dimanche 26 octobre 2014

Mi cumpleaños a er Occitan


anniversaire en Europa

le futur pont sur la Garonne, il prolonge le tunnel sous Saint-Béat

Franchir la frontière, même s’il n’y a plus de douaniers, c’est s’expatrier un peu ! On a prémédité notre coup, répétant ainsi un rite qui s’inscrit dans la durée : fêter la fin octobre en Europa, en Espanya ; en Aragon, à Bossost très exactement, dans notre restaurant favori.

C’est presque comme si on était à la maison, à la différence que le Chef a concocté une nouvelle carte, de nouveaux plats, sucrés-salés, en plus du coutumier terre-mer. Je parle Français c’est plus facile, mais en Espagnol cela a davantage d’allure, même si on finit par comprendre de plus en plus la langue, (à force de s’expatrier et de lire les menus).

Il y a une matelote (au vin rouge) d’esturgeon. Nous sommes quatre, personne ne choisit ce plat : il va falloir revenir (assez vite) : avoir manqué la spécialité du lieu est impardonnable !

voici la marmite de chipirons...aux morilles !



















terre-mer pied de porc aux coquilles Saint-Jacques et ail noir...!

Pas de chance : des ingrédients manquent, les salsifis qui accompagnaient les petits calamares, des chipirons plus précisément. Le Chef (dans sa grande mansuétude) les a remplacés (au débotté) par des morilles, Thomas ne s’en plaint pas et du coup confirme un choix initial pas vraiment convaincu : il n’aime pas les salsifis ! Mais les morilles, oui ! Le goût, la structure grillée, l’odeur, sont délicieuses !

Une des entrées les plus prisées est nommée coca de légumes, un « truc » longiligne sur une croute cuite (le vocabulaire me fait défaut à l’évidence,) plein d’ingrédients admirables dont le must est du foie gras tout bêtement, mais avec du confit ! Recette sûre, si vous hésitiez, pas de souci, vous prenez ça !

regardez-moi ce foie rosé...!

Dans les plats principaux, je choisis une autre valeur sûre, la seule d’ailleurs «  terre-mer » : les lamelles de pied de porc (noir) reconstitué, (à moins que ce soit de la queue de porc ?), mêlées de muscles de coquilles Saint-Jacques. Auparavant, je suis le seul à me décider pour cette merveille, un ceviche de truite de Tavascan qui se mange avec une cuiller à soupe, pour mêler la sauce additionnée d’avocat à la chair saumonée. Un régal, mais tout ici est régal.

La soubrette n’a pas oublié l’Eixaders, de Lleida, (les Français disent Lérida, je me demande pourquoi ?) avec son goût boisé, et comme nous conduisons au retour évidemment, nous le gardons depuis l’apéritif jusqu’au dessert final, pour éviter les mélanges. En réalité Thomas a l’habitude d’être Sam, le sauveur qui ne boit pas d’alcool, et sait être ainsi le héros ordinaire, se sacrifiant pour laisser aux autres le risque de boire trop, tout en les ramenant à bon port sains et sauf. La preuve, je m'exerce à écrire, en arrivant.



il y a tout ce qu'il faut pour les amatrices de chocolat !




















un petit sorbet d'ananas et menthe fraîche...pour la route !



















merci Thomas, de ton abnégation ...

... tu es grand, physiquement (et moralement)

et comme tu conduis bien !