sculpteur portugais
Détour par Madrid : chez
factum arte : http://www.factum-arte.com/pag/21/The-Facsimile-of-Tutankhamun-apos-s-tomb.
Voilà une entreprise célèbre :
c’est elle qui a créé le fac-simile de Tutankhamun’s
tumb, la tombe de Toutankhamon en français : quand vous avez besoin de
la reproduction de quoi que ce soit, la grotte Chauvet par exemple, vous faites
appel à elle : elle possède toutes les technologies possibles et les
imprimantes couleurs 3D (énormes) pour reproduire tout objet, y compris d’art of course.(la langue espagnole n’est
plus ce qu’elle était, pire la langue portugaise, elles parlent l’anglais comme
tout un chacun).
C’est par ce détour que je tombe sur une sculpture de Julião
Sarmento : notre ami Abbal est complètement largué, lui qui reprochait à
Rodin de s’entourer d’élèves pour lui mettre en forme ses idées, la question
étant : le sculpteur est-il responsable de son œuvre de A jusqu’à Z, où
peut-il se contenter d’une esquisse (de lui) pour la faire exécuter par ses
élèves (c’est lui qui signe à la fin). Le problème des œuvres en bronze se
posant, car le fondeur (quand on fondait les originaux) jouait un rôle éminent
alors. Epoque révolue !
Notre Julião qui voulait réaliser
une œuvre monumentale (une femme de 2,4 mètres de haut) a donc décidé de
confier le boulot à factum arte,
plutôt que le faire lui-même. Le résultat est magnifique ! Je puis donc
vous confirmer, comme vous l’aviez déjà deviné, que j’apprécie de plus en plus
l’Art contemporain !
Visite du site du Mamac (le musée
d’art moderne et d’art contemporain de Nice) : il possède deux œuvres de Sarmento :
« Marlène » un acétate de
polyvinyle de 190x185cm ; et « Second
Easy Piece », réalisée en 2013 : attendez, il s’agit d’une
composition complète, intégrant le mur peint de jaune, impression 3D ABS, bois,
émail à l'eau sur verre, impressions à jet d'encre sur papier photographique,
plexiglas, verre, acrylique sur papier, aluminium, copies laser, Styrofoam,
plateau en fer, boîte en bois, jusqu’aux palettes sur laquelle est juchée la
sculpture, dimensions : 366 x 700 x 295 cm.
Cette œuvre a été réalisée à l'occasion de l'exposition Julião
Sarmento au MAMAC du 28 juin au 30 novembre 2014, qui vient juste de se
terminer.
Comme l’indique le book, « L'artiste est né en 1948 à Lisbonne.
Il est l'un des principaux représentants du renouveau artistique portugais. Il
développe une oeuvre protéiforme (peinture, sculpture, dessin, vidéo,
performance). Il développe une iconographie personnelle dont l'égérie est une
jeune femme sans visage ». Ce détail a son importance : comme il
est difficile de réussir le visage (dans une sculpture) l’astuce consiste à l’ôter,
ce qui rend plus anonyme le corps restant : voici quelques résultats de
cette femme sans tête (à moins que ce soit une allusion, qui serait alors
machiste ?).
En réalité, il faut savoir que
notre ami (je ne vois pas pourquoi nous ne deviendrions pas amis) a vu son
inspiration fortement influencée par deux maîtres : Edgar Degas et Marcel
Duchamp, que Sarmento qualifie de «géants
de l'histoire de l'art."
J’avais bien le vague souvenir d’avoir déjà
admiré ces silhouettes quelque part ! Toutefois, dans les versions de
Sarmento, la forme de la jeune danseuse est celle d'une femme nue, placée dans
le contexte des grandes installations multimédias. Mais au lieu d'être coulée
dans le bronze, les oeuvres sont fabriquées avec la technologie contemporaine,
d’impression en 3-D. Le titre de la plus grande figure, Big Easy, est un jeu de mots, un clin d'œil aux tournures de
phrases de Duchamp. (vous connaissez n’est-ce pas le célèbre « nu
descendant l’escalier » ?
vous connaissez forcément la...fontaine ! |
Bientôt on va tous disposer d’imprimantes 3D
On va révolutionner nous aussi
L’art contemporain !
fignolage de la résine chez Factum arte |