L’histoire de Jean Bepmale
Conférence à la médiathèque
mercredi 13 avril : le programme est émouvant : les pérégrinations de
Jean Bepmale dans les Pyrénées en juin 1911 : des voyages en famille. A
pied bien entendu. Avec des ânes ; une caravane ; des tentes, des
vivres…et des filets…à coléoptères : c’est une des passions de notre Député-Maire,
dûment enregistré comme membre de la Société entomologique de France, qui
photographie les gens, les paysages, et chasse les insectes. Ses photographies
sont conservées par albums au Musée de Saint-Gaudens, et la Conservatrice nous
raconte un voyage particulier, illustrant ainsi la situation des pyrénéens,
français et espagnols, dans les années 1910.
Un sentiment général :
quoiqu’on râle de nos jours, on vit tellement mieux, on voyage tellement plus
confortablement, quels progrès spectaculaires depuis cette époque !
ML Pellan et Jean Ritter |
Au détour de la conférence, M.L
Pellan cite un coléoptère : « Splonomas
Bepmalei » ! Mais elle passe vite, et personne dans l’assistance
n’a le culot d'insister : -« mais
c’est quoi cette bestiole » ? A la fin, comme dans toutes les
conférences, les initiés se rapprochent, je pose la fameuse question, et m’entends
répondre : -« vite avant qu’il
ne parte, allez voir Jean Ritter ». Nous faisons connaissance ;
échangeons nos emails. Et il me répond, -« cherchez
donc Splonomas Bepmalei, et montrez-moi à quoi il ressemble, car j’ai perdu
toute trace de cette bête » !
C’est comme chercher une aiguille
dans une botte de foin ! Ma ressource préférée est internet, et quand je
pose la question à Google, pas de réponse directe, il me faudra des heures pour
trouver.
L’astuce se trouve dans une
publication savante, très complète, de René Jeannel, en 1941, qui liste les
coléoptères de France. 577 pages à lire attentivement ! Il ne faut pas faire référence à Splonomas, dont je ne trouve aucune trace, mais à Trechus, le masculin des Trichidae. Tel Champollion lisant la
pierre de Rosette, je trouve les références magiques : 9.178.187. Ouf, je
viens de parcourir deux fois le pdf, je n’avais pas vu les tout petits
caractères !
Voici les pages magiques, et
voici les croquis (à l’époque pas de photos) de notre petit carabe Bepmalien. Je
réalise qu’il a été renommé par Jeannel en 1921 : Trechus (Trechus) grenieri bepmalei Jeannel, 1921 ". A partir
de là, trouver une photographie devient facile. Trouver les cousins comme Brucki également : aujourd’hui les
chercheurs de coléoptères poursuivent leur inventaire dans les Pyrénées
franco-espagnoles.
même dans cette page, pas si facile à trouver Bepmalei |
comme on pouvait s'en douter, c'est tout petit ! |
Merci Jean Bepmale,
de cette redécouverte,
nous sommes quelques-uns à penser à vous
en parcourant les Pyrénées !
nos amis espagnols sont formidables pour conserver nos archives ! |
à la médiathèque sous l'égide de la S E C Société d'Etudes du Comminges |