samedi 1 septembre 2018

Le château d'Aubiry...(1)

... ou une histoire de tabac ... qui en appelle à Gervais...

comme au Capitole de Toulouse !


A 30 kilomètres de Perpignan, à proximité de la frontière espagnole, se dresse l’une des plus belles réalisations de la période Art Nouveau. Cette oeuvre d’art a été livrée vers 1900 à Justin Bardou, fils de Joseph Bardou, l’inventeur du papier à cigarette de la marque JOB. Il faut dire que le château d’Aubiry, avec son socle en marbre rose des Pyrénées, ne peut laisser indifférent. un matériau noble omniprésent dans l’édifice comme il l’est chez nous à Valmirande : hall, escaliers, balustrades, colonnes. 





Sublime, imposant, étonnant, renversant, ce château de trente pièces séduit par son mobilier d’époque sérigraphié à la marque JOB et ses fresques. les cuisines d’époque sont situées en sous-sol où l’on trouve aussi d'immenses caves, tandis que le rez-de-chaussée abrite les espaces de réception : hall avec au centre, un immense puits de jour éclairé par une verrière majestueuse au dernier étage, qui permet d’admirer les balcons intérieurs à chaque niveau, salle de billard, salle de musique, bibliothèque avec boiseries et cheminée, salle à manger. au 1er comme aux 2è étage, on découvre les chambres somptueusement décorées, dont une avec du mobilier chinois offert par le dernier empereur d’indochine Bao Daï. Quant aux innombrables terrasses et balcons, ils offrent des vues sublimes sur le parc de 5 hectares qui comprend une chapelle, d’immenses serres à la structure Eiffel ainsi qu’une piscine ronde des années folles. « En très bon état, le château peut évidemment servir de résidence principale, mais il s’agit également du lieu idéal pour y installer une fondation, le siège d’une grande entreprise ou y organiser des événements culturels », souligne-t-on à l’immobilière Foch – Sotheby’s international realty, quand Sotheby tentait de vendre …  24 millions.

Situé à l’entrée de la ville de Céret, le château ne se trouve qu’à 1 h 15 de Barcelone.






Je creuse pour en savoir davantage : l’architecte notamment : il est Danois : Viggo Theodor Dorph-Petersen, né à Barfredshøj le 9 février 1851 – mort à Perpignan, 23 juillet 1937.

Paradoxalement, il est l’un des architectes qui a marqué de façon caractéristique l'architecture bourgeoise de la Belle-Époque dans les Pyrénées-Orientales en conférant à ce territoire des airs de Bavière. À la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle, sa réputation et son talent établis, il devient la coqueluche d'une bourgeoisie décomplexée par l'embellie économique de cette « Fin de siècle ». 

Moderniste par ses techniques et classique par le respect des règles de l'époque, la main de Petersen correspond bien à ce que veut la haute bourgeoisie de l'époque : afficher sa fortune et rêver aux temps jadis ». Après ses études à l’école des Beaux Arts de Copenhague en 1879, il vient parfaire son savoir à l'École des Beaux-Arts de Paris l'année suivante. Il y étudie les nouvelles méthodes de construction françaises : Vicat, Baltard. Comment arrive-t-il en Roussillon ? Petersen dirige des travaux pour un cabinet d'architecture de Paris, où il se voit confier la construction d'un hôtel à Vernet les Bains (Pyrénées-Orientales). Il s'installe en location à Perpignan. Montès, Mercader et Joseph Berthier ont été ses élèves. Il est le contemporain de Claudius Trénet, Léon Baille, Drogart, Vignol, Henri Sicart...




Lorsqu'il entame sa carrière dans le département des Pyrénées-Orientales, il tire parti d'une période qui fait coexister en Roussillon, l'âge d'or des négociants et des industriels et celui de l'élargissement de Perpignan à la suite de la démolition des remparts nord de la ville. Un nouvel espace urbain s'ouvre où les architectes vont pouvoir donner libre cours à leur imagination. « L'austérité de la période précédente cède la place à une architecture d'une grande ambition monumentale témoignant d'une clientèle fortunée en quête d'une représentation sociale. Pour répondre à cette attente, les architectes se réapproprient des modèles historiques. C'est le cas d'une bonne partie de l'œuvre de Petersen, comme l'hôtel Gibrat, d'inspiration néo-renaissance avec des éléments néo-baroques ou encore le château d'Aubiry et l'hôtel Drancourt, suivant l'inspiration de la tradition palatiale française. Le style de Petersen s'inspire beaucoup de la tradition académique parisienne suivant les principes de l'École des Beaux Arts et considéré comme exemplaire de cette filiation stylistique ».



