mercredi 7 décembre 2022

Réchauffement climatique à Yakutsk-Sibérie



Iakoutsk ou Yakoutsk (en russe : Якутск), est une ville de l'immense Russie, en Sibérie centrale. La ville, incluse dans la région économique d'Extrême-Orient, est la capitale de la république de Sakha. Sa population s'élève à 341.000 habitants en 2022.

Iakoutsk se trouve sur la rive gauche de la Léna dans la plaine de Iakoutsk, une étendue plate de 400 km de large, dans laquelle se trouve concentrée la majeure partie de la population de la Iakoutie. L'agglomération de Iakoutsk est partiellement exposée aux crues printanières du puissant fleuve sibérien qui la longe. 

Iakoukst est bâtie en zone de pergélisol (ou de permafrost) c'est-à-dire que le sous-sol est en permanence gelé, ce qui nécessite, entre autres, de construire les bâtiments sur des pieux profondément enfoncés dans le sol pour éviter leur déformation. J'ai omis de préciser que c'est ici que l'on trouve les températures négatives les plus fortes du globe, avec -40° l'hiver ! Mais au contraire, l'été il peut faire 30°. Et si le froid est ... glacé, le réchauffement de la Planète amène le permafrost à dégeler, mettant en cause les constructions édifiées dessus ! 

c'est comme cela que nos propres glaciers fondent !

Iakoutsk est très éloignée des autres grands centres urbains ; elle est à vol d'oiseau distante de 1 316 km au nord de Blagovechtchensk (la grande ville la plus proche), 1 863 km au nord-est d'Irkoutsk et 4 900 km au nord-est de Moscou, à laquelle elle est reliée depuis 1689 par une route postale sibérienne créée par un oukase de Pierre le Grand.


Comme il s'agit d'une grande Ville, elle abrite une belle Université, l’Université fédérale du Nord-Est (NEFU), dont la Scientifique Léna Griforieva est l'égérie et dont je vais vous conter les exploits. Des batiments publics, dont le musée des Mammouths. Un peu plus au Nord, la côte est bordée d'une ile, l'ile Bolshoy Lyakhovsky très peu peuplée on le devine, les rares habitants ayant moins troublé que sur le continent les derniers mammouths. C'est là que le permafrost relâche des corps congelés, d'où les découvertes que je vous ai relatées autrefois, et qui sont montrées dans le musée. Je me rends en distanciel sur place, toujours grâce à Googlemap qui rassemble les photos prises sur place, c'est exotique :



notre lion des cavernes de Montmaurin en chair et en os


voici quelques images de l'Université NEFU, qui héberge un corps de Recherche de haut niveau, des étudiants au phénotype typique ; piscines, saunas, et sports de glace tout l'hiver






Léna est la première à gauche




quand il gèle, pas une trotinette électrique dehors ! 


Je vous raconte tout cela car si tous nos jeunes voudraient passer leurs vacances à Ibiza

peu ont l'imagination (assez fertile) de se rendre à l'Est en Sibérie, où pourtant

il y a tellement de choses originales à découvrir !


Il faut se méfier des réseaux sociaux comme Twitter, car mon facebook relaie une information qui a maintenant deux ans, publiée en 2020 ! 

Je rappelle que nous à Gargas, avons découvert des tas de squelettes d'ours des cavernes (1). Mais nos amis sibériens, eux, découvrent des individus entiers sortis du congélateur, identiques aux corps gelés à l'origine, avec poils, organes, estomac plein, et ADN frais ... puisque sortant du congé !







On sait qu'avant la création des immeubles collectifs permettant aux Aurignaciens d'habiter des HLM, existait une féroce concurrence entre nos ancêtres et l'ours, pour habiter les cavernes, ces dernières en nombre limité : l'homme a été le plus fort, exterminant ursus spelaeus. Dans nos Pyrénées, au lieu de réintroduire des ours bruns roumains assez petits, nous aurions conservé des ours des cavernes trois fois plus grands, la confrontation avec les brebis aurait été plus coriace encore ! 

Nos écolos ignorent encore que nos amis sibériens préparent la recréation de quelques ursi spelaei (spelaei pluriel de spelaeus), et quand ils apprendront cela exigeront une réintroduction chez nous ! 

