Hier je vous présentais notre éducation concernant les Anciens temps : grosso modo nous ancêtres cotoyant les mamouths (je parle de -40.000 avJC) en étaient toujours à l'âge de pierre, et il a fallu qu'ils arrivent à l'âge du charbon et de la machine à vapeur pour vraiment évoluer, inventer la fabrication de masse des automobiles ; inventer le crédit ; considérer que l'Homme n'avait plus besoin de Dieu pour respecter la Loi divine ... et découvrir le Code Pénal. Pour inventer la médecine préventive d'aujourd'hui qui anticipe nos maladies. Puis la chirurgie aidée par l'Intelligence Artificielle pour réparer les corps et les coeurs, et nous permettre ainsi de vivre nombreux jusqu'à cent ans.
et pourtant !
Machaon était médecin, et Podalirius son cousin aussi
ce sont les papillons nommés par Carlolus Linné, mon Grand Maïtre !
Podalirius à gauche ; Machaon à droite, avec chenille et chrysalide |
je suis sauvé par Wiki qui me conforte dans mon intuition quie nos anciens savaient énormément de choses :
La théorie médicale des premiers Grecs prolonge la conception indo-européenne des « trois médecines » étudiée par Emile Benveniste (Le vocabulaire des institutions indo-européennes, Paris, 1969) : « par la formule, par la plante, par le couteau ». Elle a suivi l'évolution de la société héroïque des proto-hellènes, puis de la cité classique stabilisée, enfin de l'oecumène. La médecine en Grèce antique est plus connue à partir de l'époque homérique. Elle connaît un nouvel essor dans une société complexe au Vè siècle av. J.-C. avec Hippocrate évidement.
Hippocrate accueillant avec un habitant de Cos le dieu Asclépios, mosaïque du IIè ou du IIIè siècle, musée de Cos |
Achille pansant Patrocle, kylix à figures rouges du Peintre de Sosias, v. 500 av. J.-C., Altes Museum |
L’Iliade cite pour médecins les guerriers achéens Machaon et Podalire (c'est Linné qui a latinisé le nom en Podalirius), deux fils d'Asclépios, dieu de la médecine, ainsi que le dieu Péan, médecin des dieux. Le premier est chargé notamment de soigner Ménélas, atteint d'une flèche. Il commence par examiner (ἰδεῖν / ideĩn, littéralement « voir ») le malade puis retire la flèche, déshabille le blessé, suce le sang de la plaie et applique des médicaments (φάρμακα / phármaka) sur lesquels nous n'avons pas de précision, si ce n'est qu'ils ont été offerts par le centaure Chiron à Asclépios, lequel les a transmis à Machaon.
Machaon (le papillon du moins sa chenille) mange du persil, je n'oserais jamais affirmer que c'est une plante médicinale, mais en tous cas elle est recommandée par tous les articles dont je suis bombardé par facebook pour soigner ma glycémie et autres affections !
on devine pourquoi Néfertiti a perdu son oeil gauche ? |
le droit, lui, est entier |
La médecine est déjà reconnue comme un art à part entière : « Un médecin, à lui tout seul, vaut beaucoup d'hommes », déclare Idoménée à propos de Machaon — formule qui deviendra proverbiale. L’Iliade accordant davantage d’importance à Machaon qu'à Podalire, les commentateurs anciens ont suggéré qu'Homère voyait en Machaon un chirurgien, son frère étant simple médecin : son nom viendrait de μάχαιρα / mákhaira, « couteau ». Péan soigne de même Hadès, atteint d'une flèche lancée par Héraclès : il répand sur la plaie des médicaments (pharmaka) dont on précise cette fois qu'ils sont analgésiques.
pratique ancienne de la circoncision chez les hommes évidemment ! |
L’Odyssée connaît des médecins de profession : le porcher Eumée cite le médecin (ἰατήρ / iatếr, littéralement « celui qui soigne ») comme faisant partie des « artisans qui rendent service à tous », à l'instar du couvreur ou de l'aède, mais aussi du devin. Ailleurs, le poète rend hommage à la science médicinale des Égyptiens, qu'il qualifie de « fils de Péan ».
