mercredi 28 août 2024

Leçons d'écologie (1)

 

Nous les ancêtres nés pendant la seconde guerre mondiale, nous avons des souvenirs précis de l'époque où n'existaient pas encore les super-marchés : mon père (qui m'a toujours fait penser à Pagnol, (à leur gloire !) cultivait non pas un mais deux jardins, avec des capucines et des oeillets, mais surtout produisant tous les légumes utiles pour faire manger une famille de cinq personnes. On allait chercher des bouses de vache dans les champs voisins, ramassés à la pelle à main et mis dans un seau, pour apporter de la fumure organique. On arrosait à l'arrosoir avec l'eau tirée de la citerne. Mon père faisait un gros travail physique lui évitant de faire du sport classique comme on le pratique aujourd'hui dans des salles avec des appareils à muscler, pour labourer la terre, la biner, passer le râteau, semer, récolter, et recommencer ainsi tous les ans. Nous étions entourés de papillons, de cèpes, d'hirondelles, de grenouilles, c'est comme ça que j'ai pêché les premières, le triple ameçon orné d'un pétale de rose rouge, fascinant pour les grenouilles ! C'est comme cela que notre réputation a été créée ches nos amis Anglais qui se moquaient de nous : frogmen ! Car il y avait des grenouilles, des insectes, des champignons. L'eau "courante" ne courait pas du tout, et mon père avait installé un grand bidon dans le grenier, alimenté par une pompe à main Jaky puisant dans la citerne, elle-même recuillant l'eau de pluie conduite par le toit. On la nettoyait tous les ans à l'éponge, et je me souviens encore du filtre constitué de petits cailloux juxtaposés qui devait être nettoyé lui aussi. La punition des mauvais élèves était de manier la pompe à main, tout en évitant de faire déborder le réservoir, sinon l'eau tombait du grenier, une tentation quasi légitime pour les condamnés à la "pompe forcée" ! Nous sommes dans les années 1949...les photos sont en noir et blanc, et demandent des jours pour être livrées chichement par le photographe, qui ne remet en échange de la pellicule que des petits bouts de papier vernis peu lisibles

https://babone5go2.blogspot.com/2012/03/la-vieux-rue.html

1952 n'est pas si vieux ? 72 ans ! quels changements pourtant ! tout a changé !


Raconter de tels souvenirs à des ados d'aujourd'hui les plonge dans des abîmes de perplexité, quand nons devons préciser que le portable n'existait pas, et que l'on se donnait des nouvelles par la Poste, les cartes postales, et des lettres écrites à la plume plongée dans l'encre violette de l'encrier ! Les timbres de la Poste étaient décorés de Marianne, avaient un côté Administrarif sacré, quand je m'y perds aujourd'hui avec des autocollants bizarres, où ne figure même plus le logo "La Poste". Désormais, je n'ai plus que des code-barres et des QRcodes incompréhensibles, je suis dépassé par la nouvelle écriture illisible sans l'application que bien entendu je n'ai pas su télécharger ! 

en 1898, le peintre Debat-Ponsan montrait la Vérité nue sortant du puits, et attaquée par un voyou.
aujoure'hui la Vérité est travestie 24/24 par la désinformation amplifiée par l'Intelligence artificielle

Les agriculteurs passaient devant les fenêtres leurs charrettes tirées par des percherons qui laissaient des crottes sur la route en gravillons, et des bouts de foin odorant un peu partout. L'enrobé à chaud isssu de l'extraction du pétrole n'existait pas encore ! Les agriculteurs ne consommaient aucun pétrole fossile, ça n'existait pas, leurs animaux mangeant de l'herbe et de l'avoine, à l'exclusion des sojas et autres produits d' importation. Dans la cour d'école, les pommiers donnaient des pommes que papa pressait tous les ans pour en faire du cidre par fermentation. Nous disposions donc de cidre gratuit mais pétillant naturellement. Maman de temps à autre dépouillait un lapin du clapier proche, et nous faisait un pâté dont j'ai toujours le souvenir, pour ne jamais en avoir retrouvé un semblable ! Pour alimenter les lapins vivant dans des cages, les enfants coupaient les herbes des fossés, notamment il fallait ramener "du panais". C'est quoi cette herbe aujourd'hui ? (1) Aujourd'hui, ces herbes poussant spontanément sur les bas-côtés sont arrasées par des tracteurs  équipés de broyeurs géants qui détruisent les orties pourtant indispensables à la vie de l'Amiral, le papillon noir avec ses bandes rouges et blanc. Leur absence ne gêne pas les jeunes générations ignorant que le papillon existait... avant ! 

"l'arbre à papillons" n'avait pas été importé, arbre qu'aucune chenille n'a jamais mangé

L'électricité avait été dispensée au village par les soins du Génie Rural, mais à part quelques ampoules permettant d'éclairer la nuit, elle ne risquait pas d'alimenter des frigidaires qui n'existaient pas ; des machines à laver ni vaisselle ni linge ; encore moins des micro-ondes pas encore inventés. Pas de télé, la radio quand-même, beaucoup de livres, nous lisions beaucoup, le niveau scolaire était élevé, chacun sachant qu'il ne s'en tirerait dans la vie que par ses mérites lui permettatn d'aborder des métiers prestigieux comme Docteur en Médecine, ou Professeur agrégé, le top ! C'est ce qu'ont accompli mes camarades de Lyce découverts aux premiers jours de pensionnat au Lycée Corneille de Rouen en 1952 : Gilbert devenu médecin maintenant à la retraite ; Landréat le fils de la pharmacienne ; Peyronnie collectionneur tout jeune des livres de la Pléiade et devenu agrégé de Lettres ... 