L'ours des cavernes (Ursus spelaeus) est une espèce préhistorique qui vivait en Eurasie au Pléistocène moyen et tardif. Les mâles de cette espèce éteinte pouvaient faire plus de 3,50 mètres de haut lorsqu'ils se dressaient sur leurs pattes arrières et peser jusqu'à 1 000 kg, soit le double du poids d'un ours blanc de taille moyenne. Au-delà de cette taille impressionnante, les ours des cavernes se distinguaient des ours bruns avec lesquels ils ont longtemps coexisté par leur museau moins développé et leur front fuyant. L'extinction des ours des cavernes semble avoir été un processus graduel qui s'est achevé il y a entre 28 000 et 27 000 ans. 

Les restes du spécimen mis au jour en Sibérie ont été pris en charge et analysés par des scientifiques spécialistes de cette période à l’Université fédérale du Nord-Est (NEFU), dont les équipements sont à la pointe de la recherche sur les mammouths laineux et les rhinocéros préhistoriques. 


« Un programme scientifique d’études approfondies est en cours de préparation. Nous allons étudier la carcasse de cet ours en utilisant toutes les méthodes de recherche scientifique modernes : la génétique moléculaire, cellulaire, microbiologique et autres. » explique Lena Grigorieva. Par la présence d’une importante quantité de matière organique sur l’animal, il y a de fortes chances que de l’ADN soit présent dans de nombreuses parties du corps, ce qui pourrait être synonyme de fabuleuses découvertes sur cette espèce. L’intérieur de son estomac pourrait par exemple être analysé afin de mieux comprendre quel était le régime alimentaire de l’animal. Ce spécimen serait vieux de 22 000 à 40 000 ans, une datation plus fine sera l’étude prioritaire à réaliser pour les chercheurs. 

« Il est nécessaire d'effectuer une analyse au radiocarbone pour déterminer l'âge précis de l'ours », a déclaré le chercheur principal Maxim Cheprasov du laboratoire du Mammoth Museum à Iakoutsk à nos confrères du The Siberian Times. L’arbre génétique plus détaillé de cette espèce pourrait ainsi être tracé.

 pour vos vacances d'été 2023

un projet original ?

La fonte de plus en plus marquée du pergélisol sibérien en été permet la découverte de plus en plus d’espèces préhistoriques : de plus en plus d’espèces datant de la dernière période glaciaire sont retrouvées dans cette région de la Sibérie du Nord. 

En 2017, plusieurs lionceaux des cavernes ont été retrouvés à quelques mètres les uns des autres. Mais des analyses menées depuis ont révélé que 26 000 ans les séparaient. 

Un poulain, ou encore des Lemmings, un bébé mammouth ont également été mis au jour. Les chercheurs espèrent un jour tomber sur des restes humains suffisamment bien conservés par les glaces pour pouvoir enfin dresser un portrait plus précis de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs. « Nous n’avons pas trouvé de traces d’humains mais si c’était le cas cela serait une découverte majeure pour l’histoire de l’humanité » conclut Léna Grigorieva.

je serais (je suis immodeste) à la place de Poutine

(la Russie possède le plus grand territoire de la planète

des mers, des terres, de l'énergie fossile à gogo

des fusées pour aller dans l'espace, des engins pour aller dans la boue)

au lieu d'envahir l'Ukraine, j'aurais développé les relations avec mes voisins pour aller plus vite dans la recherche

j'accélèrerais celles sur l'ADN

et je créerais une ferme yakustskienne d'élevage

pour recréer mammouths, lions et ours des cavernes

nous en France on en achèterait quelques uns

et on les mettrait à Aurignac, jumelée à Yakutsk

avec un peu de chance, on recréerait 

Néanderthal

et la Vénus de Lespugue

la vraie :

ce n'est pas Eve, mais Lilith de Collier




... le jour où ils vont trouver Lilith ?

PS (1) : https://babone5go2.blogspot.com/2019/05/hommage-elisabeth-casteret.html

              http://babone5go2.blogspot.com/2019/05/soiree-gargas-la-mediatheque.html


on veut nous faire peur avec le blackout annoncé de l'électricité

... c'était bien pire avant !