samedi 13 octobre 2012

Encausse les thermes


Après l’extérieur, l’intérieur !


Je vous ai déjà parlé de « in calcia », les eaux chaudes d’Encausse, aux thermes célèbres…au cours des siècles passés ! Je vous renvoie à :  http://babone5go.blogspot.fr/2011/11/in-calcia.html. S’y sont soignés les soldats de Pompée en moins 74 ça ne date pas d’hier ! Pompée revenait d'Afrique vous allez voir que cette précision change tout. Pompée est ensuite allé à Dax avec des résultats aussi salvateurs dans un autre registre médical. La Reine Margot ; Mazarin... Mais surtout en 1945 les colons, notamment du Maroc, venus coloniser l’Afrique du Nord en construisant les voies de chemin de fer, ou en exploitant les forêts. Y attrapant la malaria. (s'agissant des colons, on ne parle jamais de ces dommages collatéraux...). Pour s’apercevoir qu’à l’occasion de cures annuelles à Encausse les Thermes, les crises de paludisme disparaissaient peu à peu. On ignore encore la cause de cette vertu, mais une étudiante doit y consacrer sa prochaine thèse et on aura enfin la révélation, dans un an, en 2013.















                 le peintre Nicolai Greschny s'est représenté
                 a fresca avec le short qui ne le quittait jamais !





Depuis dix ans environ, une Association locale s’est créée, furieuse de voir la source abandonnée, perdue qu’elle était dans un puisard inaccessible, à ce point que la buvette est restée submergée dix ans : on ne risquait pas de voir quoi que ce soit du vieux captage gallo-romain !

Aujourd’hui les dalles de béton créées par l’exploitant Albert Salomon en 1947 ont été découpées. On a retrouvé la sortie du puits artésien, colmaté les fuites, permis à l’eau thermale de rejoindre le bassin d’origine, puis d’être pompée vers le Job voisin. Dommage, on ne peut toujours pas boire l’eau salvatrice, ce qui fait que si on avait le palu (de retour d’un voyage d’agrément en Tunisie par exemple), on ne pourrait pas le soigner !

la buvette de l'époque, la porte d'accès aujourd'hui murée
l'eau thermale ressortait en bas de l'escalier d'accès
Ce qui est amusant, c’est que Encausse, ou Barbazan, ou encore Hépar : même combat : les eaux de pluie tombent sur un bassin supérieur, à la cote 600m, dans des coins aussi écartés que Juzet d’Izaut par exemple. Ces eaux s’infiltrent. Profond, profond, jusqu’à -1500m. Pendant ce trajet, elles s’imbibent de sel, de gypse, de plein de minéraux. Vous connaissez le principe des vases communicants ? Eh bien les eaux finissent par ressortir, à la cote 400m, avec donc une légère pression, à Encausse, ou Barbazan. Débit 2,6m3/h. Ce qui n’est pas terrible. Attention, la durée du trajet dure environ cinquante années. On le sait car les explosions atomiques de 1945 à Hiroshima ont marqué toutes les eaux de surface du globe en uranium 235 ou quelque chose comme ça. Si on en retrouve dans les sources, c’est que l’âge de l’eau est inférieur à 67 ans. Si l’on en retrouve pas, c’est que la durée est supérieure. Or on en retrouve, d’où l’utilité de cette méthode de datation. Chargée en sulfates ; calcium ; magnésium ; chlorures. Température environ 30° : vraiment une eau thermale.

la déesse des eaux déplacée au terrain de sport

In fine on a ressuscité les thermes d’autrefois. Mais qu’en faire ? Les fresques créées dans les années 1950 par Nicolas Greschny ont été restaurées, va pour l’esthétique. L’eau thermale coule à nouveau dans le Job, comme aux temps passés. Va-t-on restaurer la buvette, au moins pour les habitants locaux ? J’ai bien l’impression que malgré le trou de la Sécu, les habitants d’Encausse vont continuer de fréquenter la pharmacie du village pour y consommer moult génériques, et négliger le potentiel d’eau thermal local, surtout s’ils n’ont pas fréquenté les colonies et ne sont pas atteints par la malaria….



….encore une richesse passée qui disparaît ?












les déesses du sculpteur G Ardignac

du moment que j'ai mon verre ...même sablé...!