samedi 30 août 2025

J'ai retrouvé le "Love Chair" d'Edouard VII



Je vous ai trouvé un objet étonnant : 

Le « Love Chair » du roi Édouard VII : un symbole scandaleux de luxe, d'excès et d'intrigue historique ! 

Parmi les monarques hauts en couleur de l'histoire britannique, le roi Édouard VII (1841-1910) occupe une place à part. Connu dans sa jeunesse comme le prince de Galles playboy, puis couronné roi en 1901, Édouard s'est forgé une réputation d'indulgence, de diplomatie et de modernité. Bien que son règne n'ait duré que neuf ans, sa vie privée, marquée par l'extravagance et les controverses, demeure une source de fascination.

méfiez-vous des apparences : derrière la tenue chic, et le chic anglais, un roi peut très bien s'encanailler à Paris, et fréquenter le Chabanais peuplé de parisiennes prêtes à se soumettre...(déjà ! )


L'un des objets les plus insolites associés à Édouard est le « siège d'amour ». Fabriqué à la fin du XIXe siècle par l'ébéniste parisien Louis Soubrier, (le même nom que le dirigeant actuel qui représente la 6ème génération) ce siège était conçu pour s'adapter à la silhouette corpulente d'Édouard tout en lui permettant de vivre sa vie sociale, privée, et ...sexuelle ! Bien qu'initialement conçu pour les lieux de divertissement de l'élite parisienne, il est depuis devenu une curiosité historique, suscitant des débats sur les excès royaux, la décadence culturelle et l'interaction entre comportement privé et réputation publique.

Le voici à gauche, la baignoire en cuivre rouge au col de sphinge sur mesure elle aussi à droite : elle était remplie de Champagne pour se baigner dedans !

Nous autres "bonnes gens" qui n'usons pas d'appareils sur mesure avons besoin d'un moment de réflexion pour comprendre comment ça fonctionne, mais on s'y fait après un temps d'adaptation, je parle bien de façon virtuelle bien entendu, car j'attends avec impatience un usager expert en l'Intelligence Artificielle pour nous montrer une partie de jambe en l'airs reconstituée en vidéo : 

Je me suis rendu (en distanciel) au musée du sexe à Prague pour voir une copie, qui a l'avantage d'être accompagnée d'un petit dessin, qui facilite le mode d'emploi : 

l'humour local met une chatte là où se couche la Dame, sauf que la Dame a ses deux pieds posés sur les cales gynécologiques, ce que ne sait pas faire un chat naturellement


voici la copie dans le musée du sexe : à gauche, les marche-pieds sur lesquels Edward posait les pieds
à l'étage supérieur, les cale-pieds de la Dame, le Roi restait ainsi debout (et digne), même pendant l'action

j'ai agrandi le dessin explicatif qui permet de tout reconstituer, avec la traduction en cyrillique :


on comprend mieux l'importance des montants verticaux, permettant à l'un et à l'autre de s'accrocher les mains, comme on le fait avec les colonnes dans le métro. Il fallait que toutes les parties soient conçues sur mesure, et on imagine le Roi se faisant mesurer par l'ébéniste pour caler le tout au millimètre.

Aujourd'hui, des répliques de cette chaise sont exposées dans des musées, des collections d'antiquités et même des expositions internationales. Au-delà de sa réputation scandaleuse, cet objet reflète un mélange de contradictions victoriennes – la pudeur des mœurs britanniques face aux libertés exubérantes de Paris – et illustre comment le design, l'ingénierie et l'art peuvent croiser l'histoire de manière inattendue.

Édouard VII était le fils aîné de la reine Victoria et du prince Albert . Dès son plus jeune âge, il se heurta aux exigences morales strictes de ses parents. Alors que Victoria et Albert valorisaient la discipline et le devoir, le jeune « Bertie », comme on l'appelait au sein de la famille, gravitait autour du luxe, de la mode et de la sociabilité. On dit aujourd'hui : "le vivre ensemble". Ce vivre ensemble inclut selon moi les relations entre hommes et femmes, qui inclut aussi le "french kiss", le baiser Français, qui inclut la langue. Je vous le montre à nouveau, l'anatomie de ce dessin m'amusant par son détail un peu scatalogique, qui montre que nous les Français avons brillé autrefois par une innovation disparue aujourd'hui.


