J’ai fini par trouver : il
ne faut surtout pas emprunter l’autoroute : elle surplombe le terrain qui
m’intéresse, et la sortie autorisée aboutit à une impasse, l’extrêmité du camin de Nastic, qui est en sens unique
et que je n’ai pu emprunter hier. Non, il faut aller vers Tarragone par la via Augusta, contourner l’immense
rond-point carrelé de mosaïque imitant la mer, continuer, entrer en ville, et
tourner à droite carrer Joan Fuster. On
continue tout droit, on passe sous l’autoroute, cet endroit ombragé servant de
parking à des centaines de voitures. Et on débouche sur l’une des nombreuses
branches du camin de Nastic, qui sont
apparemment, malgré leur étroitesse, en double sens. Je me dirige à droite
jusqu’au bout, l’espace est bondé de maisons juxtaposées, fermées par des
grilles puissantes, gardées par des molosses allemands, dressés pour chasser
tout intrus dans une zone qui parait de non-droit ? J’ai oublié mon
taser ! Je file doux devant le Mas
Palomaro, craignant une attaque !
à gauche, l'autoroute a interrompu l'aqueduc |
à droite, il bute dans le rocher... |
Je reprends le chemin vers le
cimenteri, et tombe pile sur un accès en terre à l’aqueduc qui va me servir à
garer la voiture. Pas de chien, les arcades ont été bouchées par un plastique
vert affreux, qui cache la maison de l’un des habitants dont le viaduc romain
sert de limite à la propriété, j’espère qu’il apprécie ?
Je puis sortir calmement le
drone, lui faire repérer où il se trouve, et le lancer en vol : tout
devient compréhensible, le site de l’autoroute a interrompu l’aqueduc, et surplombe
le barranc de Terres Cavades en creux
qui a nécessité la construction de l’ouvrage romain. Au loin on devine qu’il
rentre dans la roche, mais c’est un terrain privé, j’ai renoncé à y accéder. On
dirait que le canal aérien proprement dit a été arasé, en tous cas, il est
rempli à ras bord d’un mélange de terre et de cailloux planté d’une végétation
sauvage sèche : le tout manque d’eau ! un comble !
Une fois de plus l’archéologie se pratique du ciel
Je propose à mes amis
catalans passionnés de romanité de poursuivre ces premières investigations.
Je lance ce modeste
appel sur les réseaux sociaux, ainsi qu’au Musée de Tarragone !
il doit bien y avoir un thésard qui a décrit tout cela récemment ?
https://www.icac.cat/wp-content/uploads/2013/09/La_gestion_del_agua_en_la_antigua_Tarrac.pdf
https://www.icac.cat/wp-content/uploads/2013/09/La_gestion_del_agua_en_la_antigua_Tarrac.pdf
je ne suis pas le seul à râler !
voici le secteur de Pere i Pau laissé à l'abandon
voici un morceau de l'aqueduc de Gaia |
un autre vestige à Pallaresos |
des vestiges un peu partout, à repérer, et protéger
beau programme !