Au début des années 1890, Joseph Bardou, le richissime fondateur des papiers à cigarette JOB lui commande un château pour chacun de ses trois enfants. Pour son fils Justin, le château d'Aubiry à Céret. Pour l'une de ses filles, Camille, mariée à Charles Ducup de Saint-Paul, le château du Parc Ducup de Saint Paul, aux abords de Perpignan. Enfin, pour Jeanne, le château de Valmy (l'un des premiers bâtiments privés construits à partir d'une charpente en béton armé), sur les hauteurs d'Argelès. Jeanne est l'épouse de Jules Pams, figure de la politique catalane et de la IIIe République : avocat, ministre de l'Agriculture, adversaire malheureux de Raymond Poincaré à la présidence.



Le château d'Aubiry a fait l'objet de plusieurs articles dans la revue La Construction moderne dans lesquels il est présenté comme un modèle d'adéquation de l'architecture palatiale aux besoins modernes. Petersen laisse ainsi exprimer tout son savoir-faire dans des créations raffinées et délicates. Il bâtit des demeures bourgeoises aux dimensions extravagantes, dont les clochetons travaillés, les tourelles élancées, les fenêtres longues et asymétriques, les bow-windows et les médaillons floraux en céramique forment de curieux, mais harmonieux, mélanges de styles qui tranchent avec les caractéristiques architecturales locales. Les matériaux utilisés dans ses réalisations sont nobles : pierres de Charente (Angoulême) livrées par trains entiers pour le château d'Aubiry, marbre de Villefranche-de-Conflent, des Alpes, de Carrare, céramiques et carrelages espagnols et italiens... La plupart des fournisseurs de matériaux sélectionnés sont des lauréats aux salons les plus côtés. Pour la décoration, des artistes de renom font partie du staff : les peintres Paul Gervais et Henri Perrault, le sculpteur et marbrier Marius Cantini, le décorateur parisien E. Lefèvre.

Des fresques murales partout : de Perrault et Gervais

Henry Perrault est le fils du peintre Léon Perrault (1832-1908), et l'élève d'Alfred Richemont. Il est membre de la Société des artistes français. Il épouse une catalane et installe son atelier à Banyuls-sur-Mer. Le conseil général des Basses-Pyrénées, lui commande plusieurs grandes compositions. Notre architecte danois aussi.


Il expose au Salon de la Société des artistes français à partir de 1887. Il présente des œuvres au Salon d'Hiver en 1914, alors qu'il est domicilié au 72, boulevard Flandrin à Paris.

Après "promenade en voiture", voici un exemple de ses compositions, marmaids at the shore vous savez que j’adore les sirènes, pas mal non ?


Jean Louis Paul Gervais, lui, est…toulousain où il nait le 7 septembre 1859 et meurt dans la même ville le 11 mars 1944. Maintenant que je l’ai cité, tout vous revient, notamment les fresques du Capitole, de la salle dite "Paul Gervais" !

la salle des mariages au Capitole de Toulouse : l'amour (source heureuse de la vie) est partout, de P Gervais. A droite, trois œuvres figurent l'Amour à 20 ans, 40 ans, et 60 ans. Le monsieur à ces différents âges est habillé, mais l'amour (qui n'a pas d'âge) est en (très) petite tenue. Au fond, est représentée l'île de Cythère où, selon la légende, est née Aphrodite. Au plafond, Eros est entouré de quatre nymphes: la Grâce, la Pureté, l'innocence et la Fidélité. Paul Gervais célèbre le corps de la femme: nymphe aux formes opulentes, baigneuse voluptueuse, coiffée à la mode Belle Epoque, très éloigné du décor habituel des salles des mariages, exaltant le mariage civil ou les vertus de la famille."

détail : le tableau entier est en bas : on devine que Joseph Bardou a dit à Paul : -"je veux la même chose à Aubiry" !