Le dimanche on se retrouvait tous bien habillés à la messe, et le prêtre en chaire rappelait aux pêcheurs et pêcheresses l'obligation de respecter son conjoint, offrant ainsi une alternative aux don Juan à tous poils, et aux Emma Bovary rurales, leur permettant de réfléchir par où ils et elles avaient pêché, et pouvaient encore (avec la contrition et le temps) tempérer les désirs inspirés par leurs cbairs soumises à un Diable toujours aux aguets. Désirs légitimes puisque le cinéma était rare, cinéma qui nous permet à nous de vivre la vie des autres, de perpétrer des crimes en pleine imputnité par la procuration que procure le plaisir pervers de voir faire les contrevenants, et de tromper l'un sa femme ; l'autre son mari sans que ce dernier s'en doute, pas plus qu'il ignore que tous les jours son verre reçoit une potion d'arsenic dont il sera un jour la victime, libérant ainsi une femme (un homme) qui aime plus son argent que lui (ou elle) ! 

Nous vivions une vie intégrée à la vie d'alors, le cycle court de la fourche à la fourchette étant constitué par le jardin. La voiture Celtaquatre Renault consommait peu d'essence, le voyage annuel dans les Landes étant le grand voyage annuel. Chauffage au bois dans des poêles. Pas d'avions. La radio. On consommait dans les années 1970 deux fois moins qu'aujourd'hui. 

Etait-t-on deux fois moins heureux ?

C'est la croissance par la consommation à crédit qui a changé notre mode de consommation des ressources rares de la Terre, et qui nous conduit à avoir dépensé collectivement les ressources annuelles de la Planète à la fin Juillet. C'est à cela qu'il faut s'attaquer vraiment.

j'adore les pastèques ! économiser l'espace avec des pastèques cubiques est une idée de technocrate : c'est compréhensbile, mais ce ne sont plus de vraies pastèques sphériques !

Prétendre  quand on est Ecologiste (autoproclamé) vouloir revenir en arrière, en maintenant ce modèle de la consommation à tout vat par des produits importés au détriment de nos Agriculteurs est vain, et démontre le manque de réflexion de ceux qui voudraient nous guider vers un avenir soit-disant meilleur

Alors que l'on ne nous parle pas d'écologie, domaine fait pour remettre en cause ce que l'on nous a vendu comme "le Progrès", et dont la publicité qu'elle soit privée ou de l'Etat, nous a abreuvé, pour acheter des machines ; des automobiles ; des voyages, tous ces biens de consommation qui parait-il constituent notre PIB, pendant que nos amis Allemands pourtant vaincus lors de la seconde guerre mondiale continuent de fabriquer des biens matériels, même s'ils se sont lourdemnt trompés en croyant pactiser avec Poutine en lui achetant son gaz maudit.

Voici une leçon d'écologie destinée à ceux 

qui ont outrepassé l'excès de changement de la Planète

je pense aux distributeurs de gasoil et d'essence Américains

qui savaient bien que l'excès des rejets de CO2 ferait changer le climat

qu'ils soient maudits pour l'éternité !

tout ça est en Anglais, je ne reçois aucun conseil en langue française

nos écologistes sont passionnés par la Palestine

mais ignorent tout de ce qui constitue la biodiversité ! 




ah, voilà du Français ! 


l'arbre dans les pays chauds constitue le refuge ultime pour protéger les humains

eh oui, on enlève la mangrove, et on va pleurer que le niveau de la mer monte



ce n'est pas cette image qui va protéger les abeilles, mais l'interdiction définitive des néonicotinoîdes


cette autre image est saisissante : 

malgré les Océans, il n'y a pas davantage d'eau sur Terre ?


c'est comme cette maman arabe, qui croit profondément

que son fils pratique l'agriculture à Paris :


aujourd'hui, à la campagne comme disent les Urbains, nous pratiquons l'écologie

nous avons reconstitué un jardin

nous sortons peu, jamais sur les autoroutes bondées en été

toujours avant et après les vacances scolaires

de produits sains issus des productions locales :  lait et yaourts inclus

au pire les fruits provienent de nos voisins espagnols, mais ce sont nos voisins

et nous sommes auto-producteurs d'électricité solaire, sans aucune subvention de qui que ce soit

je n'ai rien à me faire reprocher de mon bilan carbone

et en plus des papillons

je voudrais sauver les arbres !

(à suivre)


quand change-t-on de vie ?




PS (1) : Le Panais cultivé ou Panais sauvage (Pastinaca sativa L.) est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Apiacées (anciennement Ombellifères). C'est une plante herbacée bisannuelle à racine charnue originaire d'Europe.

Il était autrefois très cultivé (sa sous-espèce Pastinaca sativa) comme légume et comme plante fourragère. Sa culture a été quelque peu délaissée au XXe siècle sauf en Grande-Bretagne, dans les pays nordiques et en Afrique du Nord. Le panais cultivé est de retour sur la table française à la suite de sa réintroduction sur les étals par les maraîchers biologiques et de l'engouement pour les légumes anciens. Le panais est d'ailleurs aujourd'hui, avec le rutabaga et le topinambour, l'un des rares légumes « oubliés » présents en frais presque à longueur d'année mais surtout en hiver dans les magasins et marchés.

Le panais cultivé, d'une couleur blanc ivoire, a une forme proche de celle de la carotte, et un goût légèrement sucré, noiseté, avec un arôme épicé.


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