Eureka ! vous avez en mémoire Archimède, flottant dans son bain, découvrant l'apesanteur relative due à la fameuse poussée à qui il donnera son nom, et le cri célèbre :
"EUREKA" ?
Nous sommes en 1883, dans l'Eure, à Douville-Andelle, l'entreprise Kratz-Boussac exploite les innovations les plus ingénieuses de l'époque. Il ne s'agit pas encore de vaccins, mais de mécanique. Installée en 1904 à Pont-Saint-Pierre, Euréka privilégie la fabrication de jouets et devient "les Inventions Nouvelles-Jouets Euréka". Elle produit de 1889 aux années 1970, des pistolets, fusils, cibles, jeux de fléchettes.... Dès 1922, elle créée des autos à pédales, patinettes, tricycles, rameurs et jeux divers. Déménagement à Paris en 1945, en location-gérance par Sicopal en 1975, reprise en 1977 par un de ses concurrents Normandy-Sport. Fermeture définitive en 1983.
Ce qui est extraordinaire, est que certains de ces jouets restent inégalés ! Autre exploit, après la vente de Rouen qui m'a procuré ma première B14 noire, (2) Rouen-enchères récidive avec une vente de modèles Eureka d'exception !
nous sommes en 1934. Le luxe automobile, c'est Panhard... et Eureka !
nous sommes en 2021, la vente c'est aujourd'hui, samedi 6 février :
toujours l'humour : "grand prix" !
voir descriptif (1) |
Suivant sa philosophie d'avant garde l'usine adopte une technologie nouvelle : la fibre et résine. Les coques n'ont pas étés fabriquées par l'usine Euréka mais par des spécialistes en la matière, à cette époque en 1955. En effet la sous-traitance de cette construction était assurée par les carrossiers « Chappe et Gessalin » spécialistes en fibre et résine, établis à St-Maur-des-fossés. Ceux-ci ont réalisé, entre autres, les coques des Alpines A 106 et A 108, des DB LeMans, et ils ont surtout construit et donné leurs initiales aux non moins célèbres Automobiles C.G., Belles références !
Le châssis et le mécanisme, entièrement métalliques eux,
respirent la solidité et le système de pédalage classique ressemble à celui de
la biplace côte-côte 38 : 4 pédales entrainant un essieu-vilebrequin à
l'arrière, un frein à tambour, et une direction à crémaillère.
Les gros bandages en caoutchouc, des Dunlop XXX, équipent les roues alvéolées. La banquette à 2 places et son dossier, sont en toile enduite rouge, le volant à 3 branches est pourvu d'une cerclo-commande pour l'avertisseur électrique (à vibreur, « baby »), un petit bouton poussoir au centre du tableau de bord déclenche des appels de phares et de feux arrière sont également électriques. Sur le côté gauche de ce même tableau de bord, une sorte de clé remonte le mécanisme d'une boite à musique :« La Radio » comme le précisait le catalogue de cette même année. Élégance extrême : comme les grandes voitures françaises de l'époque, la Biplace 55 est conduite à droite ! Cette superbe pièce, particulièrement rare, était proposée dans les coloris suivants : bleu et gris, roues grises, tableau de bord gris, bleu et crème roues crème tableau de bord rouge ou encore vert et blanc. Quelques-unes d'entre elles ont également été vendues sans pédalier ni direction, avec 2 volants, et aussi 4 places et 4 volants, pour être installées sur des manèges forains.
Longueur : 170 cm. Empattement : 103 cm. Diamètre des roues
: 25 cm.
De couleur bleu et crème, intérieur capitonné rouge, cette
Biplace 55 est une des voitures mythiques de la collection Grandvoinnet.
Superbe état d'origine avec une patine d'usage.
belle affaire à 15 heures : il faut une petite soudure à la direction avant, et l'enchérisseur ne sait pas faire ! |
presque le double pour la même CIJ intacte ! |
ce qui est rare est cher le prix est largement supérieur à celui de ma Citroën personnelle... ... il reste des amateurs fortunés ! ! |