jeudi 9 avril 2020

Arte présente Max Klinger


Je tombe, sans avoir regardé le programme depuis que nous n'avons plus accès aux journaux, sur l'émission d'Arte, consacrée à Max Klinger. Epatant, le confinement vous amène à regarder l'art d'une autre façon, en restant chez soi, et à réfléchir aux artistes, en voilà un de toute première importance, un Allemand. Dommage l'image ci-dessus est médiocre, le tableau se nomme die Blaue Stunde, l'heure bleue, étonnant cette expression identique aux mots bleus du chanteur Christophe ! J'imagine que nous vivons

die blaue Stunde

Le problème est que les photos trouvées sur internet sont parfois trompeuses, couleur sans rapport avec celles d'origine, en voilà deux un peu plus fidèles : il faut voir les taches de soleil sur les trois grâces, bien mélancoliques (vu le contexte de la récession annoncée par le Gouverneur de la Banque de France), dans l'ambiance bleue.



Je ne vais pas me risquer à reprendre l'histoire de la vie de Max Klinger si bien racontée par Arte, mais comme toujours chez les grands artistes, "ils ont davantage épousé l'Art que les femmes" : se succèdent ainsi une modèle ; une autre ... qui vieillit ; puis une plus jeune ... etc... ! Je citerai simplement Elsa Asenijeff que voici, elle précèdera plus tard la jeune Gertrud Bock ...qui inspirera le Maître encore plus tard, notamment dans sa résidence allemande de Grossjena (j'ai pris des notes pendant l'heure à peu près que dure la séquence d'Arte) ... où parait-il les jardiniers ne pouvaient travailler (au jardin) tellement des jeunes filles, nues (et délurées) arpentaient les pelouses en se courant les unes derrière les autres !




Forcément, tous ces nus appellent à se jeter dans la mer et honorer Vénus





sans oublier l'attirance (fatale) de tout mec pour la si envoûtante sirène :

vous allez reconnaitre cette embrassade, très connue :

juste après, la sirène emmène le mec au fond : le plaisir précède l'issue fatale !

Les oeuvres les plus prestigieuses sont exposées au musée de Leipzig, en commençant par le

jugement de Pâris


Va savoir pourquoi, en, même temps que ces nus, (pour se faire pardonner ?) Max présente le Christ dans des peintures aussi religieuses que monumentales, par exemple le Christ (ressuscité) reçu dans l'Olympe.... où tout le monde vit nu, tout le monde sait cela  :






Je vous ai montré des peintures, mais dans une logique d'art total, Max Klinger était un grand sculpteur, témoin son chef-d'oeuvre, Beethoven :




forcément, il a sculpté des naiades, à moins que ce soit encore ses muses 


le confinement est adouci 

grâce à Arte


au cours des jours suivants, je vais continuer à vous parler d'art

j'ai même trouvé, chez Henri Glaize

une représentation époustouflante du covid-19 au musée d'Orsay

"le fléau"

dans pas longtemps !