comme à la Sagrada Familia, il y a la 1ère flèche et la croix du Christ, mais aussi la 2è, celle de la mare de Deu, au-dessus de la crypte de la Vierge noire |
Je lis le livre, donc écrit en Catalan, j’y parviens mieux que je craignais ! Je découvre tout ce que je n’avais pas su trouver seul sur place : exemple : récemment les constructeurs ont couronné la tour de la Vierge, à Barcelone, de l’étoile lumineuse qui signale la Reine du Ciel. (1) Ici le sanctuaire étant dédié à la Mare de Deu, elle a sa propre chapelle, rehaussée par sa propre flèche. On dit dans le texte : "l'agull del cambril de la Mare de Deu". Mais comme elle est dans l’axe de l’édifice, elle est cachée par la flèche principale du Christ !
indispensable de
revenir sur place !
Il faut descendre de la terrasse,
rejoindre l’altitude des vignes, et emprunter l’argile rouge collante après la
pluie de la veille qui a fait quasiment disparaitre la plage devant nos fameux
balcons. J’accumule vite 3 cm de terre rouge sous les chaussures, qu’il faudra
décrasser sur les pierres, puis les herbes alentour avant de remonter en
voiture pour ne pas souiller le tapis sous les pédales ! Là je découvre la
fameuse tour, sa flèche en fer montrant la couronne de la Reine du Ciel, et une
grande lettre en fer, un R forcément, comme Regina. La salle qui se termine par
le balcon donnant sur les vignes est en réalité en surplomb, exigeant de grands
arcs caténaires pour la soutenir : le sanctuaire avance ainsi perché
au-dessus du sommet rocheux sur lequel la nef a été construite.
j'en profite pour vous montrer l'hyperboloïde soutenant la croix du Christ |
au-dessus du pilier central, le balcon sur les vignes, tourné vers Montserrat |
les deux agulles, de Maria, et du Christ, précédés du R de Regina |
Il faut aussi faire le tour pour
admirer le mur périphérique, (on dit la
barana) encore une fois, pourquoi faire un mur horizontal, quand on peut
imiter la nature en le déployant en formes ondulées, et en créant
périodiquement une pointe qui va sortir la composition de son côté
artificiellement horizontal : c’est typique de l’Art nouveau imitant la
Nature qu’ici on nomme « modernisme ». Je vous ai raconté que Gaudi
avait imité les formes des rochers vus à la Desenrocada (2). Ici Jujol a intégré
son sanctuaire dans la roche calcaire ocre, l’argile rouge, et la végétation verte
comme jamais je ne l’avais vu : si on ajoute la simplicité des briques,
l’astuce des assemblages en « ziga-zaga », je suis
admiratif : le sanctuaire est
intégré, inclus, dans son cocon de pins, seuls les dômes et les flèches
ressortant visibles, un vrai camouflage !
Au retour, je puis m’arrêter
devant les murs de pierre sèche, et découvre bientôt un abri : la porte
est constituée de pierres assemblées en arc sans mortier, là encore, comment
mieux s’intégrer au décor qu’en l’utilisant pour construire ?
le sanctuaire de
Jujol m’aura fait quitter les rivages de la costa daurada
noirs de monde et de
constructions décevantes
ici tout est beau, on
se retrouve tous enfants de la Virgen
de Montferri a
Montserrat
comme dit la chanson
créée spécialement pour le sanctuaire
https://www.youtube.com/watch?v=f5h4orV-Wis&ab_channel=FranciscoDIAZTORRIJOS
PS (1) : http://babone5go2.blogspot.com/2021/12/una-estrella-para-la-madre-de-dios.html
PS (2) : http://babone5go2.blogspot.com/2022/04/al-coll-de-la-desenrocada-2.html