mercredi 29 janvier 2014

Beaux Arts de Rouen (suite)


 
vue de l'étage sur la salle des sculptures, avec Géricault...
chefs d’œuvre connus...

et inconnus  !

Je vous ai promis d’autres merveilles, il y en a plein ici. Pour la bonne règle, je vous prouve que j’ai payé mon billet, deux billets, les voici. J’aurais pu bénéficier d’une visite groupée des autres musées de Rouen : la promesse de ces offres groupées est aussi astucieuse que la seconde paire de monsieur Afflelou, difficile d’en profiter si l’on visite à fond le premier musée, d’autant qu’il ferme à midi ! Il faut que je valorise la gratuité du dimanche 2 février !

Je vous avais annoncé des photos difficiles à prendre dans l’obscurité, j’ai donc trié celles qui sont montrables, en m’efforçant de sortir des plus classiques, même si Rouen regorge de Monet (la cathédrale), de Sisley, et de peintres de l’école…de Rouen.

Dans le désordre, voici le recto (et le verso) d’une nymphe de mon copain Pradier. Toujours agréable à regarder, la finesse des tresses des cheveux. Pas loin, une sculpture de Léda. J’aime bien Léda à cause de Zeus transformé en cygne, surtout que la mythologie conduit Léda à pondre, à pondre des œufs hébergeant ses quatre gosses !


 











 















Il y a de belles vues de Rouen, la ville aux cent clochers, parmi lesquels on distingue toujours la haute flèche de la cathédrale, à propos, elle a retrouvé ses quatre clochetons de cuivre verdi.
  



Il a cette étonnante peinture d’un jardin, où les cloches de verre jointes garantissent des salades bien blanches, sur-protégées d’un soleil déjà parcimonieux.


Le meilleur pour la fin est une toile de la Fortune. On la distingue naturellement par la roue (la roue de la Fortune) derrière elle. C’est donc bien la Fortune. Elle veille (comme une bonne fée), sur un adolescent. Au poil l’ado, il est nu, une peau rose et fraiche, endormi, et tellement épanoui dans son sommeil (et bien nourri) qu’on sent une destinée sereine (et sans doute illustre) sous une telle protection (de la Fortune : un destin protégé, peut-être est-il destiné (l’ado) à de hautes fonctions ultérieures, par exemple devenir footballeur ? people à la télé ? acteur de cinéma ? que sais-je ? )


Eh bien en bas à gauche je bute sur une allégorie : il y a des osselets, symbole assurément des jeux de l’enfance. Et puis trois papillons. Un morio ; une piéride du chou. Deux sont horriblement traversés par une épingle à tête. Elle-même fichée dans le sommet d’une fleur de marguerite. Le troisième desséché a perdu l’aile  postérieure droite. Trois âmes (infortunées) percées par (le sort funeste ?).

A l’aide ! Help !

qui peut m’aider à comprendre ce symbole ?




voici la grande toile de Jules Alexandre Grün de 1911 : au salon des artistes français : chaque invité est repéré dans une liste
rien que des personnages illustres !
PS : je puis (sur demande babone31@sfr.fr) vous donner tous noms et dates des artistes représentés. D'ailleurs,  ce vulcain plus vrai que nature ne m'a pas échappé !


          quelques jours plus tard...!

P S : Cette histoire me trotte dans la tête, et je cherche inlassablement une explication rationnelle à mes observations trop entomologiques : le jeune enfant a tout bonnement chassé deux papillons, ceux que le peintre a lui même observés, et faute de matériel adéquat, a pris (dans la nature) le premier support lui tombant sous la main, pour les épingler : des fleurs des champs. Ne cherchons pas de symbole là où il n’y en a pas, puisque, tombant sur la fable de la Fontaine : La Fortune et le jeune Enfant, je trouve la source officielle de mes interrogations ! La voici :

Sur le bord d'un puits très profond
Dormait étendu de son long
Un Enfant alors dans ses classes.
Tout est aux Ecoliers couchette et matelas.
Un honnête homme en pareil cas
Aurait fait un saut de vingt brasses.

Près de là tout heureusement
La Fortune passa, l'éveilla doucement,
Lui disant : « Mon mignon, je vous sauve la vie.
Soyez une autre fois plus sage, je vous prie.
Si vous fussiez tombé, l'on s'en fût pris à moi ;
Cependant c'était votre faute.
Je vous demande, en bonne foi,
Si cette imprudence si haute
Provient de mon caprice ». Elle part à ces mots.
Pour moi, j'approuve son propos.
Il n'arrive rien dans le monde
Qu'il ne faille qu'elle en réponde.
Nous la faisons de tous Echos.
Elle est prise à garant de toutes aventures.
Est-on sot, étourdi, prend-on mal ses mesures ;
On pense en être quitte en accusant son sort :
Bref la Fortune a toujours tort