Aussitôt cueillies, aussitôt
préparées : le clafoutis est un
gâteau composé de cerises masquées (c’est-à-dire entièrement recouvertes) d'un « appareil à flan ». Merci Wiki ! On a donc à la fois les
cerises, et le flan, cumul des merveilles ! Il parait (Wiki toujours) que
le clafoutis est aussi appelé en français «milliard
» ou « millard ». Cette appellation est plus souvent utilisée en Limousin
et Auvergne que dans les autres régions francophones. Ici, on doit prononcer
(en occitan) : clafotís, qui proviendrait
du verbe clafir ou claufir qui signifie «
remplir le moule de cerises du jardin».
Le nom de clafoutis pourrait
aussi provenir de croisements du verbe de l'ancien français « claufir », du latin « clavo figere » (« fixer avec un clou
») et « d'un dérivé en -eïz (« foutre, mettre, ficher »). D’abord on confirme
que même pour dîner d’un clafoutis, avoir pratiqué le latin peut être utile !
Ensuite que les cerises (attention aux noyaux on n’allait quand-même pas les
enlever un à un) forment comme des clous fixés dans le flan, clou qui éclate
juteusement dans la bouche, ce qui fait tout l’intérêt de la préparation.
au microscope électronique, on distingue bien les "clous" formés des cerises à peine masquées de flan |
Les ingrédients principaux sont,
outre les cerises naturellement, le sucre, la farine, le lait et les œufs. Ce
soir, on en a mis neuf, œufs, ce qui autorisait un certain nombre de convives
supplémentaires : on en a laissé pour demain, sauf si certains se lèvent
la nuit bien entendu. Certaines variantes incluent du beurre ou de la crème, en
Normandie notamment. Traditionnellement, les cerises ne sont effectivement pas
dénoyautées, (poursuit Wiki), afin que le jus des cerises ne se mélange pas à
la pâte. La Cerise de Montmorency est spécialement réputée pour les clafoutis.
Je vous assure que c’est faux, les petites jaunes-rosées du Comminges étant
tout à fait honorables.
Wiki est décidément prolixe sur
le sujet : « Réalisé avec des
fruits autres que la cerise, tels que la pomme, l'abricot ou la prune, il porte
alors le nom de flaugnarde. Le clafoutis aux bigarreaux marmottes non
dénoyautés est une spécialité de Paray-le-Monial, appelée cacou ».
Voici, si je puis m’exprimer
ainsi, le coup de grâce : « Le
far breton est un dessert proche du clafoutis, réalisé avec des pruneaux ».
On a donc ce soir au
dessert
(en pensant à la
Bretagne bien entendu)
entamé un bout de milliard aux cerises locales
On n’a pas tout mangé
à la fois
c’était bien bon !
coucher de soleil sur clafoutis, une image extrêmement rare |