Je n'allais pas en rester là : le temps est magnifique, le froid de la nuit a ravivé la neige sur les sommets, in-dis-pen-sable de visiter Marignac. Bien entendu, je commence par la gare, bâtiment désaffecté, comme c'est triste la voie enherbée, alors qu'elle parait susceptible d'accueillir des transports !
Il faut les cartes postales Delcampe pour retrouver l'activité passée du seul endroit d'Europe où l'on extrayait le magnésium de la dolomie !
Je lie conversation avec le jardinier qui replante les tulipes autour du marbre du couleur de magnésium, et il m'ouvre la salle du conseil, ornée des huiles du peintre Estoul :
Le tramway de l'époque, mu à l'électricité déjà, parcourait les 10 Km jusqu'au Pont du Roy, en empruntant la départementale aujourd'hui utilisée par les voitures :
la fontaine dite "aux canards" a été déplacée près de l'église |
c'est triste encore : le boucher du village met la boucherie en vente, qui va bien pouvoir s'installer ?
où que l'on soit, on est dominé par le Pic de Gars
Le chemin est à peine carrossable, il faut venir ici à pied, sac à dos, repas froid, et eau pour se désaltérer !
Les amoureux des arbres remarquables viennent ici pour une curiosité : les genèvriers thurifères, la station des Pyrénées, la seule en France avec celle des Alpes à St Crépin dans le Queyras.
La station, est dans la montagne de Rié, qui a brûlé en 2003 suite à un coup de foudre. Le boisement a du mal à se régénérer, étant sur du calcaire, dans un endroit aussi sec que dans les montagnes du Maroc où pousse aussi cette essence remarquable : avec les baies enflammées, on provoque une fumée à odeur d'encens !
dans le Queyras, ces specimens ont plus de mille ans |
Je m'essaie à photographier au zoom les arbres loin dans la montagne, sont-ce des genèvriers ?
il faut bien rentrer : je quitte les chemins de la liberté, pour rejoindre Saint-Béat
arrêt au port romain, rive gauche
là où les camions sortent de la montagne |
PS : pour compléter :
le genèvrier commun |