lundi 26 décembre 2022

Polyphème pêche la nymphe !


Vous connaissez ce personnage ? C'est le Cyclope Polyphème ! Polyphème apparaît pour la première fois au chant IX de l’Odyssée. Ulysse et ses compagnons mettent pied à terre au « pays des Cyclopes », une terre sans nom qu'Homère désigne seulement par le peuple qui l'habite. Confiants dans les dieux immortels, ces Cyclopes ne pratiquent pas l'agriculture, ils ne naviguent pas. Vivant de ce que la nature leur procure ; ce sont des pasteurs, mangeurs de fromages et grands consommateurs de viande. Ils n'ont aucune organisation politique, mais vivent en formations familiales : 

« Chez eux, pas d'assemblée qui juge ou délibère ; mais au creux de sa caverne, chacun, sans s'occuper d'autrui, dicte sa loi à ses enfants et femmes. » 

— Homère, Odyssée, IX, 112-115 

Ces êtres « sans foi ni lois » sont aussi d'horribles anthropophages. 

Ulysse part avec un groupe de douze hommes et ils s'aventurent dans une large grotte. Y trouvant une abondance de nourriture, ils se servent et festoient. Ils ne savent pas qu'ils sont dans l'antre de Polyphème. À son retour des pâturages et se moquant des règles de l'hospitalité due aux étrangers, Polyphème les enferme dans la grotte en roulant une grande pierre. Il commence par dévorer deux compagnons d'Ulysse le soir même et deux le lendemain matin....

Homère nous a fait détester ces carnivores antropophages... jusqu'à ce qu'apparaisse Galatée

Pompéi, maison de la vieille Chasse, Polymhème réussit à séduire Galatée

Théocrite évoque le rude Polyphème, qu'il appelle « le Cyclope de chez nous », assis sur le rivage, face à la mer, et se consumant d'amour pour « la blanche Galatée plus délicate que l'agneau ». Barbu et hirsute, le géant amoureux apparaît quelque peu ridicule mais encore touchant. Voilà donc notre Cyclope amoureux, avant qu'Ulysse le transperce d'un pieu pointu dans son oeil unique...

pour que l'on voie son oeil, voici Polyphème par Giulio Romano

je reprends les esquisses de Pietschmann :






C'est à ce moment qu'apparait Ernst Max Pietschmann (né le 6 août 1865 à Dresde ; mort le 16 avril 1952 à Niederpoyritz, Dresde) un peintre symboliste allemand. Il passe deux ans en Italie avec Hans Unger, après quoi il poursuit ses études à l'Académie Julian à Paris, où il se consacre entièrement au dessin de nu. Sa peinture marine de 3,8m x 2,6 m Polyphèmus Fish Catch est exposée à Dreste en 1892, où Pietschmann est salué comme un peintre brillant de la dernière école parisienne. Pareil à l'exposition colombienne du monde à Chicago en 1893.  Il reçoit un prix à l'Exposition universelle de Paris en 1900


Dans le même genre, j'ai trouvé Adam et Eve de dos, et puis des faunes, qui eux aussi s'emparent de demoiselles, comme pour l'enlèvement des Sabines : il en aura fallu du temps pour que les hommes respectent enfin les femmes !


"un Triton kidnappe une nymphe, 
pendant qu'un  Centaure lui ouvre le chemin avec sa trompe"



dans le même genre, une drôle de punition :

Die Bestrafung des Faunus, la punition du faune

une sacrée fessée, pour un satyre malmené ... par ses victimes !




voilà le symbolisme Allemand

nourri de la culture grecque antique



comme j'ai fait une diversion avec Giulio Romano (1492-1546)

voici comment Jupiter joue (symboliquement) avec ses nobles joyaux de famille

la source de toutes les eaux sur Terre

mais manifestement, Olympia ne le laisse pas de marbre !