Vous vous souvenez forcément de
mon billet sur les oliviers millénaires de Traiguera (1) ? Je vous avais
promis d’y retourner ? Promesse tenue : direction plein-Sud, on sort
de Catalogne pour entrer dans la Communidad
Valenciana, ce qui oblige à traverser l’Ebre et son delta tout plat, et à
pénétrer plus au Sud encore, dans ces déserts secs enrochés où rien ne pousse,
d’où les dernières cabanes de bergers en pierre sèche. Je me fais prendre par l’autopista du moins à l’aller, ce qui
me coûtera la belle somme de 13,8€, alors que secoué par le fort vent latéral j’atteins
à peine les 120Km/H réglementaires, et ai du mal à doubler les camions qui
filent à la queue-leu-leu vers Valencia.
Immédiatement on tombe dans les
orangeraies, mais l’arbre typique est l’olivier. Sur les terrasses aux murs soigneusement
bâtis de pierres sèches. Sur le sol rouge. Souvent les pieds sur une motte. Une
bouteille accrochée à chaque arbre contient probablement un répulsif écartant
la mouche de l'olivier ?
le liquide dans la bouteille contient-il le traitement contre la bactérie xylella fastidiosa ? |
Je me dis que le centre d’une oliveraie est le moulin à huile, repéré à l’avance à Sant Matheu : pile je tombe sur sa façade jaune, et sur les rayons d’huile Farga. La bouteille d’un demi litre vaut 10€, j’hésite, et me rabats sur celle de 2 litres, 35€. J’ai droit à une petite dégustation, un peu d’amertume en bouche ? Je comparerai à la maison avec ma chère huile du moulin de Bedarrides à Fontvielle, ma préférée depuis des décennies. (2)
Mireia m'écrit l'adresse du restau |
J’emprunte tous les chemins
possibles. Je tombe sur la Font de la Salut : le sanctuaire royal de la
Vierge de la Santé. Elle date de 1384, avec la découverte d’une source
miraculeuse, et l’allusion aux sept douleurs de la Virgen. En latin : Beata Maria Virgo Perdolens, ou Mater Dolorosa, Tout cela, à cause des
souffrances endurées par son fils pendant la Passion. Je vois tous les oliviers
possibles, certains très gros, avec un feuillage extraordinaire. Je peine à
vous l’avouer, impossible de trouver les plus gros, les millenàries soit-disant plantés par les Romains, ce qui leur
donnerait un âge de 2000 ans ?
Malgré le vent, je lance le drone e, l'air pour avoir un panoramique. Miracle, il se repère tout seul,
trouve les satellites, et parait plus à l’aise que son pilote :
je vole sur les
oliviers millénaires !
j’ai de l’huile Farga en réserve
que désirer de plus ?
la suite...
demain !
je vous file gratos les coordonnées de Mireia :