dimanche 9 novembre 2014

Ballade à Bossost


Que faire quand la cantine est tellement réservée, qu’il n’y a plus de place ? Nous nous sommes manifestés trop tard : la veille pour le lendemain…non…il faut prendre rang trois jours d’avance ! Désarroi…momentané : voir si (d’aventure) un autre lieu d’accueil, (malgré la foule des français exilés de leur Pays d’origine), disposerait d’une table libre… ?

Il ne s’agit pas de traîner : départ immédiat vers le Sud, malgré la pluie, le froid, peut-être peut-on entre deux éclaircies admirer les derniers feuillages d’automne ?

Les Français sont tous là, à Lès ! Nos compatriotes ont horreur de voir leurs magasins ouverts le Dimanche : et les travailleurs alors ? Même les volontaires, attirés par le double salaire ? Ils seraient interdits d’aller écouter la Messe ? Pas question, mieux vaut regarder la télé !

ça ne chôme pas le Dimanche, chez Boya !
Nos compatriotes adorent voir les magasins ouverts le Dimanche : quand les travailleurs sont ... espagnols…(enfin, les caissières parlent toutes parfaitement la langue de Molière). Et puis, ils sont comme nous ... européens ! Les alcools remplissent les caddies. Le porto coule à flots. Le touron s’entasse dans les sacs. Je ne parle pas des cacahuètes et autres olives aux anchois ! Difficile de se garer dans le parking plein, mais de temps à autre une voiture recule, prête à retourner au Nord : des apéritifs géants vont faire oublier la pluie de ce dimanche (sinistre) en France : tout est fermé, les magasins sont fermés, rien ne marche ...(sauf la télé) !


Depuis longtemps, nous avions un plan B. Après un arrêt photo (on n’a pas tous les jours l’opportunité d’acheter une chapelle dédiée à Saint-Sébastien (sacrifié par une volée de flèches) nous sautons la Garonne, pour rejoindre la rive droite. Une ferme ancienne a été reconvertie en auberge. Arrivés à 11 heures, les autochtones déjeuneront après notre départ, et le Patron nous trouve une table pour 12H30 : il brigue le double service : Français à midi et demie ; Espagnols à deux heures et demie, il doit bien  rentabiliser ses trois serveurs, le Chef et son aide, cinq salaires à financer !


Le menu privilégie le sucré-salé, et terre-mer. Vous vous souvenez de ces associations : pieds de porc et lamelles de calamars ? sardines marinées-foie gras ? Tartare de rascasse-trompettes de la mort et salicorne ? Lapin-anguille fumée ? Homard avec endives (petit supplément !)…quel choix ! quelles tentations !











Une fois portés les amuse-bouches préliminaires, Christian commande un blanc Penedes : dans les cépages, de la Malvoisie : plus précisément : Gewurtztraminer-Malvoisie et Muscat : des goûts de fruits mêlés délicieux ! Il connait, et préfère cette valeur sûre ! Encore un plan B ! Le service est rapide et précis, et comme le dessert arrive trop vite, nous n’hésitons pas à commander le café, puisqu’il est accompagné de petites douceurs terminales… !

tartare de rascasse et trompettes. Les salicornes viennent de Méditerranée





















les sardines à cheval sur leur bâton de foie gras



















les pieds de porc, coiffés de leurs lamelles de seiche

Bingo !

Nous savons nous ravitailler le Dimanche…au bord de l’eau

(la Garonne)

On achète la Chapelle…

…juste proche de la cantine

(la cantine numéro deux) !


vous n'allez pas me croire : je n'avais jamais vu de billet de 500 Euros...
il est interdit de photographier bien entendu !

pendant ce temps, Sébastien est sacrifié sous les flèches

se venda ! il est ...  à vendre !