mercredi 24 février 2021

Deux derby aux Aguttes 14 mars


Covid ou pas, séniors auto-confinés ou pas, spectacles vivants autorisés ou pas, les ventes aux enchères continuent ! Et comme je vous ai expliqué comment on pouvait enchérir en distanciel, se faire livrer en distanciel, et ainsi contourner les interdictions officielles, le printemps propose une fois encore de belles occasions :

Vous connaissez la marque UNIC, qui évidemment jouait avec les mots pour manifester le fait qu'elle était "unique" ? Cela se passait dans les années 20, et en 1924 est sorti cette jolie voiture, au pare-brise très Art-Déco :







Il n'est pas très cher, et est de la même veine qu'un ancêtre de la même marque :














vous avez vu ? le prix n'est pas exorbitant, vous qui avez placé des tas de thunes sur votre livret A pendant le Covid, c'est le moment d'investir !

mais si vous  n'appréciez pas les voitures uniques, voici un Derby de la même année 1924 :



oui, vous êtes évidemment bilingue, vous habitez Londres, et faites la navette avec Dubaï



Pour mes amis Gaulois, voici la traduction, c'est le comble pour une voiture française !

Ce Derby a été construit par Bertrand Montet à Courbevoie, de 1921 à 1936. À l’origine une voiturette propulsée par un moteur de moto Harley-Davidson américain v-twin, elle a rapidement été améliorée avec un quatre cylindres Chapuis-Dornier de 900 cc. Ces moteurs et d’autres moteurs ont été utilisés pendant la période de production. De plus grandes voitures ont été construites à partir de 1926, mais de petits modèles sportifs comme celui-ci sont restés en production. 

Restauré en blanc avec des ailes noires et un intérieur noir assorti, ce Derby bénéficie d’un style sportif avec des ailes rudimentaires. Il dispose de sièges pour deux avec ce décalage entre le passager et le conducteur que j'aime tant. Étanche et bien rangé, il semble prêt pour l’aventure, avec son moteur Chapuis-Cornier de 1.094 cc à l’honneur dans le compartiment moteur compact. La voiture est un très bel exemple de cette marque de voiture française rare.









PS (1) : je n'aime pas que les Citroën 1927 : la marque Unic est unique ! Le fondateur de la marque automobile UNIC, Georges Richard, débute sa carrière en 1892 en tant que fabricant de vélos. Entre 1896 et 1902, Georges Richard produit sa première voiture: «la Poney». 

La production à grande échelle de voitures démarre lorsqu'il rencontre son compagnon le baron Henri De Rothschild en 1906. Il crée alors une nouvelle entreprise automobile: UNIC. Un an plus tard, UNIC présente sa première voiture, qui avait un moteur à deux cylindres de 10 à 12 ch. Une version taxi a suivi qui avait un moteur 4 cylindres amélioré qui produisait 12-14 ch. Ces taxis étaient très populaires à Londres, où auraient été stationnés plus de 5.000 taxis UNIC. 

Fait amusant: les taxis UNIC, ainsi que les taxis Renault et probablement beaucoup d'autres, ont participé au transport historique de l'armée française de Paris à la bataille de la Marne en 1914. Pendant la Première Guerre mondiale, l'UNIC a principalement produit des bus, des camions et des ambulances pour le Armée française. À la fin de la guerre en 1919, l'entreprise a continué à fabriquer des voitures pour le public et des camions pour les entreprises qui tentaient de redémarrer leurs activités. 

En 1924, Georges Richard meurt des suites de blessures suite à un accident de moto. Georges Dubois reprend l'usine, qui employait à l'époque 1500 personnes. L'usine UNIC a existé jusqu'à la fin des années 60, date à laquelle UNIC a été racheté par l'entreprise de camions IVECO



si vous avez aimé la J3 bordeaux vendue par Classik Park

voici le descriptif, traduit pour vous :

Ce Georges Richard UNIC Type J 3, proposé par Classic Park, également connu sous le nom de Torpedo, est produit entre 1919 et 1920. Le détail typique des voitures fabriquées entre 1910 et 1920 est le réservoir d'essence en laiton. Le moteur était très spécial, car il comportait un moteur à quatre cylindres à soupapes latérales avec une culasse en fonte. Le moteur produit 10 chevaux et dispose d'un carburateur vertical, d'un embrayage conique en cuir et d'un système de refroidissement thermo-mousseline. Autre fait amusant: les amortisseurs sont constitués de ceintures en toile, enroulées dans des tambours en fer. Cet UNIC Georges Richard était à l'origine équipé d'un éclairage au carbure et au pétrole. Plus tard, ces lumières ont été remplacées par des lumières électriques d'époque. Lors de ces modifications, les lanternes latérales ont également été modifiées. La voiture est équipée de freins à câble aux roues arrière, comme sur la plupart des voitures de cette époque. 

Cette voiture n'a jamais été restaurée et porte toujours sa peinture d'origine. Même la plaque en laiton sur le corps qui indique le nom du propriétaire, un garagiste de Maubeuge, est là. 

Parce que les véhicules motorisés étaient très rares au début des années 1900, presque tous les constructeurs automobiles en France ont placé le volant du côté droit de la voiture. Cela a été fait jusqu'au milieu des années 30. Cela rendait la conduite dans les collines et les montagnes plus sûre, car on pouvait conduire beaucoup plus près du mur de la montagne ou du ravin afin que les voitures puissent se croiser sur de petites routes de montagne. Cet UNIC offre de la place pour quatre personnes.

 




PS (2) si vous aimez les Peugeot, il y en a une formidable, une 203, comme celle de Roger, mais... décapotable :


il y a aussi une Alfa ! 

with spoke wheels ! 


vous comprenez pourquoi j'aime les maisons d'enchères ?