Puisque je m'égare dans des sujets confidentiels, soumis à la censure et à la vérification que mes lecteurs ont plus de dix ans, je puis vous confier (de source sûre) la signification du baiser français :

"Embrasser ne se résume pas à un simple contact des lèvres : c'est un langage à part entière. Un petit bisou peut dire : -« Je tiens à toi » , mais quand la langue s'en mêle, l'intimité s'approfondit. Si votre partenaire embrasse plus souvent avec la langue, cela pourrait en dire plus que vous ne le pensez :

1. Rapprochement croissant.

Le baiser avec la langue exige de la vulnérabilité. C'est à la fois désordonné et authentique, et lorsque votre partenaire l'initie, il peut dire : -« Je te fais confiance, je veux qu'on soit plus proches que jamais. »

2. Passion croissante.

Le baiser avec la langue est souvent le signe d'un désir intense. Ce n'est pas seulement de l'affection, c'est du désir. Ces baisers spontanés témoignent d'une attirance à son comble.

3. Personnalité en action.

Leur façon de s'embrasser révèle leur style amoureux. Sûrs et affirmés ? Ils aiment diriger. Joueurs et taquins ? Ils aiment s'amuser. Lents et tendres ? Ce sont des romantiques qui savourent l'instant présent.

4. Confort et sécurité.

Parfois, ce n'est pas seulement la passion qui compte, mais aussi le réconfort. La langue peut permettre à votre partenaire de se sentir suffisamment en sécurité pour se libérer de ses inhibitions et être pleinement lui-même.

5. Conscience émotionnelle :

Est-ce qu'ils suivent votre rythme et votre allure ? C'est de l'empathie en action. Un baiser qui ressemble à un duo témoigne d'une profonde intelligence émotionnelle.

6. Exploration et curiosité.

Le baiser avec la langue peut aussi signifier qu'ils veulent pimenter les choses. C'est leur façon de renouveler la relation, de montrer leur curiosité et leur envie de se découvrir.

7. Confiance et présence.

Les baisers francs et francs reflètent souvent l'affirmation de soi. Qu'ils soient fougueux ou lents et conscients, ces moments disent : -« Je suis là avec toi, pleinement présent. »

Le baiser avec la langue n'est donc pas un simple baiser. Il reflète la passion, le réconfort et la vulnérabilité. Chaque baiser est le reflet des sentiments de votre partenaire : parfois fougueux, parfois tendre, mais toujours significatif.

Voilà ce qu'Edouard apprit à Paris : il se forgea une réputation pour son style de vie extravagant, ses banquets somptueux, ses nombreux voyages à travers l'Europe et son entourage aristocratique et artistique. Les journaux français le décrivaient souvent comme un fin connaisseur de la gastronomie et de la haute société. Il devint célèbre pour son charisme, son humour et son aisance en société – des qualités qui l'aidèrent plus tard à moderniser la monarchie en touchant un public plus large.

Mais son goût pour les plaisirs attirait aussi les critiques. Des histoires de ses jeux d'argent, de ses aventures et de ses goûts extravagants circulaient à Londres et à l'étranger. Ces récits contribuèrent à son surnom d' « Édouard le Caresseur » et ouvrirent la voie à la légende du « fauteuil d'amour ».

L'histoire de la chaise est indissociable du contexte culturel du Paris fin-de-siècle, une ville alors en pleine Belle Époque. Paris était célèbre pour son art, sa mode et son architecture, mais aussi pour ses lieux de divertissement luxueux qui attiraient les voyageurs fortunés de toute l'Europe.

Parmi ces lieux figurait Le Chabanais, un établissement haut de gamme accueillant aristocrates, artistes et dignitaires étrangers. Il était réputé pour ses salles à thème, comme la Chambre hindoue et le Salon mauresque, décorées par les plus grands artisans de l'époque. Pour les élites comme Édouard, ces espaces offraient un refuge loin des contraintes de la vie publique britannique.

