mercredi 30 mars 2022

Les marines de Guy l'Hostis (1)

 

https://www.facebook.com/guy.lhostis.1



Ils ne sont que 40 à être autorisés à peindre une ancre après leur signature !

Guy est Paimpolais, c'est là qu'il a sa galerie



mais on trouve ses aquarelles à Dinard, galerie Winston


et la preuve qu'il est peintre de la Marine

le troisième à partir de la gauche, sous le canot de l'Empereur, maintenant à Brest

on sait tout sur lui grâce à Ouest-France, se demandant comment on devient "peintre de la Marine"

voici l'interview

"Guy L’Hostis, 76 ans, possède une galerie, rue des Huit-patriotes, à Paimpol (Côtes-d’Armor). Sur la devanture, il est inscrit « peintre officiel de la marine nationale ». Il se confie.

Pourquoi peignez-vous la mer ?

"Je suis né à Paimpol (Côtes-d’Armor), donc au bord de la mer. Mon père était marin, mon grand-père aussi. J’ai voulu faire comme tout le monde. Alors à 16 ans, je me suis tourné vers la marine marchande et formé au lycée Kersa, à Ploubazlanec. J’adorais faire du dessin industriel à l’école. Mais depuis tout petit, je peins. Quand mon grand-père était en mer, il m’envoyait des croquis des paysages qu’il parcourait. Je lui répondais en dessin. Ma première œuvre, je l’ai vendue à 13 ans, à un couple d’amis de mes parents. Ça m’a encouragé à continuer.





Vous avez continué à peindre dans votre carrière ?

"Tout à fait. J’étais officier radiotélégraphiste dans la marine marchande. C’est un métier qui a disparu, bien sûr, mais il n’y a pas si longtemps il était essentiel. On ne se rend pas compte, mais il y a encore cinquante ans, on pouvait attendre deux jours pour entrer en communication radio avec la France. Quand je naviguais, j’embarquais ma peinture à l’huile. Les moments d’astreintes radios, branché sur la fréquence de signal de détresse, j’avais du temps pour peindre. C’était souvent une attraction pour le bord, d’ailleurs. Des membres de l’équipage m’achetaient même des tableaux. Pour une mission de trois mois, genre pétrolier, je faisais 30 tableaux.





pêcheur de palourdes


Vous pensez avoir réalisé combien de tableaux depuis vos débuts ?

"Ça se compte en milliers. On peut en compter une centaine par an, depuis quarante ans. Je ne sais pas trop, mais au fil du temps, on développe une technique qui fait qu’on travaille plus vite.

En 1994, j’ai quitté la marine marchande, mais ce que je ne vous ai pas dit, c’est que j’avais déjà un bon réseau. J’exposais à Dunkerque, Paris, Londres et j’avais pour mécène le patron du chantier naval Nicholson, près de Portsmouth, en Angleterre. Il était tombé amoureux de mes tableaux et m’a permis d’exposer à Gstaad, en Suisse. Au pays des milliardaires, mes œuvres se vendaient plus cher.

C’est ainsi que vous êtes devenu peintre officiel de la Marine nationale ?

"Non. Pour cela, j’ai participé au Salon de la Marine, un évènement bisannuel officiel qui se déroule au Trocadéro. Le jury est très sélectif, j’ai eu la chance de pouvoir y exposer plusieurs fois. En 1990, j’ai obtenu la médaille d’argent ; deux ans plus tard aussi et en 1994, j’ai fait bronze. Participer à ce salon est une condition pour pouvoir candidater au titre de peintre officiel de la Marine nationale. J’ai postulé plusieurs fois, mais ce n’est pas si simple. Parfois il y a un seul nommé, parfois quatre, rarement plus. À ce jour, nous sommes 40 en France à avoir ce titre. Nous sommes reconnaissables par une petite ancre, sous la signature du tableau.

Quel est le rôle d’un peintre officiel de la Marine ?

"Participer au rayonnement de la Marine. Par exemple, cette semaine, j’ai reçu un mail d’un commandant qui propose d’emmener un de nous en mission en mer. Je ne peux pas vous dire où, ni même à ma femme. C’est top secret. Mais par le passé, j’ai vogué de Fort-de-France (Martinique), où j’ai peint la montagne Pelée, à Miami, en Floride. Je suis allé peindre à Tahiti, à La Réunion, en Irlande, à Brest aussi… Mais j’ai ma galerie et des commandes de tableaux à gérer. Je ne peux accepter toutes les missions.


cela fait beaucoup d'aquarelles, et peu en même temps

je suis obligé de poursuivre :

... demain, à Chausey !

que de grands souvenirs de Chausey, et de Marin-Marie !


PS : http://babone5go2.blogspot.com/2021/04/marin-marie-paris-aujourdhui.html

        http://babone5go2.blogspot.com/2019/10/maison-de-terre-neuvas.html