vendredi 15 juillet 2016

Féerie d'artifice, furie à Nice

Je n'ai pu rater ça : va savoir pourquoi, le feu d'artifice du 14 juillet est tiré à Paris le 14. Je le regarde somptueux nimbant la tour Eiffel à la télévision. En province le feu est tiré le 13, sans doute que le jeudi étant férié, on peut alors se lever plus tard : c'est le cas chez nous.

A Nice, 5è ville de France, on imite Paris, et c'est la furie furieuse d'hier soir, avec toutes ces victimes innocentes. Nous connaissons bien les lieux : comment un camion a-t-il pu parcourir deux Kilomètres à 90Km/H au milieu de la foule amassée sur le trottoir sans aucune barrière pour l'empêcher d'approcher ?

Nous, nous avons convenu de circonscrire le nôtre feu d'artifice, autour du lac de Sède, espace de prairies, espace aquatique polyvalent, mais adapté aux tirs artificiers grâce à la proximité de l'eau. Espace clos en tous cas.


Toute la Ville y était donc mercredi 13, pour la féerie du 13 juillet. Pas très long, un quart d'heure, mais intense, la magie du 13 vous disais-je. La preuve, un sosie de Cabrel nous chantait tout Cabrel.

Aujourd'hui, nous sommes vendredi 15 juillet. Nous avons fêté le 14 hier. Cérémonie officielle sur l'Esplanade de la Légion d'Honneur entourée du marché du jeudi. Pas de présence de troupes en uniforme, ni en armes... : ce serait une cible trop facile....curieux non ? Je ne dis rien sur ce sujet scabreux lié à l'état d'urgence, quelles troupes armées surveillaient donc les manifestations à Nice ...?

Nous avons honoré Juan Ruiz, 97 ans, républicain espagnol, Légion étrangère, héros de la guerre 39-45, à qui nous allons remettre le 11 novembre son Titre de Reconnaissance de la Nation. Il a vécu la retirada, et fait vivre à notre génération la mémoire de Memoria y exilio. Il ne faut pas oublier. On oublie trop.








vous avez reconnu le bouquet final



drôle de temps, des nuages permanents

sans feu d'artifice, la lune est bien banale


hommage à Juan Ruiz, 97 ans, qui s'appuie sur Chantal Penicaut