lundi 26 août 2024

Nout, déesse de la Voie Lactée !


 vous notez la position de Nout ? elle "fait le pont"en regardant en bas, les humains


alors qu'une danseuse prend la position contraire


Tout se trouve dans GEO : Mythologie égyptienne : "quand la Voie lactée était une déesse"

Une analyse, qui apporte un nouvel éclairage sur la religion de l'ancienne Égypte, identifie un lien potentiel entre la Voie lactée et la déesse Nout, jusqu'alors ambigue dans la culture égyptienne antique. Je cite Mathilde Ragot qui publie son article le 11/04/2024 à 7h42 - elle est matinale. Comme moi. Le plus simple c'est de l'écouter expliquer la raison pour laquelle elle est major de sa promo de journalisme digital 360°

https://www.youtube.com/watch?v=FtUpKjrETvM

Rê (ou Râ) pour le dieu solaire. Horus pour le levant, Atoum le soleil du soir, Osiris son coucher et plus généralement ses cycles. Le sage Thot ou l'enfant Khons pour la lune. Seshat pour les étoiles… Chez les anciens Égyptiens, les mouvements des astres étant considérés comme des manifestations des actions divines, des dieux et déesses leur ont naturellement été associés.






Pour autant, la représentation de la Voie lactée – cette fameuse galaxie en spirale qui abrite notre système solaire et se manifeste à notre œil sous la forme d'une bande blanchâtre et diffuse dans le ciel nocturne – restait à présent floue dans la religion et la culture égyptiennes. Une étude menée par l'astrophysicien Or Graur, professeur associé à l'université de Portsmouth (Angleterre) et publiée dans le Journal of Astronomical History and Heritage le 2 avril 2024, pourrait bien dissiper le mystère : le spécialiste, à travers une approche interdisciplinaire, est parvenu à lier à la Voie lactée à la déesse majeure Nout.

le ciel est représenté dans la chambre de Séti


L'idée du Dr Or Graur derrière ces recherches est née d'un échange avec ses filles. "Elles ont été enchantées par cette image d'une femme arquée [Nout] et ont continué à me demander d'entendre des histoires à son sujet, raconte-t-il dans un communiqué. Cela a suscité mon intérêt, et j'ai décidé de combiner à la fois l'astronomie et l'égyptologie pour réaliser une double analyse – astronomique et interculturelle – de la déesse céleste Nout pour savoir si elle pouvait vraiment être liée à la Voie lactée."


Pour y parvenir, le spécialiste s'est appuyé sur une riche collection de sources anciennes, comprenant notamment les Textes des pyramides, plus anciens écrits religieux connus à ce jour datés de l'Ancien Empire (environ 2700 à 2200 av. J.-C.) ; les Textes des sarcophages, corpus funéraires inscrits sur des sarcophages du Moyen Empire (environ 2033 à 1786 av. J.-C.) et dont certains figurent dans le Livre des morts ; et bien sûr, le Livre de Nout, écrits astronomiques et mythologiques conservés sur des papyrus et monuments de diverses époques, comme le tombeau de Ramsès IV dans la vallée des Rois.

Toutes ces données ont été combinées à des simulations sophistiquées du ciel nocturne de l'Égypte d'il y a 3 000 à 4 000 ans, ce qui a permis à l'auteur de l'étude de suggérer que la Voie lactée pourrait avoir été une représentation céleste de la déesse Nout. Petite-fille du dieu soleil Atoum, fille du premier couple divin (le dieu de l'air Shou et la déesse de la fournaise solaire Tefnout), sœur et épouse du dieu de la Terre Geb, mère d'Osiris, Seth, Isis et Nephtys… Cette divinité est l'une des plus importantes du panthéon égyptien, pour son rôle originel dans sa cosmogonie, le récit de la formation du Monde.

La Voie Lactée est-elle une manifestation de Nout ?

Nout, déesse du ciel, était ainsi souvent représentée comme une femme arquée parsemée d'étoiles, couvrant et protégeant le monde – ou plutôt son jumeau, le dieu de la Terre Geb – des eaux menaçantes du néant. Les anciens Égyptiens croyaient aussi que chaque jour, le soleil voyageait à travers son corps : elle avalait l'astre à son coucher pour le faire renaître de ses entrailles à l'aube. La "mère des étoiles" était donc, dans cette mythologie antique, étroitement liée à la régénération et à la résurrection, symbolisant le cycle éternel de la vie, de la mort et de la renaissance. Rien que cela.


