vendredi 19 mars 2021

L'âme de Prud'hon au Louvre


Vous êtes tous, comme je le suis, ami du Louvre ! nous pouvons être fiers de nous : avoir aidé le Louvre à acquérir la dernière oeuvre de Prud'hon : en effet, grâce à notre mécénat exceptionnel, " l’Âme brisant les liens qui l’attachent à la terre", l’ultime tableau de Pierre-Paul, un chef-d’œuvre de près de trois mètres de haut représentant une figure féminine nue qui s’élève au dessus du sol et échappe à la morsure d’un serpent symbolisant le Mal qui règne sur la terre, a fait son entrée sur les cimaises des salles rouges du musée du Louvre.

Evidemment, je ne songe nullement que le serpent représente le covid, et que grâce aux (courageuses) mesures d'hier prises par le Président, la ville Lumière va enfin être sauvée de l'adversité, et retrouver son rayonnement mondial !

la preuve de l'accrochage :

Le sujet évoque la réalité sombre des dernières années de l’artiste : à la douleur qui suivit le suicide de Constance Mayer le 26 mai 1821, sa compagne et collaboratrice, s’ajoutaient les tracas financiers et familiaux. Ses amis rappellent qu’il aspirait à quitter une existence terrestre marquée par le malheur. S’agit-il du testament pictural de Prud’hon ? Il n’avait pas encore porté les dernières touches lorsqu’il s’éteignit le 16 février 1823. Le tableau reste inachevé, ce qui n'est pas facile à voir pour les profanes..







"Cette femme légèrement drapée et dotée de grandes ailes d’oiseau ne correspond pas à l’iconographie commune de l’âme, tant dans l’art chrétien que dans la tradition gréco-romaine de l’Antiquité. Prud’hon a emprunté cette forme à l’allégorie de la Victoire (ou de la Renommée), à laquelle il ôte simplement des mains les couronnes de laurier. Cette habile fusion permet au peintre d’enrichir le sens de l’allégorie : la mort n’est pas seulement la fuite de l’âme hors du corps, c’est le triomphe de la lumière sur la nuit, de la beauté sur la corruption. Cette idée est nourrie de références philosophiques néoplatoniciennes et chrétiennes, mais jamais aucun artiste ne lui avait donné une forme aussi simple, majestueuse et gracieuse".

Je cite entre guillemets le texte officiel des Amis du Louvre, déjà ils croient à l'existence de l'âme ce qui n'est pas si mal, et ont observé que celle-ci est représentée avec des ailes d'oiseau ce qui n'est pas parfait ! Cela les embarrasse, je vais vous dire pourquoi ? Moi ce qui m'embête tout net est que l'âme, (je vous l'ai expliqué en long et en large)(voir PS), est représentée "officiellement" avec des ailes de papillons. Y compris par des peintres majeurs. Les ailes d'oiseau sont pour l'amour, Eros. Je vous appelle l'équation : Oiseau = amour ; papillon = âme ! Pourtant, Prud'hon avait peint antérieurement l'enlèvement de Psyché... et Psyché... c'est l'âme...! ! Mais il avait là encore zappé les ailes ! ! 

Comme de nos jours tout le monde s'en moque, et ignore ces subtilités, je reconnais que cela n'est pas grave, après tout, l'important c'est de croire à l'existence de l'âme, distincte du corps ! 

Le Louvre à ce propos s'engage !


L’Âme brisant les liens aurait dû connaître une immense postérité : par respect ou par jalousie, sa notoriété est restée confidentielle, réduite à un petit cercle d’artistes et d’amateurs dévots (Trézel, Devéria, Marcille). C’est donc aujourd’hui, grâce à un don exceptionnel des Amis du Louvre, que l’Âme accède à une nouvelle forme d’immortalité, 

celle qu’offre le musée le plus beau du monde

le nôtre !

décorez, comme je l'ai fait, votre salon avec l'âme de Prud'hon !



ou cette copie (sans serpent) de Lami Malibran

et souhaitons nous de pouvoir (très vite nous rassure la Ministre)

voir (de nos yeux voir) 

la vraie grande toile sur place !


PS : les papillons dans la peinture : la représentation de l'âme 

les papillons dans la peinture : les 28 premiers billets à la fin du billet n°29 :


... dont Eros (ailé) qui tient un papillon dans ses mains

et le n°22 : l'âme de Gauffier


Gérard, 1798

Eros fils de Vénus, d'essence divine, aime Psyché, simple mortelle. Il la transforme en déesse, 
en lui donnant la vie éternelle
sous la forme d'une âme, au-dessus de sa tête
symbolisée par un papillon blanc
de la famille des Piérides

dans son tableau "l'enlèvement de Psyché", Prudhon
(je ne lui en veux pas le moins du monde)
a oublié le papillon !