samedi 5 janvier 2019

La Belle dame d'Hawaï


notre Belle dame à nous, gage de Bonne année

Nous avons chez nous plusieurs grandes vanesses, les plus connues étant le vulcain, et la belle dame. Ce sont des migrateurs, et on les trouve un peu partout sur la planète…. Alors, l’évolution chère à Wallace les a-t-elle concernés ? Sujet forcément passionnant, car quand l'évolution dans les îles a fait son effet, on retrouve le papillon de base, avec des variantes qui élargissent ses dessins, sa forme, ses couleurs, la nourriture de la chenille...etc...


S’agissant du vulcain, je vous ai déjà montré la variante des Canaries : vulcania : c’est un vulcain, mais il n’est pas pareil ! Comme on ne le trouve pas chez nous, il nous est plus précieux, d’autant que c’est un prétexte à voyager ! 

Quant à la Belle dame, on  connait : indica et braziliensis : même histoire, même prétexte à prendre un avion pour s'évader ailleurs : https://babone5go2.blogspot.com/2017/12/de-cardui-braziliensis-19.html

Voilà que, j’ignore pourquoi, je me retrouve (virtuellement) à Hawaï, pour découvrir un papillon indigène, endémique de l’île, en grand danger de disparition :  Vanessa tameamea, c’est comme une Belle dame, mais ce n’en est pas une !

Seitz savait tout !











C’est le papillon Kamehameha, Vanessa tamamea. Sur place, le nom est pulelehua, nommé en l'honneur de la royauté et revendiqué comme l'insecte officiel de l'État en 2009, grâce aux efforts d'un groupe d'étudiants de l'école élémentaire de Pearl Ridge. Même son œuf, posé seul sur les côtés supérieurs ou inférieurs de certaines plantes appartenant à la famille des orties, (mais qui ne piquent pas), semble royal - comme une couronne de monarque miniature.




Une fois que les chenilles éclosent, elles font un bon travail de grignotage sur leurs plantes hôtes, et les jeunes stades coupent une incision distincte en forme de croissant dans la feuille, puis la rabattent dans une mini-tente de protection. Comme le fait la chenille de vulcain sur les feuilles d’orties. Au fur et à mesure qu'ils muent, ils deviennent piquants et le dernier stade est une larve bosselée et épineuse.

En impliquant le public, les scientifiques espèrent obtenir une cartographie plus précise de la distribution des papillons que ce qu'ils pourraient faire seuls. Leur site Web, http://www.KamehamehaButterfly.com   contient des aides à l'identification et des comparaisons avec des papillons semblables, tels que Painted Lady et Red Admiral. Justement le Vulcain et la Belle dame. Sont également incluses des photos des orties indigènes qui servent de plantes hôtes, notamment le māmaki (Pipturus albidus ), l'olonā (Touchardia latifolia), le ōpuhe (Urera). Et l' ākōlea ( Boehmeria grandis).







vous vous attendiez plutôt à  ce genre de photos ?


...faux : voilà une vraie belle dame d'Hawaï !