samedi 10 décembre 2022

Je boucle le Sentier vert







La Faculté m'enjoint de marcher, je m'exécute : il faut, il faudrait normalement, marcher au moins vingt minutes d'affilée chaque jour, en-dessous ça ne sert à rien. En ville, vous voyez les marcheurs se rendre dans des clubs de fitness où ils paient pour marcher, ils sont côte-côte dans des hangars décorés de quantités d'appareils, sur des machines équipées d'un ruban mu par un automate, et, casques sur la tête, ils marchent, et même la plupart du temps courent, mais en restant sur place puisque le sol se déplace sous leurs pas, actionné par un moteur ... qui fait tout le boulot



Je me suis acheté un appareil identique, pour courir dans mon garage en restant sur place, mais le décor n'est pas terrible, et j'ai vite rangé l'appareil pour économiser l'électricité qui le propulse, bon moyen de cultiver la sobriété recommandée par les Autorités.

Pour marcher, je marche comme on marchait autrefois, en empruntant les chemins piétonniers qui traversent mon quartier, et en suivant un parcours longuement étudié, qui peut me mener de la cote 400 à peu près en haut de la rive fossile de la Garonne, pour descendre jusqu'à elle (la Garonne) située 50m plus bas. L'astuce dans ce cas est à la fois de marcher en parcourant une certaine distance, disons en une heure six kilomètres. Et d'ajouter la dénivelée : en descendant, les muscles ad-hoc retiennent la chute en avant. En remontant, il faut dire assez dur, c'est comme une petite montagne, il faut ajuster le souffle, et bien dérouler tous les muscles des jambes, en se penchant en avant.
















Je viens de découvrir le "Sentier vert" : avant, j'allais mesurer le débit réduit par la sécheresse de la fontaine du Bourreau, sous la chapelle de la Caoue (1). Maintenant, je découvre que derrière la Montjoie sur laquelle Gaudens aurait posé son chef décapité par le fameux Bourreau, et se serait enfui en courant jusqu'à la Collégiale actuelle, existe le Sentier vert qui se dirige à l'opposé, vers le circuit du Comminges. Il est moins fatigant, car restant à la même altitude, tellement qu'il surplombe la chapelle de la Caoue. Etonnant, je découvre deux bancs de ciment cassés, alors que celui de l'étage inférieur a été restauré, puisque ayant supporté le célèbre séant de Romuald Joubé, restauré en 2015 (1). Ne s'est-on pas trompé d'étage ?

en bas, le banc avec la note explicative (photo Dépêche du Midi)

l'un des deux bancs d'en-haut

A l'extrêmité, notre chemin aboutit à la jolie maison nommée "Ermitage". Rendu là, il est facile de revenir au point de départ. Les maisons basques sont de l'autre côté, avec leurs noms enchantés quand depuis les belvédères on pouvait voir les montagnes, aujourd'hui cachées par les arbres. La dernière est la célèbre "Roche-Belle", dont les trois sequoias ont été coupés, la maison du capitaine Gesse chef du maquis du Comminges.






est-ce une allusion à Mombasa (en français Mombasse), ville portuaire du sud du Kenya sur l'océan Indien ?





de retour, on arrive derrière la Montjoie, à travers une aire de pique-nique cachée



et pour rappeler le célèbre circuit, ce témoignage hors norme de stree art

complète heureusement le souvenir ancien de Gaudens-le-berger







ce qui au départ était une promenade de santé

se transforme en parcours historique !



PS (1) : le chemin habituel descend la rive fossile de la Garonne





et la fontaine asssèchée traduit bien le manque général d'eau