La première école de médecine grecque ouvre ses portes à Cnide en 700 av. J.-C. Alcméon de Crotone, auteur du premier traité d'anatomie, a travaillé dans cette école, et c'est ici que la pratique de l'observation des patients trouve son origine. Hippocrate a établi sa propre école de médecine à Cos. En dépit de leur respect bien connus pour la médecine égyptienne, les tentatives pour discerner une quelconque influence de l’Égypte sur la pratique grecque à ce stade précoce de l’histoire n'ont pas abouti de façon probante en raison du manque de sources et de la difficulté de comprendre l’ancienne terminologie médicale. Il est clair, toutefois, que les Grecs ont emprunté aux égyptiens certaines substances de leur pharmacopée, et l'influence devient plus prononcée après la mise en place d'une école de médecine grecque à Alexandrie.
le musée de Kos, avec le buste d'Hippocrate |
c'est le moment d'aller voir l'arbre d'Hippocrate, il n'y a personne et il ne fait pas trop chaud |
c'est un platane d'Orient, le plus grand d'Europe, sous lequel Hippocrate restait à l'ombre pour enseigner ses élèves |
une blessure de guerre affreuse bien que pas si ancienne |
La médecine grecque, bien que pragmatique et fondée sur l’observation n’échappait pas aux présupposés idéologiques des doctrines de l’époque et notamment à la théorie aritotélicienne des quatre éléments qui inspirera la théorie hippocratique des humeurs qui constituera le cadre doctrinaire de son école.
Frontispice d’une version de 1644 de l’édition étendue et illustrée de l’Historia plantarum (vers 1200), qui a été écrite aux environs de 200 av. J.-C. |
Aristote
Aristote, né en 384 et mort en 322 av. J.-C. est un philosophe et polymathe grec de l'Antiquité. Il est avec Platon, dont il a été le disciple à l'Académie, l'un des penseurs les plus influents que le monde occidental ait connus. Il est aussi l'un des rares à avoir abordé presque tous les domaines de connaissance de son temps : biologie, physique, métaphysique, logique, poétique, politique, rhétorique, éthique et de façon ponctuelle économie. Chez Aristote, la philosophie, à l’origine « amour de la sagesse », est comprise dans un sens plus large comme recherche du savoir pour lui-même, interrogation sur le monde et science des sciences.
Pour lui, la science comprend trois grands domaines : la science théorique, la science pratique et la science productive ou poïétique (appliquée). La science théorique constitue la meilleure utilisation que l'homme puisse faire de son temps libre. Elle est composée de la « philosophie première » ou métaphysique, de la mathématique et de la physique, appelée aussi philosophie naturelle. La science pratique tournée vers l'action (praxis) est le domaine de la politique et de l'éthique. La science productive couvre le domaine de la technique et de la production de quelque chose d'extérieur à l'homme. Entrent dans son champ l'agriculture, mais aussi la poésie, la rhétorique et, de façon générale, tout ce qui est fait par l'homme. La logique, quant à elle, n'est pas considérée par Aristote comme une science, mais comme l'instrument qui permet de faire progresser les sciences. Exposée dans un ouvrage intitulé Organon, elle repose sur deux concepts centraux : le syllogisme, qui marquera fortement la scolastique, et les catégories.
La nature (physis) tient une place importante dans la philosophie d'Aristote. Selon lui, les matières naturelles possèdent en elles-mêmes un principe de mouvement (en telos echeïn). Par suite, la physique est consacrée à l'étude des mouvements naturels provoqués par les principes propres de la matière. Pour sa métaphysique, il défend l'idée d'un premier moteur qui met en mouvement le cosmos sans être lui-même mû. De même, selon lui tous les vivants ont une âme, mais celle-ci a diverses fonctions. Les plantes ont seulement une âme animée d'une fonction végétative, celle des animaux possède à la fois une fonction végétative et sensitive, celle des hommes est dotée en plus d'une fonction intellectuelle.
La vertu éthique, selon Aristote, est en équilibre entre deux excès. Ainsi, un homme courageux ne doit être ni téméraire, ni couard. Il en découle que l'éthique aristotélicienne est très marquée par les notions de mesure et de phronêsis (que l'on peut traduire par les mots « prudence », « sagacité » ou « sagesse pratique »). Son éthique, tout comme sa politique et son économie, est tournée vers la recherche du Bien. Aristote, dans ce domaine, a profondément influencé les penseurs des générations suivantes. En lien avec son naturalisme, le Stagirite considère la cité comme une entité naturelle qui ne peut durer sans justice et sans amitié (philia).
ces lignes sont de Wiki comme d'habitude, mais quand je pense aux propos de certains(es) membres de LFI cherchant un(e) Premier(e) ministre, je me demande s'ils ont bien intégré la pensée d'Aristote ?