Il étudie dès 1876 à l'École des beaux-arts de Toulouse, puis aux Beaux-Arts de Paris en 1879, où il est l'élève de Jean-Léon Gérôme et de Gabriel Ferrier. Sociétaire du Salon des artistes français, il y obtient de nombreuses récompenses.

Afin de parfaire son savoir, il visitera l'Espagne en 1891 en passant par Séville, Grenade, Saint-Sébastien, Saragosse, Madrid, Barcelone, Bilbao, dont il visite les musées en observant le travail des peintres Murillo, Goya, Le Greco, Rubens, Antonio Gisbert, Le Titien, Vélasquez, Pieter Brueghel l'Ancien, Juan de Valdés Leal, entre autres.


Peintre d'histoire, de sujets allégoriques et de scènes de genre, il a à l'époque une grande renommée, le voilà donc à Céret.

En 1904, il devient professeur à l'École des beaux arts de Paris à la suite de Jean-Léon Gérôme, puis à l'Académie Julian à Paris de 1907 à 1912.

Il envoie deux tableaux, Le Jugement de Pâris et La Folie de Titania, exposé aujourd'hui aux Augustins, à l'Exposition universelle de 1900.


Il est promu officier de la Légion d'honneur en 1908.



Tout cela réuni à Aubiry,


j'ai manqué d'à propos il y a deux ans !



à la belle époque, fumer enrichissait son Job !


https://www.dailymotion.com/video/x2pr92i




PS : je me mets à votre place : 

vous voulez voir les fresques de Gervais, au plafond du Capitole :

Innocence

pureté

grâce

et fidélité :  tout ce que ces messieurs attendent de leur dulcinée !

Just another day...


... on earth ...!

La télé ce matin diffuse une image mêlant rouge et violet sur la Terre : les satellites nous observent seconde par seconde, et amassent les informations sur l'état de la planète, l’utilisation des données et l’exécution d’un modèle à haute résolution nous donnant une bonne approximation de tout ce qui se trouve dans notre atmosphère à n’importe quel jour donné. 


L’image ci-dessus, créée par l’Observatoire de la Terre (Earth Observatory) de la NASA, présente jeudi dernier, 23 août. Le rouge représente la suie, le violet la poussière, et le bleu, le sel marin. Une journée normale sur Terre avec deux typhons frappant l’Asie, un ouragan menaçant Hawaii, de la fumée de feu de forêt et de la suie couvrant l’Amérique du Nord et atteignant l’Europe, et de la poussière tourbillonnant à travers les déserts de la planète.


Comme pour l’image ci-dessus, visualisation mettant en évidence ce qu’a produit le modèle Goddard Earth Observing System Forward Processing (GEOS FP) pour les aérosols le 23 août 2018. (Joshua Stevens/ Global Modeling and Assimilation Office/ NASA GSFC)

Ce ne sont que des aérosols naturels, au moins autant que tout ce que l’on peut appeler naturel dans un monde modifié par le changement climatique, que les satellites peuvent voir. Il y a aussi beaucoup d’aérosols provenant d’activités humaines.


L’Afrique centrale est aussi inondée de fumée provenant des agriculteurs qui défrichent les terres pour les cultures. Et ces petites taches brillantes à travers la Chine, l’est des États-Unis, l’Inde et l’Europe sont des villes où la pollution de l’air par les voitures et les bâtiments est suffisamment forte pour créer un signal clair pour les satellites. La visualisation se superpose également aux données de l’éclairage nocturne, servant de rappel supplémentaire de l’impact de l’humanité sur la Terre.

Sur le site de l’Earth Observatory de la NASA : Just Another Day on Aerosol Earth.

Ce matin intervention sur Europe du Ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, à propos de la démission de Nicolas Hulot : il cite sa propriété personnelle dans la Manche, où il soigne personnellement ses arbres : -"pas question d'utiliser du glyphosate, je désherbe tout à la main" ! Et il ajoute : -"les néonicotinoides ont été interdits en France samedi..." 

merci !