Pour autant, les égyptologues étudiant cette divinité ne parvenaient pas à s'entendre, tout comme les historiens de l'astronomie replaçant les constellations égyptiennes anciennes sur celles contemporaines – la patte avant de leur taureau constituait notre Grande Ourse –, sur la manière de cartographier son corps sur la Voie lactée. Or, l'analyse du Dr Or Graur pose ici l'hypothèse que ce sont les orientations ouest et est (selon les saisons) de la Galaxie qui pourraient avoir autrefois été interprétées comme représentant le torse / la colonne vertébrale de Nout l'été, ses bras étendus en hiver.


En d'autres termes, cette lecture établit un lien entre la mythologie et l'observation astronomique, suggérant (ou plutôt, confirmant) que les anciens Égyptiens ont pu, il y a plusieurs millénaires, utiliser les constellations et les configurations célestes pour symboliser leurs concepts cosmologiques.


Des parallèles avec les conceptions d'autres cultures

Outre des preuves que la Voie lactée mettait en lumière la présence divine de Nout, l'étude souligne aussi les similitudes entre les croyances égyptiennes et celles d'autres peuples. "Le rôle de Nout dans la transition des défunts vers l'au-delà et sa connexion avec la migration annuelle des oiseaux correspondent à la façon dont d'autres cultures comprennent la Voie lactée", introduit son auteur.


Elle est en effet désignée sous le nom de "Rivière d'Argent" ou de "Route des esprits" chez différents peuples d'Amérique du Nord ou d'Amérique centrale, de "Chemin des oiseaux" en Finlande et dans les pays baltes… "[...] l'identification de Nuit avec la Voie lactée pourrait même avoir des échos dans les conceptions africaines contemporaines de la Galaxie", ajoute-t-il. Chez les Gǀui du Botswana, notamment, les concordances entre les histoires de Nout et de leur dieu N!adima, qui transporte le soleil à travers la Voie Lactée, sont frappantes, développe-t-il dans le Scientific American.

Mes recherches, précise-t-il, soulignent comment l'astronomie relie l'humanité à travers les cultures, la géographie et le temps. – Or Graur.

L'approche ici employée reflète les multiples possibilités que peut offrir la combinaison des disciplines – l'astronomie, l'égyptologie et l'anthropologie – pour éclairer de nouvelles perspectives sur les anciennes croyances, se réjouit le Dr Or Graur, avant de conclure : "Cet article marque le début enthousiasmant d'un projet plus vaste visant à répertorier et étudier la mythologie multiculturelle de la Voie lactée".

Tout cela écrit dans Géo par Mathilde Ragot, Journaliste rédactrice web Histoire GEO.fr

que grâces lui soient rendues !

Je me dois de lui faire un peu de publicité : voici ses publications

En tant que fervente passionnée du journalisme scientifique, sujet sur lequel elle a écrit son mémoire en école de journalisme (@ISCPA_Paris, @IEJ_Paris), Mathilde s’attache à traduire les avancées de la recherche en histoires intelligibles, offrant ainsi aux lecteurs des clés de compréhension sur des sujets des plus stimulants. Son parcours l'a menée à écrire sur de multiples rubriques (technologie, santé, sciences, lifestyle) avant de rejoindre GEO.fr en juillet 2022. Captivée par les vestiges enfouis sous nos pieds et par la façon dont les récits du passé résonnent encore dans le présent, elle s’est tout naturellement consacrée à la section Histoire du site. Elle y explore les mondes des hommes préhistoriques, des Romains, des Mayas, des Vikings, pour les plus fréquents (du moins, ce qu’il en reste). Civilisations perdues, batailles épiques, portraits de personnalités méconnues, mystères non résolus sont également au programme pour éveiller la curiosité de ses lecteurs. Elle prête parfois sa voix aux différents formats du compte Instagram de @geo_france. En dehors de la rédaction, vous la croiserez sûrement avec un podcast d’histoire vissé aux oreilles, un polar sous le bras, en compagnie d’animaux mignons ou en terrasse dégustant une burrata.

Nut tient cet instrument bizarre, loin d'avoir été élucidé, le Ankh




jamais vous n'auriez cru que ce soit Gustave Klimt le peintre ! sur les murs du musée de Vienne !


tout cela me rappelle cette conversation géniale entre Einstein et Chaplin

j'en ai deux versions :



alors, pourquoi je suis fasciné par les Egyptiens ?

quand dans un autre domaine, on réfléchit entre la conjonction entre Orion et les Pyramides de Gisey

on se dit qu'il a du y avoir des évènements incroyables autrefois

certains parlent de 10000 ans, après avoir reconstitué la position d'Orion dans les temps passés

et ceux qui croient encore à un  Gouvernement du Front Populaire prochain

ne peuvent envisager que 10.000 ans avant nous

on savait construire des monuments aussi mystérieux que les pyamides

et les aligner avec les constellations dans le ciel 

même si on ignore encore à quoi elles servaient....

...puisque l'on admet enfin qu'elles ne sont pas que des tombes !



un peu de musique de gare ?