raconte qu’un jour, le roi Arthur, accompagné de ses chevaliers, partit à la chasse. Mais en s’aventurant trop loin dans une partie méconnue de la forêt, il se perdit. Se retrouvant seul, il sentit soudain son corps paralysé par une force mystérieuse. Devant lui, au cœur des bois sombres, apparut une silhouette menaçante : un chevalier revêtu d’une armure noire étincelante.

Ce chevalier imposant lui déclara qu’il détenait sa vie entre ses mains, mais qu’il lui laisserait la vie sauve à une seule condition : répondre correctement à une question dans un délai d’un an. En cas d’échec, sa sentence serait la mort. Pris au piège, Arthur accepta le marché. Alors, le chevalier posa sa question :

« Que désirent réellement les femmes, plus que tout au monde ? »

c'était comme vous le voyez un Chevalier féministe ! 

il avait de l'avance !

Durant les mois suivants, Arthur et ses chevaliers sillonnèrent villes et villages, interrogeant toutes sortes de femmes. Ils consignèrent leurs réponses dans un épais livre. Comme nous les Etats Généraux des Gilets Jaunes. Certaines parlaient du véritable amour, d’autres de richesse, d’autres encore de maternité. Mais aucune de ces réponses ne semblait être la bonne, et à mesure que le temps passait, le roi se désespérait.

Un jour, alors qu’il errait dans ses terres, il croisa une femme monstrueuse. Son visage était terrifiant, son corps immense et difforme, ses cheveux emmêlés comme des racines de forêt. Pétrifié, Arthur voulut fuir, mais la créature l’interpella :

« Je détiens la réponse que tu cherches, mais je ne te la donnerai qu’à une condition : je veux épouser l’un de tes chevaliers, le noble Gauvain. »

Le roi frissonna à cette idée. Comment demander à son valeureux et beau chevalier de prendre pour épouse une telle femme ? Pourtant, en retournant au château, il exposa la proposition à Gauvain. Sans hésiter, ce dernier répondit :

« Si cela peut sauver votre vie, Majesté, j’épouserai cette femme, quelle qu’elle soit. »

Arthur retourna dans la forêt et accepta le marché. En échange, la femme, qui se nommait Lady Ragnell, lui confia la réponse tant convoitée :

« Ce que les femmes désirent par-dessus tout, c’est la souveraineté sur elles-mêmes, le pouvoir de décider. »

Le jour venu, Arthur rencontra de nouveau le chevalier noir et lui présenta d’abord le livre rempli de réponses. Le chevalier éclata de rire en feuilletant les pages. Mais lorsque le roi prononça les mots de Lady Ragnell, son adversaire blêmit de rage.

« Cela ne peut venir que de ma sœur ! Pars, Arthur, ta vie t’appartient de nouveau. »

Au château, Gauvain et Lady Ragnell célébrèrent leur mariage. Les dames pleuraient de pitié pour ce noble chevalier condamné à vivre avec une telle créature, tandis que les autres chevaliers bénissaient leur chance de ne pas avoir été choisis.

Le soir venu, dans leur chambre nuptiale, Lady Ragnell demanda à son époux un baiser. Avec courage, Gauvain s’exécuta, et, à cet instant, la femme monstrueuse se transforma en une jeune femme d’une beauté éclatante.

« Un sort m’a été jeté par mon frère, le chevalier noir, pour punir mon indépendance. Seul le mariage volontaire avec un homme noble pouvait briser ce charme. Mais je dois rester monstrueuse la moitié du temps. Alors, dis-moi, cher Gauvain : préfères-tu que je sois belle le jour ou la nuit ? »

Le chevalier, après un moment de réflexion, répondit :

« Je ne peux décider à ta place. La réponse t’appartient. »

Lady Ragnell sourit et déclara :

« Avec cette réponse, tu viens de rompre le sort. Je n’ai plus jamais à redevenir cette créature. Tu m’as offert ce que chaque femme désire : le droit de choisir pour elle-même. »

Et la légende raconte qu’ils vécurent heureux et amoureux jusqu’à la fin de leurs jours.

Arthur était en avance sur son temps 

et en plus, il avait un raisonnement éclairé

comme quand on  m'a pour la première fois vacciné du covid !  

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c'est je le reconnais pour une fois un billet très court

mais si l'on exprime des vérités fondamentales
en quelques mots seulement

c'est mieux que pérorer pour rien ! 


je n'ai pas eu la patience d'attendre le 21 avril ! 


Après les aurores boréales et la pluie d'étoiles filantes des Quadrantides, un nouvel évènement notable a lieu dans notre ciel nocturne en ce début d'année. Six planètes ont été visibles simultanément, mardi soir dernier (à peu près) alignées sur un même axe. "Les conditions ont été idéales pour voir Mars, Jupiter, Vénus et Saturne se partager le ciel sur un vaste panorama", s'enthousiasme la Cité de l'Espace. Mars, Jupiter, Vénus et Saturne, les quatre plus brillantes, visibles à l’œil nu. Uranus et Neptune visibles avec un équipement.



Toutefois, ne vous attendez pas à un alignement parfait des six planètes. La Cité de l'Espace a ainsi publié une simulation du ciel nocturne du 21 janvier à 19 heures. À l'Est, on aperçoit Mars. Jupiter au Sud-Est. À l'œil nu, vous pouvez ensuite balader votre regard au Sud-Ouest de l'horizon, pour apercevoir Vénus et Saturne. En fait d'"alignement des planètes", il s'agit donc davantage d'une "parade planétaire". "C'est suffisamment rare pour que ça soit sympa à regarder", note toutefois Thierry Lamouline, président du Parc du Cosmos aux Angles, invité sur "ici Vaucluse". En bonus, un croissant de Lune s’ajoutera au panorama "fin janvier et début février".