Aristote, le philosophe de la Grèce antique a été le penseur le plus influent du monde européen depuis l’Antiquité classique jusqu’à la fin du Moyen Âge. Bien que le point de départ de son travail sur la philosophie naturelle soit purement spéculatif, les derniers écrits d’Aristote sur la biologie montraient un grand intérêt pour l’empirisme, le lien de causalité en biologie et la diversité de la vie. Aristote n'a cependant pas réalisé d’expérimentation, estimant que les faits observés montraient leur véritable nature dans leur environnement naturel, plutôt que dans une reconstitution artificielle. Alors que dans le domaine de la physique et de la chimie, cette hypothèse est devenue largement obsolète, ce n’est pas le cas en zoologie et en éthologie, où les travaux d’Aristote « conservent un intérêt réel ». Il a formulé d'innombrables observations sur la nature, en particulier les habitudes et les caractéristiques des plantes et des animaux vivant autour de lui, il a consacré une attention considérable à leur classement. Au total, Aristote a classé 540 espèces animales et en a disséqué au moins 50.
il précède ainsi mon cher Linné, voilà pourquoi je lui rends ici un hommage (mérité)
Aristote croyait qu’un grand dessein guidait tous les processus naturels. Cette vue téléologique a donné à la cause d’Aristote des raisons pour interpréter les données observées comme l'expression d'une conception formelle, par exemple en suggérant que dans la nature il n’existait aucun animal qui portait à la fois des cornes et des défenses, car cela n’aurait eu aucune utilité, et que la nature donnait généralement à ses créatures des facultés limitées à ce qui était strictement nécessaire.
De la même façon, Aristote croyait que les créatures étaient organisées selon une échelle de perfection croissante partant des plantes pour atteindre son maximum avec l'homme : la scala naturae ou « la grande chaîne du vivant ».
je glisse un Waterloo teeh, un dentier que l'on n'a pas l'occasion de voir souvent |
impossible de ne pas citer Metrodora, la première femme médecin, et Hygyea, qui nous a appris l'hygiène
et de vous montrer deux exemples amis de heteroglaucus
les premiers yeux bleus d'une noire |
ils se lavaient les dents à l'urine !
en médecine, nos anciens n'étaient pas manchots du tout !
comme à l'accoutumée, une petite vidéo de trompette :
https://www.facebook.com/reel/1397486991654399
PS : complément sur Aristote s'agissant de l'âme : "Il jugeait que le niveau de perfection d'une créature se traduisait dans son apparence, mais n’était pas prédéterminé par cette apparence. Pourtant, un autre aspect de sa biologie divise les âmes en trois groupes : une âme végétative, responsable de la reproduction et de la croissance, une âme sensible, responsable de la mobilité et de la sensation, et une âme raisonnable, capable de pensée et de réflexion. Il a attribué la première seulement aux plantes, les deux premières aux animaux et toutes les trois à l'homme. Aristote, contrairement aux philosophes précédents, comme les Égyptiens, a placé l'âme rationnelle dans le cœur, plutôt que dans le cerveau. À noter la distinction faite par Aristote entre la sensation et la pensée, qui allait généralement contre les idées des philosophes antérieurs, à l'exception d’Alcméon de Crotone. Théophraste, le successeur d’Aristote au Lycée a écrit une série de livres sur la botanique la – Historia plantarum - qui demeurent, même au Moyen Âge, la contribution à la botanique la plus importante de l'Antiquité.
Beaucoup de noms inventés par Théophraste sont encore utilisés dans les temps modernes, tels que carpos pour les fruits et pericarpion pour l’enveloppe des graines. Plutôt que de se concentrer sur les causes formelles, comme Aristote l'avait fait, Théophraste a proposé un système mécaniste, établissant des analogies entre les processus naturels et artificiels et s'appuyant sur le concept d’Aristote de la cause efficiente. Théophraste a également reconnu le rôle du sexe dans la reproduction de certaines plantes supérieures, bien que cette dernière découverte ait été perdue dans les époques postérieures.
Les concepts biologiques ou téléologiques d'Aristote et Théophraste, ainsi que l’accent mis par eux sur une série d’axiomes plutôt que sur l'observation empirique, ont eu un impact qu’on ne peut ignorer sur la médecine hippocratique puis la médecine occidentale.