mardi 9 août 2022

Henri Matisse, chef du fauvisme (1)



merci à Raymond George B. Abdo pour sa publication sur facebook
je lui dois les photos de toutes les oeuvres présentées
dont cette première odalisque :


Henri Matisse, né le 31 décembre 1869 au Cateau-Cambrésis et mort le 3 novembre 1954 à Nice, est peintre, dessinateur, graveur et sculpteur. Depuis que je tourne autour de ses toiles des "vues au travers de la fenêtre", que ce soit à Collioure puis Nice,  je plonge dans la suite, elle est immense, il me faut au moins deux nouveaux billets ! 

voici le premier des deux... et le dernier :

http://babone5go2.blogspot.com/2022/07/matisse-et-autres-peintres-travers-la.html

Figure majeure du XXè siècle, son influence sur l'art de la seconde partie de ce siècle est considérable par l'utilisation de la simplification, de la stylisation, de la synthèse et de la couleur comme seul sujet de la peinture, aussi bien pour les nombreux peintres figuratifs ou abstraits qui se réclameront de lui et de ses découvertes. Si c'est Derain qui lance le fauvisme, il en est le chef de file.

Je vous avoue comment je m'y suis pris : j'ai collectionné 25 tableaux représentant des odalisques : Henri s'intéressait manifestement au sujet ! Certains parlent même de "fantasme obsessionnel" ! j'ai retenu les formats horizontaux, vous remarquerez demain que les verticaux sont bien plus nombreux !





Je renonce à reprendre le topo de Wiki, la vie de Matisse est un vrai roman, qui commence en 1896, où il expose pour la première fois au Salon des Cent et au Salon de la Société nationale des beaux-arts, dont il devient membre associé sur proposition de Pierre Puvis de Chavannes. Il passe l'été à Belle-Île-en-Mer et rencontre l'Australien John Peter Russell, qui l'introduit auprès d'Auguste Rodin et Camille Pissarro. Il commence à s'intéresser à la peinture impressionniste qu'il découvre en 1897 au musée du Luxembourg. Il est alors un peintre classique de natures mortes réalistes aux textures amples. Pour gagner leur vie, Matisse et Marquet travaillent comme peintres-décorateurs à la journée, pour les décorateurs de théâtre.

évidemment, ce sont "les pensées"  (de Pascal) !


j'ai rajouté l'odalisque à l'harmonie bleue puisqu'elle est re-vêtue

Le 31 août 1894 naît sa fille Marguerite dont la mère, Caroline Joblaud, est un de ses modèles. A force de  voir des tableaux de modèles déshabillés, je pensais bien que le peintre finissait par coucher avec, voilà qui est confirmé ! Le 8 janvier 1898, Matisse épouse Amélie Parayre. Ils ont deux enfants, Jean en 1899 et Pierre en 1900 tous deux nés à Toulouse où les Matisse vivent près des parents d'Amélie. Voilà où je voulais en venir : Matisse à Toulouse ! Le couple Matisse élève les trois enfants. Ils partent en voyage de noces à Londres où, sur les conseils de Pissarro, Matisse découvre la peinture de William Turner. Puis Matisse s'installe en Corse, il habite dans une villa dont il a loué le dernier étage meublé à un certain de la Rocca. Henri Matisse peint, à Ajaccio, une cinquantaine de toiles dont Le Mur rose qui représente l'arrière de l'hospice Eugénie vu depuis la Villa de la Rocca. Matisse s'inspire alors de Turner.




voici Marguerite et les trois soeurs


et pour vous montrer Toulouse, voici le canal du midi, et les bords de la Garonne



et Cugnaux a conservé la mémoire !

J’arrête ! Matisse fait la connaissance de tous les artistes contemporains, il prend un atelier rue de Sèvres, dans l’ancien Convent des Oiseaux. 


En 1900, il achète à Ambroise Vollard "Les Trois Baigneuses" de Paul Cézanne, toile aujourd'hui conservée à Paris au Petit Palais. Matisse gardera toujours cette toile avec lui, refusant même de la vendre dans les moments difficiles, avant de la donner, en 1936, au musée parisien. Car, pour Matisse : « Cézanne est notre maître à tous ».