Car cette parade, déjà observable lundi, restera encore visible plusieurs jours, "même si la position de Vénus changera notablement", souligne la Cité de l'Espace. "Plus les jours passent et plus Saturne plongera dans le couchant". Si la météo n'est pas avec vous mardi soir, ne désespérez donc pas.


à cette date, Trump a désormais signé tous ses décrets changeant l'Amérique

et nous, on fait quoi profitant de l'alignement des Planètes ?

on prône le féministe ?

je découvre Chimamanda Ngozi :



elle n'est pas d'accord avec le titre français

que lui a imposé son éditrice !


"Avant de rentrer dans le vif du sujet, de s’intéresser au contenu de ce livre, il vaut mieux que je sois claire et honnête, je n’aime ni le titre de la version française de cet essai, ni la couverture. Totalement à côté de la plaque. On ne peut que lever les yeux au ciel et pousser un énorme soupir d’exaspération. À titre de comparaison et avant de vous expliquer pourquoi je suis particulièrement agacée car il faut bien que j’avance quelques arguments, je tiens à vous montrer la couverture d’une édition américaine."

elle préfère sa couverture américaine

we should be...

Premièrement le titre. Si je traduis très bêtement et simplement celui-ci, cela donne « Nous devrions tous êtres féministes ». Cela sonne très différemment de « Nous sommes tous des féministes » qui est une affirmation qui implique donc que nous sommes déjà tous (sans le savoir ?) des féministes. Ce n’est pas le propos de l’autrice qui, elle, tente justement de démontrer que nous devrions l’être et elle explique alors pourquoi, avec des exemples, des arguments, des anecdotes personnelles. C’est justement le souci, nous ne le sommes pas ou alors pas assez. Le titre français est en totale contradiction avec ce que l’autrice souhaite mettre en lumière. Par ailleurs, un peu de culot n’aurait pas été de refus avec de l’écriture inclusive et un « tou·te·s » qui méritait une belle place (même si à titre personnel j’appliquerais uniquement le féminin mais cela ne correspondrait pas à la pensée de l’autrice).

"Ensuite, cette couverture rose tellement stéréotypée, avec le mot « féministes » écrit en tout petit sur le dessin d’une bouche censée apporter un je ne sais quoi de sexy et de féminin ? Une fois de plus, c’est à se demander si les personnes en charge de cette couverture ont lu le livre. Alors oui, l’autrice affirme qu’elle « adore [se] jucher sur des talons hauts ou essayer différents rouges à lèvres » mais ce n’est pas du tout la revendication numéro une de cet essai. De plus, les proportions entre le début du titre et la fin donne l’impression que nous avons le droit de crier « Nous sommes tous » et d’un seul coup baisser d’un ton et chuchoter « des féministes ». Le dire, oui, mais pas trop fort. Il ne faudrait pas que ça se sache, car a priori ça pose encore un problème et si ce choix a été fait pour prouver cela, c’est un peu raté.

"Maintenant que j’ai terminé de râler et il fallait le faire, il est temps pour moi de vous présenter assez brièvement l’autrice et puis évidemment cet ouvrage qui malgré sa petite taille est une grande source de puissance, un appel au militantisme mais aussi, parce que je ne suis pas aveuglée par l’amour que je porte à l’ensemble de l’œuvre de cette autrice, un livre avec lequel j’ai quelques désaccords sur certains points voire qui parfois m’indispose".

Chimamanda Ngozi Adichie a grandi au Nigéria où elle est née en 1977. Elle part aux États-Unis à l’âge de 19 ans et son parcours universitaire est plutôt impressionnant. Elle a fait dans un premier temps des études de communication et de sciences politiques puis a obtenu un master en création littéraire et enfin une maîtrise en arts d’études africaines. Elle a également quelques doctorats en poche dont un en littérature.

Elle a écrit aussi bien des recueils de poèmes, des pièces de théâtre que des romans. C’est d’ailleurs grâce à son premier roman en 2003, L’Hibiscus pourpre, qu’elle commence à se faire connaître, il y en a ensuite un deuxième en 2006, L’Autre moitié du soleil, un recueil de nouvelles en 2009, Autour de ton cou, et enfin le roman qui clairement est celui de la consécration pour Chimamanda Ngozi Adichie, Americanah, publié en 2013. Elle a par ailleurs écrit un petit ouvrage listant quinze points pour apporter une réponse à une amie qui se demandait comment élever sa fille, il s’agit de Chère Ijeawele, un manifeste pour une éducation féministe.

Son œuvre est riche, elle mêle différents sujets et les histoires qu’elle raconte se déroulent au Nigéria ou aux États-Unis. Elle pointe du doigt le racisme, souvent très insidieux, elle met en avant le féminisme sans lequel il est impossible d’arriver à l’égalité femmes/hommes. Elle explique quels sont les différents mécanismes de domination. Elle utilise également son expérience et ses connaissances sur l’histoire du Nigéria pour décrire le fonctionnement de la société dans laquelle elle a grandi mais aussi pour mettre en avant l’histoire de celui-ci.


et si, dans l'histoire du Roi Arthur, et du Chevalier en armure noire

sa soeur Lady Ragnell s'était transformée...

... en une jolie (et diplômée) lady noire ?