samedi 8 juillet 2017

Acheter la paix...

...possible !

Mais le devoir est hors de prix !

Nous avons renoué avec les puces toulousaines du début du mois, le premier vendredi de juillet tombe le 7. Journée ensoleillée le matin, canicule l’après-midi, mieux vaut se lever de bonne heure et se garer à Esquirol. Puis parcours à pied de la rue de Metz en recherchant l’ombre.

Dès les premières tentes, je tombe sur la Paix, une paix romaine qui se nomme « PAX ». La beauté a toujours un prix, dommage, et après avoir cherché le propriétaire parti prendre le café du matin et trainant avec ses collègues, le prix tombe : 250€ : on peut acheter la paix. Ce n’est même pas si cher, pour une paix très jolie, avec deux belles ailes. Son front est ceint des habituelles feuilles d'olivier. Elle apporte l'abondance dans sa main gauche levée. Celle-ci est en régule doré, en bronze il y aurait eu un zéro de plus. Mais le régule est moins prestigieux : une paix à bas-prix, les jeunes diraient aujourd’hui une paix low cost, que va-t-elle valoir dans le temps, pas grand-chose ? Mauvais placement !

















Je me résous à laisser la Paix en paix, et à passer à autre chose.

Les stands ne manquent pas, à vrai dire les allées maintenant commencent au Monument aux morts, 14-18 précisément, pour aller jusqu’au Grand Rond, où a été érigé un autre monument flambant neuf, à la guerre de 1870-71, guerre un peu oubliée je dois bien le dire.




Du coup les puces s’étendent sur un côté des allées, on fait le tour, et on remonte d’où l’on est parti en parcourant les boutiques symétriques des premières. Un restau central fait la jonction, en proposant des saucisses...de Toulouse !


Guy Troussille nous attend avec un salon Art-Déco remis en était parfait, il est tapissier, quand son fils est ébéniste-vernisseur. Il a un lot composé d'un canapé et deux fauteuils adorables, recouverts en alcantara, un tissu genre peau de crocodile, qui se lave à l’éponge ! Il ajoute deux pièces en acajou avec un tissu à pois rigolo. Il vend le tout avec six coussins assortis, la proposition est tentante.


C’est au retour que je tombe sur Hornech Rodrigue, qui vient de Pamiers. Il a plein de bustes, un Mercure, une paire de plâtres, avec au centre une grande statue de 80 cm, « le Devoir ». Signé d’un dénommé A Gaudez. Adrien-Etienne Gaudez. 1845-1902, j'ai regardé depuis sur Wiki, qui cite bien le Devoir, et ajoute : Gloire au travail, 1890. D’une part le Devoir porte une épée genre Charlemagne, pour remplir son devoir militaire bien entendu. D’autre part on devine un jeune paysan, il a commencé de travailler très tôt, son père l’appelant à l’aider, l’empêchant de ce fait de poursuivre ses études (agronomiques). C’est un céréalier plus précisément, car derrière lui il a une charrue à un soc. A la ceinture une faucille. (pas de marteau). Et des épis de blé un peu partout par terre. Le devoir l’appelle à cultiver son champ, à récolter sa moisson, à supporter la vie à la campagne sans compagne. Et de surcroit, il est corvéable à merci pour aller se faire tuer pour la Patrie en danger. Il m'émeut, on dirait le représentant des territoires oubliés qui n'ont pas voté pour le Président.





















Le Devoir a un prix,

et je le cherche derrière sur l’étiquette habituelle.



Je crains bien de ne pouvoir mettre autant d’argent dans le Devoir

Je vous avais prévenu


Le devoir devient aujourd’hui inaccessible !



en cherchant, j'ai trouvé d'autres Devoirs de Gaudez







et je la trouve : 

la fortune
couronnant le Travail

ça c'est trop rare :

j'achète !

mais elle n'est pas à vendre