PS : voici la carte des incendies sur la Terre en août 2010 : j'ai hâte d'avoir la même carte 8 ans après !


http://regard-sur-la-terre.over-blog.com/article-les-satellites-d-observation-temoins-des-incendies-de-l-ete-2010-la-situation-des-feux-en-russie-en-europe-et-dans-le-monde-55460056


J'ai trouvé cette carte : je ne m'attendais pas à ce que ce soit l'Afrique la plus touchée, mais la Californie ?

Earth Observing System Data and Information System at 22 août 2018



Le pain bio de Roland Feuillas



Je vous emmène aujourd’hui dans les Corbières, dans l’Aude, à Cucugnan, le village du légendaire Curé. À Cucugnan, dans l'Aude, la foi n'est plus présente. Le curé raconte dans un sermon qu'il a rêvé qu'il allait au Paradis puis au Purgatoire et n'y trouvait pas les habitants décédés de Cucugnan ; il les a trouvés en Enfer ! Il fait alors le projet de confesser tout le village et de redonner la foi à tous les habitants : c'est le thème de la célèbre lettre d'Alphonse Daudet, dont l'origine se trouve ici même, on dit même qu'il s'agissait de l'abbé Ruffié !

En 1930,  peu enclin à exposer la Vierge de son église (sa Vierge est … enceinte !), il  envoie la statuette à Carcassonne, à la Conservation départementale des Antiquités et Objets, « à cause de son attitude spéciale, en considération de laquelle il ne pouvait en faire étalage à ses paroissiens. »

vous voyez que ma petite histoire commence bien !

Elle est rapatriée en 1945, sous la pression des paroissiens, suite à une violente tempête de grêle sur le village. Ce retour est provisoire. En février 1958, la statue part à Lourdes pour prendre place dans une exposition sur les Vierges Pyrénéennes à l’occasion du centenaire des apparitions. Revenue en l’église de Cucugnan, elle est victime d’un vol en 1981, puis récupérée par hasard et par chance (pour moi il s’agit d’un miracle), dans une consigne de la gare de Lille.




















Depuis, la Vierge de Cucugnan veille sur son village, dans l’église Saint-Julien-Sainte-Basilisse, couple modèle pour l’Eglise catholique (car resté chaste, mais du coup sans descendance... contrairement à la Vierge, bref !). Elle est classée Monument Historique depuis le 25 février 1959.


De style néo-gothique, le chœur et les chapelles de l'église accueillent également un ensemble de statues en bois du XVIIe dont celle de Sainte Agathe, la patronne du village.

Je ne vous parle pas (à regret) de Sainte Agathe de Catane, qui aurait elle aussi voulu rester vierge, et subit le martyre d'être jetée dans un lupanar par ce salaud de Quintien proconsul de Sicile, mais fut finalement sauvée et vengée par une éruption de l'Etna... bref !

On voit de loin, depuis précisément le château de Quéribus, le village de Cucugnan :  le paysage sauvage des Corbières est parfait pour abriter des écailles, je parle bien entendu de mes chers papillons) et j’ai soulevé autrefois bien des blocs de pierre à la recherche de chenilles poilues de Cymbalophora pudica cachées dessous (1). Blotti entre les citadelles de Quéribus et de Peyrepertuse, Cucugnan jaillit d’un mamelon cerné par un tapis de vigne. Il respire la sérénité et invite à l’insouciance.


mes terrains de chasse en haut dans le rocher



Tout en haut du village, un moulin à vent est bâti à même le rocher en pente, au-dessus de trois anciennes aires de battage. Il témoigne d'une polyculture où le blé tenait une place prépondérante, pour ce village aujourd'hui cerné par les vignes. Il appartient au seigneur de Cucugnan jusqu'à la Révolution. Il est en ruines en 1838, comme le montrent de vieilles cartes postales éditées par Delcampe (dont on ne peut se passer, pour décrire le passé, comme on ne peut se passer de Googlemap, pour illustrer le présent).









C’est là qu’intervient notre Roland Feuillas.




