Que faire quand la cantine est
tellement réservée, qu’il n’y a plus de place ? Nous nous sommes manifestés
trop tard : la veille pour le lendemain…non…il faut prendre rang trois
jours d’avance ! Désarroi…momentané : voir si (d’aventure) un autre
lieu d’accueil, (malgré la foule des français exilés de leur Pays d’origine),
disposerait d’une table libre… ?
Il ne s’agit pas de traîner :
départ immédiat vers le Sud, malgré la pluie, le froid, peut-être peut-on entre
deux éclaircies admirer les derniers feuillages d’automne ?
Les Français sont tous là, à Lès !
Nos compatriotes ont horreur de voir leurs magasins ouverts le Dimanche :
et les travailleurs alors ? Même les volontaires, attirés par le double salaire ? Ils seraient interdits d’aller écouter la Messe ? Pas
question, mieux vaut regarder la télé !
ça ne chôme pas le Dimanche, chez Boya ! |
Nos compatriotes adorent voir les
magasins ouverts le Dimanche : quand les travailleurs sont ... espagnols…(enfin, les caissières parlent toutes parfaitement la langue de Molière). Et puis, ils sont comme nous ... européens ! Les
alcools remplissent les caddies. Le porto coule à flots. Le touron s’entasse
dans les sacs. Je ne parle pas des cacahuètes et autres olives aux anchois ! Difficile de se garer dans le parking plein, mais de temps à
autre une voiture recule, prête à retourner au Nord : des apéritifs géants
vont faire oublier la pluie de ce dimanche (sinistre) en France : tout est fermé, les magasins sont fermés, rien ne marche ...(sauf la télé) !
Depuis longtemps, nous avions un
plan B. Après un arrêt photo (on n’a pas tous les jours l’opportunité d’acheter
une chapelle dédiée à Saint-Sébastien (sacrifié par une volée de flèches) nous
sautons la Garonne, pour rejoindre la rive droite. Une ferme ancienne a été
reconvertie en auberge. Arrivés à 11 heures, les autochtones déjeuneront après
notre départ, et le Patron nous trouve une table pour 12H30 : il brigue le
double service : Français à midi et demie ; Espagnols à deux heures
et demie, il doit bien rentabiliser ses trois serveurs, le Chef et son aide, cinq salaires à financer !
Le menu privilégie le sucré-salé,
et terre-mer. Vous vous souvenez de ces associations : pieds de porc et
lamelles de calamars ? sardines marinées-foie gras ? Tartare de
rascasse-trompettes de la mort et salicorne ? Lapin-anguille fumée ? Homard
avec endives (petit supplément !)…quel choix ! quelles tentations !
Une fois portés les amuse-bouches
préliminaires, Christian commande un blanc Penedes : dans les cépages, de
la Malvoisie : plus précisément : Gewurtztraminer-Malvoisie
et Muscat : des goûts de fruits mêlés délicieux ! Il connait, et
préfère cette valeur sûre ! Encore un plan B ! Le service est rapide et précis, et comme le
dessert arrive trop vite, nous n’hésitons pas à commander le café, puisqu’il
est accompagné de petites douceurs terminales… !
tartare de rascasse et trompettes. Les salicornes viennent de Méditerranée |
les sardines à cheval sur leur bâton de foie gras |
les pieds de porc, coiffés de leurs lamelles de seiche |
Bingo !
Nous savons nous ravitailler le Dimanche…au bord de l’eau
(la Garonne)
On achète la Chapelle…
…juste proche de la cantine
(la cantine numéro deux) !
vous n'allez pas me croire : je n'avais jamais vu de billet de 500 Euros... il est interdit de photographier bien entendu ! |