à Prague, cette machine est bien plus sommaire que le Love chair

C'est dans cet environnement d'opulence et de permissivité que Louis Soubrier, ébéniste français réputé, avait conçu l'unique « chaise d'amour ». Contrairement aux sièges traditionnels, cette conception sur mesure combinait art, matériaux luxueux et ingénierie pratique, adaptée aux besoins physiques d'Édouard.

Bien que mythes et spéculations aient entouré la fonction de cette chaise, sa construction témoigne d'un savoir-faire remarquable. Fabriquée vers 1890, elle associait la forme d'une chaise longue à des supports sur mesure et des sections rembourrées. Ses détails en bronze et son riche revêtement reflétaient le goût décoratif du Paris de la fin du XIXe siècle, où même le mobilier utilitaire pouvait être élevé au rang d'art.

Ce qui rendait cette chaise remarquable, c'était son innovation structurelle . Edward, connu pour son tour de taille généreux – jusqu'à 122 cm, paraît-il – avait besoin d'un mobilier suffisamment robuste pour le soutenir confortablement. La structure renforcée, les repose-pieds robustes et les supports soigneusement inclinés de la chaise témoignent de l'attention portée à la fois à l'esthétique et à la mécanique.

Bien que son utilisation précise ait été sensationnalisée, les historiens s'accordent à dire que cette chaise incarnait l'alliance de l'ingéniosité technique et de l'excès aristocratique . Elle démontre comment le mobilier pouvait être conçu non seulement pour sa fonction, mais aussi pour répondre aux préférences uniques d'une clientèle d'élite.

Après la mort d'Édouard en 1910, la chaise resta associée à Le Chabanais et fut rachetée par la famille Soubrier. Au fil des décennies, sa notoriété grandit, en partie parce qu'elle symbolisait le double langage de la société édouardienne : la Grande-Bretagne sous la reine Victoria était réputée pour sa moralité stricte, tandis que son héritier adoptait ouvertement un mode de vie plus permissif à l'étranger.


La chaise a refait surface dans des expositions publiques, notamment au musée d'Orsay à Paris (2015-2016) lors de l'exposition Splendeur et misère : Images de la prostitution 1850-1910 . Exposée aux côtés d'œuvres d'art et d'objets de la même époque, elle était présentée moins comme un objet de scandale que comme un artefact culturel reflétant les complexités du genre, de la classe sociale et des loisirs dans l'Europe de la fin du XIXe siècle.

Des répliques de la chaise sont aujourd'hui exposées dans des institutions telles que le Sex Machines Museum de Prague et chez MS Rau Antiques à La Nouvelle-Orléans , où elle a été proposée à la vente pour près de 70 000 dollars. Ces expositions mettent en lumière non seulement la curiosité du public, mais aussi les débats actuels sur la manière dont les musées devraient présenter des objets liés à des sujets tabous ou controversés.

J'en arrive à la chute, cette histoire incroyable me conduisant à en chercher une

qui sait ? 

et je la trouve ! 

un magasin incoyable de New York dont je vous ai déjà parlé vend des trucs à des prix dingues ! 

First Dibs

1stDibs




je me renseigne, je cherche le prix, je m'aperçois qu'une fois de plus, je suis en retard, la chaise a déjà été vendue !



c'est  bien le prix : 60.000€, cohérent avec celui de la New Orléans

de toute façon, je n'avais pas les moyens ! 

au téléphone, une voix me dit qu'elle est partie ... à Versailles :

retour à Paris où elle avait été fabriquée...!

je voudrais bien savoir qui va s'en servir....!

techniquement, pourquoi le rez-de-chaussée est-il matelassé ?
la question est donc officiellement posée
seuls des essais cliniques seraient en mesure de tenter de répondre
je ne doute pas qu'une Commission d'études soit bientôt créée pour résoudre le problème : 
cela ne ferait qu'une de plus !