Aujourd’hui, les journaux, la Croix par exemple, le décrivent comme « un paysan boulanger. Il fabrique et vend son pain à Cucugnan. Il y cultive également plus de 120 variétés de blés et participe ainsi à la préservation de la biodiversité. Son approche est sous tendue par la volonté de proposer un pain vivant ». Comme il souhaite pouvoir transmettre son savoir aux apprentis boulangers, il a lancé une Ecole du pain.






Dans cette histoire de vocation, l’ancien ingénieur-informaticien (ça lui sert toujours !) la boulangerie n’est qu’un prétexte. L’excuse d’une vie. Je reprends le début de l’article d’Ysis Percq dans la Croix du 16 mai de cette année : «Le Paysan boulanger à Cucugnan Roland Feuillas a fait de son métier un état d’esprit. La fabrication du pain gouverne sa façon d’agir au quotidien, de nourrir son prochain, d’envisager l’existence comme un miracle de la nature. Perché au sommet de ce petit village, rendu populaire par Alphonse Daudet dans Lettres de mon moulin, Roland Feuillas ne fait pas que du pain. Derrière cette symbolique nourricière, il s’intéresse à une chaîne complète, depuis le choix de la semence de blé jusqu’à la digestion du pain par ses clients. Ainsi, dans son fournil, les pains sont systématiquement remis dans leurs « langes » à la sortie du four afin que les micro-organismes agissent en faveur d’une meilleure digestibilité. Cet artisan en impose. Par sa corpulence, par sa voix ferme et ses mots choisis sans détour".

C’est ainsi qu’en 2003, le moulin est réhabilité.

Remis en exploitation en 2006, les activités de fabrication de pain, biscuits, tartes boulangères reprennent.


Reste à boucler la boucle : revenir à Paris : Ils sont plusieurs à rêver de réintroduire l’alimentation saine à base de pain bio dans la capitale et aussi dans le monde : Alain Coumont, restaurateur reconverti à la boulangerie ; Cédric Naudon … Feuillas rêvait de cette vitrine parisienne depuis plusieurs années.

Fournil des Champs est installé au sous-sol du 68 rue Pierre Charron, Paris 8è, et fait venir un peu d’Aude à deux pas des Champs-Elysées. L’unité du Pain Quotidien installée ici jusqu’alors a été transformée autour d’un nouveau concept en très peu de temps, et propose des produits rustiques et aux fortes connotations de terroir. Cela fait bien écho au pain qui est maintenant fabriqué ici : de belles pièces aux parfums vifs de céréales fraichement moulues…

.. avec les meules d’un vrai moulin à vent

... fournisseur de la Vierge -enceinte- de Cucugnan

il faut bien qu'elle donne à son fils

son  bio-pain quotidien !




achetez le bouquin !




de Cucugnan à Paris




PS (1) vous voulez savoir à quoi ressemblent ces chenilles ? On les trouve cachées sous des pierres (qu'il faut lever puis remettre en place, comme quand on cherche des étrilles à marée basse), l'avantage est que cela se fait en hiver, quand il n'y a rien d'autre à faire. Elles sont lovées en boule :



et voici l'adulte :



Nicolas Hulot libre




C'est difficile de démissionner, car quelqu'un vous dira toujours que la politique, c'est le temps long. Qu'il ne faut rien lâcher. Qu'il faut persévérer, insister, tenir, durer, s'imposer.... même quand vos amis ne vous soutiennent pas à la hauteur de ce que nécessite, pour vous, la situation...de la planète Terre...



Mais Nicolas est pressé

la terre, elle  brûle tous les jours

la mer monte, les falaises s'écroulent, et l'eau douce rétrécit...




avec la montée des multinationales

des lobbies

la perte d'influence des Etats, le gaspillage des énergies d'une Europe divisée

je m'interroge : n'est-on pas davantage influent, libre

plutôt que prisonnier d'un Gouvernement ?

Nicolas Hulot a tranché

je suis sûr que sa décision le crucifie. Mais qu'il rebondira, et qu'on l'entendra davantage, libre !

Respect !




Todo lo que era solido !

« Un homme libre est toujours une énigme pour les autres
Il leur fait peur au plus profond d’eux-mêmes »