la publication de Bailhache Marcel
hommage à l’ingénieur
Je ne retrouve pas grand-chose sur
cet ingénieur : étudiant les aqueducs de Fréjus, citant les lois d’écoulement
des canaux et la formule de Bazin, il étudie en 1970 les sources de l’eau de St
Bertrand, et publie un travail sur l’aqueduc, remarquable par ses détails, et
illustré de photos en noir et blanc. Voilà une trace parfaite, qu’il suffit de
suivre ! Comme je tente de le faire (quel encouragement), il joue un rôle
de composition, se mettant dans la peau de l’ingénieur romain chargé de la
construction ! De l’archéologie reconstructrice !
Voyez l’allure de la prise d’eau
il y a quarante ans : nous sommes dans une prairie, le puits artésien
ressort du sol comme une casemate enterrée pour la chasse aux canards dont seule
émerge la lucarne au sommet. Les vestiges du canal sont enherbés. C’est mieux
que le chaos actuel provoqué par les vaches ! les vaches !
Le parcours précis est
reconstitué, même si mon agrandissement est un peu flou : le tracé de l’époque
se met le plus possible à flanc de colline. Quand il faut franchir une dénivelée,
on crée un mur en appareil encore grossier, et on monte le canal dessus. Quand
la longueur l’exige, on crée des arches comme à Fréjus, où Marcel (toujours Bailhache) a
reconstitué également le parcours. On comprend que plus tard, les agriculteurs
aient fait tomber le mur quand il était plein, et faisait obstacle à l’écoulement
des eaux de leur pré. Et puis tous ces matériaux constituaient une carrière
tentante pour créer les nombreux bâtiments actuels.
le puits artésien romain en marbre de St Béat |
Quand on doit passer un aplomb,
on creuse un tunnel, et en voici l’allure, toujours la même dans tout le monde
romain.
arches Brenguier à Fréjus |
le même à Fréjus |
Et à l’arrivée, on construit un château d’eau, pour assurer
la cote permettant la pression dans les conduites de plomb. Et pour donner du
volume suffisant, pour assurer la
distribution durable dans les thermes.
si vous ne voulez pas mourir idiot
voici un bon exercice de vacances
(pour les seniors prenant leurs vacances en septembre) :
Saurions-nous être à la hauteur d’un ingénieur romain ?