mercredi 17 janvier 2018

Monseigneur Aupetit


Patrick Cohen interviewe Monseigneur Aupetit ce mardi 16 janvier à 8 heures du matin sur Europe 1. J’aimerais accéder à la retranscription intégrale, quitte à noter mot à mot et tout dactylographier. Il exprime par exemple cette évidence (pas pour tout le monde !) : -« un enfant est un don (entre parenthèses un don du Ciel ; ou bien de la Vie ; autrement dit de « Dieu » ce terme désignant l’étincelle de la vie) et non un du ». On devine que les mots ont été étudiés longuement, pour opposer don et du, du au sens que nous attribuons couramment à tout ce qui constitue nos droits (1) ! J’entends par exemple cette mère éplorée, qui a l’autorité parentale (sur la médecine) de refuser de débrancher sa fille dans le coma depuis des mois, et affirmant : -« ma fille m’appartient, j’irai jusqu’à la Cour européenne de Justice pour faire valoir mes droits » (…de propriété sur la vie de sa fille qui a perdu toute conscience).

Comment peut-on être "propriétaire" d’une vie humaine ?

« Événement dans l'Église catholique. Le nouvel archevêque de Paris a pris ses fonctions samedi soir, avec une messe d'installation célébrée à Notre-Dame.  Monseigneur Aupetit succède à Monseigneur Vingt-Trois » annonce la Presse.  Nous sommes début janvier 2018, et une Personnalité est installée à la tête de l’Eglise de France. On l’appelle comme autrefois Monseigneur. Nadine de Rotshchild enseignait autrefois aux dames susceptibles d'inviter à dîner des Autorités, qu'il faut placer le Mon-seigneur en question à leur droite. C’est un Mon-sieur comme l’on disait quand on voulait décrire une personnalité hors du commun :


Monseigneur Michel Aupetit est ancien médecin, et n’est devenu prêtre qu'à 44 ans. Il est désormais le visage de l'Église catholique en France, celui dont chaque phrase est déjà décortiquée. Mais pour sa première prise de parole comme archevêque de Paris, il a tout fait, non sans humour, pour montrer qu'il ne veut pas être au centre des attentions. Dans sa première homélie, il s'est exprimé ainsi : "Chers amis, ne donnez pas raison au célèbre proverbe chinois qui dit :  "Quand le Sage montre la lune, le sot regarde le doigt". Ne regardez pas l'archevêque, contemplez le Christ."

Il fait cela sans doute pour s'enlever un peu de pression, lui qui se sait très attendu avec notamment l'ouverture, demain, des États généraux de la bioéthique. Ses positions en la matière sont très précises, comme il s’en est donc expliqué devant Patrick Cohen ce matin : il était chez des amis qui l’avaient invité à déjeuner. Leurs enfants avaient quitté le foyer, ils ne poursuivaient aucun enjeu familial, mais ont voulu s’associer à la Manif' pour tous. Il les a accompagnés, s’est fait photographier… il ne portait pas de pancarte... il n’était pas encore Archevêque !

A propos, on devine (pour bientôt) la Procréation médiale assistée pour les couples de femmes ... ouf ! au moment où on constate la diminution de la fécondité en France...Par voie de conséquence...quel risque d'inégalité pour les couples d'hommes souhaitant exercer leur droit à l'enfant : la Nature (injuste décidément) leur interdit (physiologiquement) de s'inséminer mutuellement... Dieu a manqué de sens politique sur ce coup là !

Une fidèle témoigne : -"Je crois que c'est quelqu'un capable d'humanité, de tenir compte des réalités d'aujourd'hui, le début de la vie, la fin de la vie »

On a bien besoin en cette époque de Progrès échevelé, de science avec conscience, comme le disait déjà Rabelais. Voilà un Monseigneur dont les idées claires et argumentées vont nous être bien précieuses, pour guider les débats de bioétique prochains.



Sans doute sa nomination est-elle un don de « Dieu »

...Dieu étant tour à tour le Hasard
la Providence
le Destin...

Bref tout ce qui nous conduit à croire à l’idée qu’il n’y a pas de hasard
mais uniquement des rencontres




(1) cela tombe bien à la veille de la parution de :  Génération "j'ai le droit" de Barbara Lefèbvre

Barbara cite Péguy : "une société qui ne s'enseigne pas est une société qui ne s'aime pas"
dénonçant la déconstruction de l'enseignement de la littérature qui fait la base de la
culture française, et qui se nomme :

"les humanités"