je vous présente ce célèbre tableau après-demain, sur la dunette arrière d'un bateau dans le port de Plymouth |
Redécouvert dans les années 1970,
le peintre français James Tissot (1836-1902), Français mais tellement anglophone qu'il s'est fait appeler James, a fait l’objet de plusieurs
expositions à Paris (Petit Palais, 1985), Québec (Victorian Life Modern Love,
Yale Center for British Art, New Haven Connecticut – Musée du Québec, 1999),
Nantes (James Tissot et ses Maîtres, Musée des Beaux-arts de Nantes, 2005) et
New-York (The Life of Christ, Brooklyn Museum of Art, 2009. Du 26 septembre 2015 au 21 février 2016,
c’est le Chiostro del Bramante à Rome qui cherche à résoudre l’énigme de ce
peintre inclassable à travers l’exposition de 80 tableaux essentiellement issus
de collections publiques britanniques et françaises.... à Paris où tout est prêt pour ne pas être vu... et ici !
Français mais anglophile (il
change même son prénom pour l’angliciser dès 1859), impressionniste et
préraphaélite, conservateur et libéral, James Tissot est un personnage
difficile à cerner y compris pour ses contemporains. Ses premiers travaux,
d’inspiration religieuse ou médiévale, sont largement inspirés par l’oeuvre
néoclassique de ses maîtres, Hippolyte Flandrin (1809-1864) et Louis Lamothe
(1822-1869), dont il suit les cours à l’Ecole des Beaux-Arts. Pour ses
premières expositions au Salon, il présente à plusieurs reprises des scènes en
costume médiéval autour du mythe de Faust, comme La Rencontre de Faust et de
Marguerite (1860, Paris, Musée d’Orsay), sous l’influence du peintre belge
Henri Leys (1815-1869). Excellant dans les portraits mondains (Portrait de Mlle
L.L., 1864, Paris, Musée d’Orsay), Tissot va progressivement passer de la
peinture historique aux scènes contemporaines.
Aujourd'hui, focus sur la passion de Tissot pour l'Ancien Testament, telle qu'elle l'a conduit en Palestine, pour illustrer la vie de Jésus, et la création avec un grand C
Je commence forcément par Dieu, à tout seigneur tout honneur
Tissot s'attarde sur Adam et Eve et leur chute :
c'est à partir de cette scène (de désoeuvrement) que tout bascule, et que l'expulsion est consommée :
dehors ! |
ça y est, Adam et Eve condamnés à travailler, pour gagner de quoi vivre. Tissot ensuite montre à quoi ressemble l'Eve préhistorique : mignonne n'est-ce pas ?
et s'enchaînent les épisodes de l'Ancien Testament, ne m'en voulez pas si je n'ai pas mis les scènes toujours en ordre :
la préparation du fameux plat de lentilles |
et le déluge :
Noé et le déluge, le déluge aurait été bien pire que le covid19 aujourd'hui ? |
arrivé à bon port, Noé offre un sacrifice au Seigneur |
David et Goliath |
Moîse a des problèmes avec les tables de la Loi :
... et avec Pharaon (à moins que ce soit le contraire !)
et voici l'Arche, saluée par Moïse et Josuah
... promenée autour de Jéricho
ça y et : les murailles s'effondrent : Jéricho est prise |
grâce à l'arche, la mer rouge est traversée à sec
et Salomon peut inaugurer son temple
... temple que Jésus visitera plus tard
je ne suis pas certain que vous auriez vu tout cela à Orsay ?
ni cette scène de la tentation... par une pomme ! Quelle pomme Adam ! |
ceci clôt ces quatre billets sur l'Arche perdue
vous comprenez maintenant, pourquoi je ne me lasse pas de l'admirer
à Saint-Bertrand de Comminges, tout près !
vous comprenez maintenant, pourquoi je ne me lasse pas de l'admirer
à Saint-Bertrand de Comminges, tout près !
ces trois chevrons de gueules en bas du tableau n'ont rien à voir avec Citroën : sont-ce les armoiries de Richelieu, fait Cardinal en 1622, trois ans avant l'arrivée de Donadieu de Griet ? |
l'avait-il trouvée ? |
demain on change de sujet : "la couturière a assuré"
mais après-demain je poursuis avec :
mais après-demain je poursuis avec :
James Tissot ... l'ambigu !