vendredi 5 décembre 2014

Julião Sarmento


sculpteur portugais



Voilà une entreprise célèbre : c’est elle qui a créé le fac-simile de Tutankhamun’s tumb, la tombe de Toutankhamon en français : quand vous avez besoin de la reproduction de quoi que ce soit, la grotte Chauvet par exemple, vous faites appel à elle : elle possède toutes les technologies possibles et les imprimantes couleurs 3D (énormes) pour reproduire tout objet, y compris d’art of course.(la langue espagnole n’est plus ce qu’elle était, pire la langue portugaise, elles parlent l’anglais comme tout un chacun).


C’est par ce détour que je tombe sur une sculpture de Julião Sarmento : notre ami Abbal est complètement largué, lui qui reprochait à Rodin de s’entourer d’élèves pour lui mettre en forme ses idées, la question étant : le sculpteur est-il responsable de son œuvre de A jusqu’à Z, où peut-il se contenter d’une esquisse (de lui) pour la faire exécuter par ses élèves (c’est lui qui signe à la fin). Le problème des œuvres en bronze se posant, car le fondeur (quand on fondait les originaux) jouait un rôle éminent alors. Epoque révolue !


Notre Julião qui voulait réaliser une œuvre monumentale (une femme de 2,4 mètres de haut) a donc décidé de confier le boulot à factum arte, plutôt que le faire lui-même. Le résultat est magnifique ! Je puis donc vous confirmer, comme vous l’aviez déjà deviné, que j’apprécie de plus en plus l’Art contemporain !


















Visite du site du Mamac (le musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice) : il possède deux œuvres de Sarmento : « Marlène » un acétate de polyvinyle de 190x185cm ; et « Second Easy Piece », réalisée en 2013 : attendez, il s’agit d’une composition complète, intégrant le mur peint de jaune, impression 3D ABS, bois, émail à l'eau sur verre, impressions à jet d'encre sur papier photographique, plexiglas, verre, acrylique sur papier, aluminium, copies laser, Styrofoam, plateau en fer, boîte en bois, jusqu’aux palettes sur laquelle est juchée la sculpture, dimensions : 366 x 700 x 295 cm.
















Cette œuvre a été  réalisée à l'occasion de l'exposition Julião Sarmento au MAMAC du 28 juin au 30 novembre 2014, qui vient juste de se terminer.

Comme l’indique le book, « L'artiste est né en 1948 à Lisbonne. Il est l'un des principaux représentants du renouveau artistique portugais. Il développe une oeuvre protéiforme (peinture, sculpture, dessin, vidéo, performance). Il développe une iconographie personnelle dont l'égérie est une jeune femme sans visage ». Ce détail a son importance : comme il est difficile de réussir le visage (dans une sculpture) l’astuce consiste à l’ôter, ce qui rend plus anonyme le corps restant : voici quelques résultats de cette femme sans tête (à moins que ce soit une allusion, qui serait alors machiste ?).




















En réalité, il faut savoir que notre ami (je ne vois pas pourquoi nous ne deviendrions pas amis) a vu son inspiration fortement influencée par deux maîtres : Edgar Degas et Marcel Duchamp, que Sarmento qualifie de «géants de l'histoire de l'art." 

J’avais bien le vague souvenir d’avoir déjà admiré ces silhouettes quelque part ! Toutefois, dans les versions de Sarmento, la forme de la jeune danseuse est celle d'une femme nue, placée dans le contexte des grandes installations multimédias. Mais au lieu d'être coulée dans le bronze, les oeuvres sont fabriquées avec la technologie contemporaine, d’impression en 3-D. Le titre de la plus grande figure, Big Easy, est un jeu de mots, un clin d'œil aux tournures de phrases de Duchamp. (vous connaissez n’est-ce pas le célèbre « nu descendant l’escalier » ?





vous connaissez forcément la...fontaine !



















Bientôt on va tous disposer d’imprimantes 3D

On va révolutionner nous aussi


L’art contemporain !

fignolage de la résine chez Factum arte
j'ai trouvé mon cadeau de Noël !