samedi 4 février 2023

Francesco Hayez nous fait voyager dans le temps


déjà, on devine que Francesco Hayez est le peintre italien de grandes fresques


en Italie, on parle latin pour créer un blog :

https://www.domusartium.net/francesco-hayez


ce sont "les réfugiés de Parga" : il y a eu de tous temps des réfugiés

Nous sommes en 1819, l'affaire de Parga, cette citadelle grecque de la côte d’Épire dont les habitants préférèrent partir plutôt que de se soumettre à l’autorité musulmane, mit l’Europe occidentale en émoi au tout début du XIXe siècle. Foscolo s’engagea à diffuser une vérité dont ensuite il douta, Berchet écrivit le célèbre poème I profughi di Parga, et Francesco Hayez peignit en 1833 sur ce sujet l’un de ses tableaux les plus célèbres.


il est vrai que passer des vacances sous la citadelle aujourd'hui est idyllique !


les grands peintres nous font toujours voyager, dans le temps et l'espace :

En 1797 la France napoléonienne met fin à la domination vénitienne et Parga devient une monnaie d'échange : vainqueur de Venise, Napoléon cède Parga aux Autrichiens, qui la laissent aux Britanniques lesquels, le 5 décembre 1815, livrent Parga à l'Empire ottoman ; à ce moment, le maître de l'Épire est Ali Pacha de Janina. Les ottomans maltraitent le peuple de Parga qui décide, le Vendredi Saint 15 avril 1819 d'émigrer en masse à Corfou, restée britannique, après avoir brûlé sa ville et les restes de ses ancêtres. Leurs descendants reviennent sur le continent cent ans plus tard, en février 1913, lors du rattachement de l'Épire à la Grèce. Cet épisode des Fugitifs de Parga fut immortalisé par de nombreuses œuvres d'art.

Hayez lui-même : les fugitifs



Carlo Belgiojioso (1815-1881). 1845. Musée Benaki, Athènes 

Alphonse Apollodore Callet, L'Embarquement des Parganiotes, 1827, figurez-vous que cette oeuvre est accrochée au Musée des Beaux-Arts de Rouen !

on comprend que les descendants d'aujourd'hui soient revenus


Napoléon a laissé sur place les canons vénitiens

Francesco peint de belles italiennes

Odalisque 1839

et forcément Vénus, tenant une colombe symbole d'amour, (même si en réalité il s'agit de la ballerine Carlotta Chabert (1830), musée d'Art moderne et contemporain de Trente et Rovereto.




Cupidon n'est pas mal non plus


et Diane toujours altière

bain des nymphes

à 21 ans, il peint Rinaldo et Armida

Suzanne au bain

et que Ruth est belle

les grands peintres illustrent l'Histoire

Une commande de Murat : Ulysse à la cour d'Alcinous (1815), musée de Capodimonte, Naples.


le pape Urbain II sur la place de Clermont prêche pour la première croisade

Croisés assoiffés près de Jérusalem


La Destruction du temple de Jérusalem (1867), Galleria d'Arte Moderna, Venise.


et puis, ma Marie-Madeleine préférée, en pénitente


on peut comprendre sa tristesse



je termine avec un baiser


grâce à Francesco Hayez, on peut voir le dernier

baiser de Roméo à Juliette