Ça s’appelle : « l’homme qui rit »
L'Homme qui rit est un roman
philosophique de Victor Hugo publié en avril 1869 dont l’action se déroule dans
l’Angleterre de la fin du xviie et du début du xviiie siècle. Il est notamment
célèbre pour la figure mutilée dans un rire permanent de son héros éponyme qui
a fortement inspiré le monde littéraire et cinématographique. Je reprends
(lâchement) Wikipedia, comme c’est bien dit !
Dès 1861 - 1862, Victor Hugo a le
projet d'écrire une trilogie politique : un livre traitant de l'aristocratie
(L'Homme qui rit), un autre traitant de la monarchie et le dernier traitant de
la révolution (Quatrevingt-treize). On a trace de ce projet par des notes
prises par Victor Hugo dans les années 1862, 1863, concernant l'étude d'une
Chronique de la régence et du règne de Louis XIV ou Journal de Barbier.
C'est dans le Journal de Barbier
qu'il trouve l'inspiration pour certaines scènes du roman : la mutilation subie
par Gwynplaine est identique à celles
perpétrées sur les galériens et décrites dans le Journal de Barbier, c'est
aussi dans Barbier que l'on entend parler de vol d'enfants.
Victor Hugo commence la rédaction
de son ouvrage le 21 juillet 1866, à Bruxelles et le termine deux ans plus
tard, le 23 août 1868 toujours à Bruxelles. Mais c'est en exil à Guernesey
qu'il en rédige la plus grande partie. Il s'interrompt en 1867 pour écrire la
pièce : « Mangeront-ils » (Théâtre en liberté), qui est aussi
une autre réflexion sur le pouvoir et les appétits humains.
Dès l'été 1866, il complète sa
rédaction par une série de lavis qu'il ne publiera cependant pas. La première
version de l'œuvre paraît sans dessin. C'est Daniel Vierge qui en illustrera
l'édition de 1876.
Voilà la base hugolienne. Voulant
répondre à Valérie, le journaliste et biographe de François notre Président, Serge
Raffy fait un transfert (de
personnalité), se mettant dans la peau (surtout la tête) de l’homme attaqué, et
dévoile (à nos yeux ébahis) un Président tel qu’il est, c'est-à-dire bien
meilleur que celui que nous a présenté l’ex-évincée.
Que se passe-t-il dans la tête de François Hollande? Au plus bas dans
les sondages, encerclé par les difficultés, le président de la République
paraît toujours aussi stoïque, imperturbable. Le journaliste et biographe de
François Hollande, Serge Raffy, a tenté de percer le mystère Hollande. Dans «Moi,
l’Homme qui rit», publié ce mercredi aux éditions Flammarion, il se glisse dans
la peau du chef de l’Etat, se promenant dans «les neurones» de celui «qui
avance toujours de profil, tel un crabe». 20 Minutes l’a interrogé. Propos
recueillis par Thibaut Le Gal
.
On fait dans la psy du sur-moi,
on ne parle pas de convictions politiques. Encore moins de projet, ni de véritable caractère. Ce n’est pas une vraie réponse à
Valérie, voici en effet l'interview, je m’interroge s’il ne faut pas la lire au second degré ?
Question : « François Hollande est-il insensible »?
C'est un volcan éteint. En surface, il donne l’impression d’être
inactif. Mais à l'intérieur, il est en éruption permanente. Il est «l'Homme qui
rit», ce personnage de Victor Hugo dont la balafre dissimule les sentiments. Ça
explique pourquoi beaucoup de ses collaborateurs ont du mal à le saisir. Ce
n’est ni une fuite ni une indifférence, mais une énorme pudeur. Il ne laisse
rien transparaître. Ça explique son malentendu avec les Français.
Paradoxalement, son quinquennat restera comme le sommet de l’explosion des
sentiments alors que lui déteste le dévoilement.
Question : « Vous le peignez comme un homme
«diablement seul»…
La fonction présidentielle isole. Les événements vécus l’ont isolé.
Personne ne peut l’aider dans ces moments-là. Un exemple: ses conseillers lui
donnent des éléments de langage, des phrases chocs qui pourraient être reprises
par les médias. A chaque fois il refuse, pour un discours plus lisse, plus
techno. «Je ne veux pas me déguiser», dit-il.
Question : « En l’élisant, la France serait
«entrée dans le XXIe siècle». Pourquoi » ?
Dans son inconscient collectif, la France n’est jamais sortie de la
monarchie, ou du bonapartisme. Elle rêve d’un leader charismatique, fanfaron.
Chirac ou Mitterrand l'avaient compris et acceptaient le principe du césarisme.
Avec Hollande, les Français ont élu pour la première fois une «Mère de la
nation», prônant un modèle scandinave, de compromis. La France est pour
Hollande une poupée de porcelaine qu'il faut manier avec délicatesse. En cela Valls
l’aide terriblement. Lui a ce coup de menton, ce côté un peu rude.
Question : « Peut-il aller au bout du mandat, le
croit-il vraiment » ?
François Hollande est un roseau d’airain. C’est quelqu’un de plus fort,
de plus déterminé que les gens ne croient. Sa puissance, c’est de faire croire
l'inverse. C'est un roc, avec le vernis d’un notaire de province. Ceux qui le
mésestiment doivent se méfier, il est beaucoup plus dur que ce qu’il laisse
supposer.
Question : « Sarkozy lui a-t-il vraiment manqué »
?
Le retour de Sarkozy est miraculeux pour lui. Il n’existe que par
opposition à Sarkozy et il le sait. C’est un homme très lucide. Sarkozy est son
antithèse. Il a fait sa campagne là-dessus. Pas forcément sur le fond mais sur
leur différence de personnalité. Sarkozy, c’est les tripes à l’air. Hollande,
c’est les tripes cachées.
Question : « Sur quoi peut-il rebondir » ?
Hollande va jouer très gros sur la réforme des régions. Historiquement,
De Gaulle est parti après sa défaite sur le référendum en 1969, sur son projet
de décentralisation qui ressemble étrangement à celui du président. Le projet
sera très compliqué à mettre en œuvre, l’opposition va batailler dur. Ce sera
un moment politique très fort. Mais pour s'en sortir, il faut impérativement
que le privé ne fasse plus irruption dans son actualité politique, c’est ça qui
l’a tué.
Ce n’est plus une question, mais une perche tendue : « L'international,
voilà un domaine qu'Hollande apprécie... »
C’est un homme d’Etat. Il l’a prouvé en Centrafrique, au Mali, en Irak.
Les Français le soutiennent en plus sur ces sujets. Il donne là l’impression
d’avoir de l’autorité. Hollande est comme le reblochon, dur dehors, à
l'étranger, et mou dedans, toujours dans le compromis à l’intérieur du pays.
Que voilà un curieux panégyrique :
comparer le Président à … un reblochon
ou évoquer le vernis…d’un notaire de province…
Il fallait vraiment un ami (intime)
pour y penser !
j’adore le mot :
contreproductif !