vendredi 3 février 2023

Pinchart me peint une âme pour moi tout seul !

 vous avez bien vu ?



Aurelio appelle ce tableau : "libellule" ! 


il n'a rien d'une libellule,  la jeune femme porte des ailes (antérieures) de piéride du chou

typique : le peintre a voulu montrer que cette jeune femme avait une âme

il était donc érudit, connaissait le mythe de Psyché, et tout ce qui touche à la représentation de l'éternité de l'âme  : ce sujet reste mon dada : (1)

http://babone5go2.blogspot.com/2020/12/lame-eternelle-de-ludwig-van-beethoven.html

Voilà comment je découvre Pinchart, prénom Auguste Emile, personne n'a plus de tels prénoms aujourd'hui ! 

Il est l'élève dans l'atelier parisien de Jean-Léon Gérôme au milieu du Second Empire, puis commence à être sous contrat avec Goupil & Cie, produisant des dessins destinés au marché de l'estampe. Ses sujets rencontrent le succès auprès du public : il s'agit de scènes de genre inspirées de la vie quotidienne au XVIIIe siècle, alors fort à la mode. Il expose au Salon de Paris à partir de 1864. Durant les événements de la Commune de Paris, Pinchart est ami d'Émile Bergerat (Les Cuirassiers de Reichshoffen (Alphonse Lemerre, 1871) qui rapporte dans ses souvenirs que le peintre, durant cette période, était devenu un boucher occasionnel rue des Saints-Pères, assurant à ses camarades artistes de survivre durant le siège de la capitale. Par le biais de Bergerat, il entre en relation avec Théophile Gautier et le cercle de Carlotta Grisi, dont il épouse la fille, Léontine-Ernestine. Encore un prénom disparu !

Le Berceau (1887), huile sur toile, Fécamp, musée des Pêcheries.

Il vit ensuite entre le quartier du Montparnasse et Genève, dans la villa Grisi à Saint-Jean, propriété de sa belle-mère, Carlotta Grisi, où il produit des affiches lithographiées et des estampes sous le nom d'une société, l'Atelier Pinchart. Il est ami de Gustave Courbet, alors exilé en Suisse. Il fait partie des artistes qui illustrent les Nouvelles orientales d'Émile Julliard, publiées à Genève en 1891 chez Alioth. En 1895, il remporte le concours pour l'affiche de l'Exposition nationale suisse de 1896 organisée à Genève. Le musée d'Art et d'Histoire de Genève conserve depuis 1911 deux toiles, Printemps et Automne ; le musée cantonal des beaux-arts de Lausanne acquiert de son côté une toile, La Poésie, en 1896. 


En 1883, il décroche une mention honorable au Salon des artistes français, puis une médaille de troisième classe l'année suivante. Il expose à ce salon jusqu'en 1893. En 1903, il y est admis en tant que sociétaire. Il est représenté par la galerie Bernheim-Jeune, rue Laffitte à Paris.

voici les jeunes femmes que j'ai trouvées, mais plus aucune n'arbore son âme !




pas marrante, la jeune bretonne !


Pinchart produit ensuite de nombreux paysages et portraits inspirés de la Tunisie, où il s'installe en 1901, et ouvre un nouvel Atelier Pinchart, au 52 rue El Jazira, lequel forme de nombreux artistes locaux, tels Hédi Khayachi.

 

Ses productions illustrent un certain nombre de périodiques, dont Le Figaro illustré et Paris-Noël. On lui doit des scènes rurales assez réalistes. Il meurt en novembre 1920 à Tunis.

 j'ai trouvé ce portrait chez Michel Naudet

mieux encore, vous pouvez vous acheter ce nu de dos, 

ou ce dos-nu



il n'est plus du tout question d'âme ! 


PS (1) : http://babone5go2.blogspot.com/2021/03/lame-de-prudhon-au-louvre.html