L’académie de France à Rome a invité il y a quelques années l’artiste italien Claudio Parmiggiani à créer une œuvre pour le plafond de la chambre des amours de la Villa Médicis. Elle a été révélée au public le 1er juillet 2015 dans le cadre des visites guidées. Nos amis toulousains sont à Rome, et B. m'envoie ces photos du plafond de la chambre des amours : rien d'érotique... mais des âmes, plein d'âmes flottent dans le Ciel.
vous vous souvenez quand mon "ami intelligent ChatGPT" m'a répondu :
Connu dans le monde entier, Claudio Parmiggiani est un des plus grands artistes contemporains italiens. L’artiste a conçu une œuvre composée de 7 panneaux – cinq quadrangulaires et deux octogonaux – s’inscrivant dans la série des Delocazioni ( Déplacements ).
Cette dernière repose sur un principe à la fois technique et naturel que Parmiggiani continue d’élaborer depuis 1970 et qu’il a appliqué sur une série de natures mortes, d’espaces, de bibliothèques et d’objets de grande dimension. Après avoir été exposés au feu, ces éléments sont ensuite récupérés. Il ne subsiste alors de leur forme d’origine qu’une empreinte qui en évoque la mémoire, laissée par la fumée, la suie et les sédiments présents en surface.
Pour le plafond de la chambre des amours, Parmiggiani a choisi une composition de papillons, motif récurrent de sa production, pour constituer la matière et l’image de l’œuvre. La chambre des amours fait partie de l’appartement du Cardinal Ferdinand de Médicis, au même titre que la chambre des Muses et la chambre des éléments qui lui sont adjacentes. Les plafonds et les frises des trois chambres ont été peints par Jacopo Zucchi, un des plus grands représentants du maniérisme tardif, au service du Cardinal lorsque ce dernier vécut à Rome. En 1700, les panneaux et les frises de la chambre des amours furent vraisemblablement détruits par le feu à la suite d’une décision du grand-duc Cosme III de Médicis, dont la pudeur s’offusquait d’une décoration qu’il jugeait trop licencieuse. Les toiles peintes du plafond à caissons furent remplacées par de simples panneaux de bois brut, entourés néanmoins de travées et de tablettes richement ornées de motifs décoratifs et de scènes érotiques, animalières ou mythologiques, reliquats des décorations d’origine.
Après avoir restauré en 2011-2012 les frises et les plafonds de la chambre des Muses et de la chambre des éléments, puis intégré ces deux pièces au parcours de visites guidées, la Villa Médicis a souhaité installer au plafond de la chambre des amours une œuvre reflétant l’identité de l’institution. Le projet de Claudio Parmiggiani a ainsi été choisi car son œuvre est en parfaite adéquation avec l’esprit des lieux qui l’abritent. Depuis 8 ans, le public participant aux visites historiques de la Villa Médicis (tous les jours, sauf le lundi, en italien, en français et en anglais) peut admirer les trois pièces de l’appartement du Cardinal et découvrir le travail d’un des plus grands artistes contemporains italiens connu internationalement. Cette œuvre fait écho au décor Renaissance et aux parois peintes par Balthus.
La chambre des amours devient ainsi le cadre d’un récit exceptionnel qui traverse plus de quattre siècles de l’histoire de l’art. Catalogue publié en italien, en français et en anglais. Claudio Parmiggiani est né en 1943 à Luzzara (Reggio Emilia). Formé à l’Académie des Beaux arts de Modène (1958-1960), il fréquente très jeune Giorgio Morandi, qui exerce sur lui une influence plus éthique qu’esthétique. Dans les années 1960, son goût pour la poésie l’amène à se rapprocher du Gruppo 63 et à côtoyer étroitement Emilio Villa. Ses premières Delocazioni, (œuvres jouant sur les ombres et les empreintes réalisées à partir du feu, de la poussière et de la fumée) datent de 1970. Elles ont été exposées au Musée d’art moderne et Contemporain de Genève (1995), au Centre Pompidou (1997), à la Società Promotrice delle belle arti de Turin (1998), au Musée Fabre de Montpellier (2002), au Tel Aviv Museum of Art (2003). Ses œuvres ont été présentées à la Biennale de Venise (1972, 1982, 1984, 1995, 2015) et sur les lieux d’exposition internationaux les plus importants.
Parmi ses
expositions personnelles peuvent être citées notamment celles organisées au Pac
de Milan (1982), à l’Albert Totah Gallery de New York (1986), au Museum Moderner
Kunst de Vienne (1987), au Musée d’Art Moderne de Strasbourg (1987), à la Villa
Arson de Nice, au Palacio de Cristal de Madrid (1990), au Mathildenhöhe
Institut de Darmstadt (1992), à la Galerie d’Art Moderne de Prague (1993), au
Centre méditerranéen d’art de Toulon (1999), au Musée Fabre de Montpellier
(2002), au Palazzo Fabroni à Pistoia (2007). Il a été le seul artiste italien
sollicité par Jean Clair pour la grande exposition Mélancolie : Génie et folie
en Occident, présentée au Grand Palais
et à la Neue Nationalgalerie de Berlin (2005).
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