"Les fêtes de Noël riment souvent
avec «belle histoire». Celle que Le Figaro-immobilier nous conte en cette époque où
flotte encore la magie de Noël, se passe en famille. Tout démarre en 1898, à
Bordeaux. Une femme célibataire de 27 ans demande à un architecte de lui
construire une demeure qui allie le raffinement des grands artisans de la
région au confort des nouvelles technologies de l’époque. Derrière la façade
élégante, l’agence d’architecture bordelaise conçoit une maison de trois étages
où vitraux, émaux, céramiques et toiles peintes cohabitent avec installation du
gaz, électricité, chauffage et robinetterie pour une salle de bain inédite.
voilà la salle de bain, avant et après, après c'est mieux qu'avant, même si c'était pas mal |
encore un joli vitrail Art nouveau dans la porte d'entrée |
En 1910, la jeune femme vend sa
propriété à une autre femme célibataire de 33 ans, "tout aussi désargentée" que
la précédente. Je suppose qu’il s’agit « d’humour Figaresque », non ?
Puis quatre couples se succèdent avant qu’un cinquième rachète la demeure, en
1967. Leur projet ? Faire de cette maison de «cocottes» un hôtel particulier.
Ils y vivront 53 ans. C’est alors qu’au tout début de la crise du Covid, leurs
petites-filles, Sandra et Léa, décident de le réhabiliter. «Un projet un peu
fou», reconnaît Sandra, 40 ans. «Nous aimons l’audace, ma sœur et moi». Deux
femmes audacieuses, j’imagine qu’elles ont cassé leur tirelire, peut-être
ont-elles obtenu un prêt bancaire avantageux, bien entendu avant que les taux ne remontent ?
Bref, que du bonheur, lié au succès, immédiat, et donc magique …
"Grâce au soutien de leur père, (ah,
voilà le père investisseur…) ces deux entrepreneuses dans l’âme ont l’idée de
faire de cet hôtel particulier, baptisé Hotentique et situé au cœur de Bordeaux
(à 15 minutes de la place Gambetta pour les connaisseurs), un "lieu réceptif
d’exception". Cela tombe bien Sandra connaît le réceptif et l’événementiel sur
le bout des doigts. Les vitraux du salon au rez-de-chaussée, les faïences de la
salle à manger et les carreaux de ciment sont rénovés. La plomberie et les
installations électriques sont refaites. Les normes sont scrupuleusement
respectées, l’isolation thermique refaite, la perfection dans l’immobilier d’autrefois, remis au top d'une réglementation dernier cri, axée sur la performance et la sobriété des énergies fossiles !
à gauche : avant, c'est bien mais moche ! à droite après, c'est remis à neuf et sublime ! |
Dans les salons du
rez-de-chaussée, de jeunes parents pourront être reçus pour le baptême de leur
petit dernier, des amoureux qui se fiancent ou se marient ou des événements
promotionnels (ventes privées, showroom, shootings...) pourront être organisés.
Aux étages, les deux sœurs ont créé des espaces de travail pour accueillir le
séminaire de la "start-up qui monte" ou un comité exécutif qui souhaite se réunir
en toute intimité. Au programme : 2 salles de réunion équipées d’écrans
sophistiqués et un espace de projection pour 25 à 30 personnes. Mais aussi des
ateliers liés à l’histoire et à la culture, au bien-être, aux enfants ou encore
à la gastronomie. «Nous voulons créer des émotions, installer des atmosphères
pour mettre à l’aise nos clients, qu’ils se sentent comme chez eux», poursuit
Sandra. Au total, les visiteurs auront à disposition 240 m² d’espaces répartis
sur 3 niveaux dans un hôtel de 300 m². Sans compter plus de 230 m² de jardin.
Côté tarifs, les prix s’échelonnent entre 1200 et 2400 euros minimum pour les
salons réceptifs et entre 200 et 350 euros minimum pour les autres prestations.
Je suppose que l'on peut passer une nuit, accompagnée d'un menu concocté par un Chef (il est forcément étoilé), arrosé de Bordeaux rares introuvables ailleurs, visant à séduire sa chérie, pour lui en mettre plein la vue et la rendre ainsi ouverte à tout rapprochement familial ?
Ouvert depuis un mois, l’hôtel a
déjà ouvert ses portes au public une quarantaine de fois. «La clientèle est
pour l’instant très locale», glisse Sandra. Mais les deux sœurs ne manquent pas
d’idées pour en séduire d’autres. «Pourquoi pas organiser un marché de Noël,
des Journées du patrimoine ou ouvrir un restaurant éphémère pendant une semaine
avec un chef étoilé ?, glisse Sandra.
Rendez-vous dans un an pour faire
le bilan!»
En attendant, je prends
rendez-vous pour admirer de près : extraordinaire, les vitraux sont de la
même époque que ceux de la maison de Claude Augé à Lisle Jourdain, et il y a…
… des papillons peints à la
grisaille
https://babone5go2.blogspot.com/2019/09/les-papillons-de-claude-auge-5.html
en haut à gauche |
Bravo, Sandra, Léa, (Papa), pour votre sublime hôtel :
la première propriétaire toujours accueillante ...
... et authentique !