En été 1905, il séjourne sur les bords de la Méditerranée, à Collioure, en compagnie de Derain. Je vous présente deux toiles ci-dessous. Il rencontre le sculpteur Maillol. Au Salon d'automne de 1905, l'accrochage des œuvres de Matisse, Albert Marquet, Vlaminck, Derain et Kees van Dongen provoque un scandale par les couleurs pures et violentes posées en aplat sur leurs toiles. À la vue de ces tableaux regroupés dans une même salle, le critique Louis Vauxcelles, dans un article intitulé « Le Salon d'automne », publié dans Gil Blas, le 17 octobre 1905, décrit le salon salle par salle. Il écrit notamment « Salle no VII. MM. Henri Matisse, Marquet, Manguin, Camoin, Girieud, Derain, Ramon Pichot. Salle archi-claire, des oseurs, des outranciers, de qui il faut déchiffrer les intentions, en laissant aux malins et aux sots le droit de rire, critique trop aisée. […] Au centre de la salle, un torse d'enfant et un petit buste en marbre, d'Albert Marque, qui modèle avec une science délicate. La candeur de ces bustes surprend au milieu de l'orgie des tons purs : Donatello chez les fauves… ». 



L'appellation de « fauve » est aussitôt adoptée et revendiquée par les peintres eux-mêmes. Cette période marque également la reconnaissance du travail de Matisse, ce qui lui procure enfin une relative aisance matérielle ; il devient le chef de file du fauvisme.

André Gide écrit dans Promenade au salon d'Automne : « Je veux admettre que M. Henri Matisse ait les plus beaux dons naturels. […] Les toiles qu'il présente aujourd'hui ont l'aspect d'exposés de théorèmes. […] Tout peut s'y déduire, expliquer, l'intuition n'a que faire. »

En 1907, Guillaume Apollinaire écrit dans ses critiques : « Tout tableau, tout dessin d’Henri Matisse possède une vertu qu’on ne peut toujours identifier, mais qui est une force véritable. Et c’est la force de l’artiste de ne point la contrarier, de la laisser agir. Si l’on devait comparer l’œuvre d’Henri Matisse à quelque chose, il faudrait choisir l’orange. Comme elle, l’œuvre d’Henri Matisse est un fruit de lumière éclatante. … »

Le 18 septembre 1909, Matisse signe son contrat avec la galerie Josse et Gaston Bernheim qui l'expose. Ce contrat prévoit que Matisse touche 25 % du prix de vente des toiles. Le contrat de trois ans fut renouvelé pendant dix-sept ans. Matisse se trouvait selon, ses propres mots : « condamné à ne plus faire que des chefs-d'œuvre. »

Matisse rencontre Leo et Gertrude Stein, collectionneurs américains, vivant à Paris, qui lui achètent Femme au chapeau (San Francisco Museum of Modern Art), un portrait de madame Matisse qui était exposé dans la « cage aux fauves ». En 1907, chez eux, il rencontre Picasso. Gertrude Stein définissait les deux artistes comme le « Pôle Nord » (Matisse) et le « Pôle Sud » (Picasso) de l'Art moderne. Fernande Olivier se souvient que dans les dîners en ville, Matisse paraissait docte et professoral, ne répondant que par oui ou non, ou tout d'un coup s'enferrant dans des théories interminables. « Matisse, beaucoup plus âgé, sérieux, n'avait jamais les idées de Picasso ! » Puis Matisse retrouve le critique Louis Vauxcelles, à qui il dit avoir vu au jury du Salon un tableau de Georges Braque « fait en petits cubes », que Matisse baptise du nom de « cubisme ».

... je passe, je passe ...



la danse, et des danseuses


après la danse... le rêve...

et le bonheur de vivre : 

le bonheur de vivre se situe à Thaïti et autres iles paradisiaques
c'est là que Jacques Brel voudra finir sa vie
tous les deux ignoraient le Comminges !

 la suite : demain !


PS : Babone5go2 change de look !

Il se trouve que grâce aux vacances d'été, l'Administrateur de ce blog, (qu'il a lancé il y a douze ans), est sur place dans le Comminges. Récupérant (non sans difficultés) les identifiants et mots de passe permettant d'accéder aux modifications nécessaires, il vient de changer le titre, plus accrocheur que l'ancien, vraiment mystérieux et peu lisible pour les lecteurs de la Planète. 

Il faut dire que l'auteur a été "imprégné" durant 1052 jours, de 1985 à 1988, de l'âme Corse qui l'a définitivement transformé pendant les trente quatre ans qui ont suivi : désormais, il a atteint l'âge où non seulement il peut revendiquer le surnom légitime de Babone, le "grand-père" en langue Corse, mais du diminutif  "BABO", que lui prêtent ses petits enfants depuis leur naissance.

A partir de ce jour, et pour un temps indéterminé, la parole est à "Ultimate Babone"

ce sera tous les jours

canicule et tempêtes inclues

sur les thèmes habituels, dont les papillons...

...et les aventures terribles du Jardin Planétaire bien menacé

sans oublier Matisse