mardi 9 octobre 2012

el martes, 9 de octubre

derniere ida

vidrieras por todas partes


Cela devient une habitude : bus numéro 50. Montée de la Rambla de la Catalunya à droite. Descente ensuite à gauche. Question de soleil et d'ombre (passage à l'ombre). Repérage des belles entrées. Gardien. Comment font-ils avec la crise à se payer tant de gardiens ? Sourire au gardien. Approche du gardien. Comment amadouer ce mec quand on est un mec, pas forcément attirant pour un mec ? Je tente le coup. Il parle français et m’autorise à photographier. Pas mal comme endroit. Pas mal comme vitrail.






Je tombe sur la pharmacie Bolos, (pas tout à fait par hasard). C'est marrant comme les pharmaciens ont pu aimer l'Art Nouveau. Aujourd'hui manifestement les vitraux les embêtent, ils empêchent de stocker les médicaments, enfin on parvient à voir quelques fleurs, entre les pots et les néons.






















Je lève la tête ; je clenche les portes. Flute, un gardien ! Pire : une gardienne (elles ont toutes des touches de matonnes). J'admire les halls d'hôtels. Je me pose de temps à autre sur un banc : il y en a plein, ça sert à récupérer de la chaleur. J'admire les sculptures. Quel artisanat il y avait !





Je tombe tout en bas sur la Casa Heribert Pons. Le style est plus Art Déco qu’Art nouveau, ça me va, un peu de changement. Les sculptures sont célèbres, et ça ne coûte rien de les admirer : il y a l’Architecture ; la peinture ; le dessin. Que des Arts. Le Palais appartient à l’Administration de la Catalunya, deux étendards, et à l’intérieur, non pas un gardien, mais deux ; et une espèce de concierge à l’Accueil. On est surveillés, filtrés, radiographiés.











Extraordinaire : une Diane de marbre au port altier tient un arc, le croissant de lune dans les cheveux. Quelle allure ! un lévrier à côté d’elle, elle vient de tirer un daim (avec une seule flèche). Le daim gît au sol devant elle. Manifestement, avec son allure superbe, elle est toute contente d’avoir abattu ce pauvre cervidé :  c’est certainement une peau de vache cette meuf ?





ce qu'il ne faut pas faire pour deviner les hublots intérieurs !

Je photographie, d’instinct, photo à moitié ratée, sans flash, que peut un pauvre amateur dans un hall plutôt sombre ? Des rugissements : les cerbères hurlent : interdit de photographier : nous sommes dans un espace administratif, il est interdit d’en prendre l’image qui appartient à la Nation Catalane,  j’ai intérêt à me casser sinon je vais me retrouver dans les geôles (qui sont à la cave). Tout cela est dit en espagnol, mais j’ai compris le sens profond, aux regards assassins que me jettent les gardiens. La démocratie offre aux citoyens des limites…ouf, je ne suis pas mort … !

J’ai juste le temps de lever les yeux : une verrière Art Déco bleue et blanc, une pure merveille !

Je n’ai pu la photographier, c’est le grand ratage du séjour.

Je retourne Passeig de Gracia, et me mêle aux visiteurs japonais de la Casa Batllo : c’est vrai, je ne vous ai pas montré les vitraux, des cives énormes. On les voit partout, mais on ne s'en lasse pas...




 ils sont beaux mes vitraux !