Il faut en prendre son parti : ma devise reste plus que jamais : -"feignons d'avoir souhaité ce qui nous est imposé", autrement dit : "contre mauvaise fortune, bon coeur" ! En cette période bénie de l'année, " au mois de mai fais ce qu'il te plait", nous sommes habitués de la Costa daurada où notre location annuelle nous attend. Fichu cette année, ce n'est pas que là-bas nous serions en danger, mais c'est que la frontière est fermée. Pourtant, n'étant qu'à moins de 100 kilomètres, il en sera de même lundi 11, le jour de la délivrance ... partielle. Contre mauvaise fortune bon coeur ! Or, il fait soleil, le temps est chaud, des fleurs partout, le merle s'égosille, peut-on feindre d'être Catalan ? Oui !
Il suffit de prendre le ebike qui roule sans bruit, et de prendre acte qu'en plein centre-ville-désert, deux îlots de bonheur sont ouverts ce jour férié : poisson et viande, les deux : le poisson, c'est Sud-marée, qui porte bien son nom, 8 boulevard Charles de Gaulle. Et sous la halle gourmande, le boucher propose des andouillettes ; ou bien des côtes d'agneau-avec-leur-rognon à tomber ! Je choisis le poisson, (je dois rester catalan), et décidant d'inaugurer le barbecue, ramène quelques sardines et des gambas fraîches, même pas décongelées.
Et ce sera la fête sous les rhododendrons, avec la sangria, les tapas à l'entrée (interdit d'aller chez Boya, il faut se contenter des réserves stockées avec précaution lors des visites précédentes).
Non seulement le prix de l'essence est celui de nos amis espagnols
mais en restant chez soi
on ne paie même pas l'essence du voyage !
il parait que 40% des Français sondés ont avoué qu'ils préféraient le confinement (en étant payés)
plutôt que d'aller travailler !
Edouard Premier nous a mis en garde : il a textuellement dit :
-"je serais vous, je resterais confiné" :
merci aux commerçants
qui nous permettent de bien manger a la casa !