vendredi 18 mars 2022

Utopique, la raison ?



J'imagine que comme tous les abonnés à facebook, je reçois, je ne sais d'où ? des messages multiples, celui-ci est en Italien. Je demande à google de le traduire, voici la traduction. Il est émouvant et terriblement tragique, comme la situation en Ukraine, et le risque que court notre monde libre et notre si fragile Planète.



c'est le retour en 2022, du message clé de notre génération, née pendant la seconde guerre mondiale,

élevée, pendant notre jeunesse, dans l'ambiance de la guerre froide :

le voici in extenso :


https://www.facebook.com/chetempochefa/

Le journaliste italien Michele Serra, ce soir, lors de l'émission télévisée "Che tempo che fa".

Une réflexion tragiquement actuelle.

"Je suis ici pour vous parler de "singe à singe" (drôle de traduction ndla). Une cinquantaine de bombes thermonucléaires suffisent à détruire l'humanité. Familièrement appelées bombes atomiques. Mais il n'y a pas cinquante bombes atomiques dans le monde. Il y en a quinze mille.

La question est donc la suivante : si cinquante bombes atomiques suffisent à anéantir l'ennemi et même l'ami, pourquoi en avons-nous construit quinze mille ?

Il n'y a pas de réponse rationnelle. Même la logique de guerre la plus cynique ne peut justifier un tel gaspillage inutile.

Si nous étions au bar entre amis, je vous dirais : c'est la preuve que nous, en tant qu'espèce, ne sommes pas seulement mauvais. Nous sommes aussi des couillons.

Mais s'il y avait un psychanalyste dans le bar, on pourrait aller un peu plus loin : il expliquerait que cette accumulation démesurée est une forme de collection. En psychanalyse, le collectionnisme est étudié comme une perversion.

En 1955, Albert Einstein et Bertrand Russel ont rédigé un appel au désarmement signé par une douzaine de lauréats du prix Nobel. Il disait : "Nous vous demandons, si vous le pouvez, de mettre de côté vos opinions et de raisonner simplement comme les membres d'une espèce biologique en danger d'extinction".

Le mot le plus audacieux, le plus utopique de la phrase que je viens de vous lire est l'emploi du verbe "raisonner". Je ne pense pas que ce soit à notre portée".

tragique dans son irraisonnable rationalité

je cultive de façon dé-raisonnable

un rêve utopique d'une humanité s'évertuant à protéger notre fragile Planète

je crains sans oser l'exprimer que la réalité soit bien plus cruelle

et que les forces du Mal finissent par prendre le dessus 

sur la Raison pure



c'était bien avant Guernica, peint en juin 1937 :
140 ans auparavant ...en 1796 ! 
l'Américain Benjamin West peint "Death on the pale horse"



Mort sur le cheval livide, je préfère cette traduction.  Huile sur toile | 23,4 x 50,6 pouces | 1796 Benjamin West Le titre de ce tableau est tiré du dernier livre de la Bible, l’Apocalypse de saint Jean le Divin, qui a souvent été interprétée comme une description symbolique de la guerre : « Et j’ai regardé, et j’ai vu un cheval pâle : et son nom qui était assis sur lui était la Mort, et l’Enfer l’a suivi. Et le pouvoir leur a été donné sur la quatrième partie de la terre de tuer avec l’épée, et avec la faim, et avec la mort, et avec les bêtes de la terre » (Apocalypse 6:8).  Dans cette chronique horrible de la destruction de l’humanité, les formes irrégulières et rugueuses, les contrastes dramatiques de la lumière et de l’obscurité et le dynamisme du mouvement turbulent se combinent avec les visages déformés et les gestes pitoyables des morts et des mourants pour transmettre un sentiment de terreur. La fureur violente montre un dynamisme destructeur qui en fait l’une des représentations les plus impressionnantes des méthodes par lesquelles un monde peut être anéanti.  En  1796, l’année où cette œuvre a été peinte, l’Angleterre était en guerre contre la France révolutionnaire, et le tableau de West était peut-être destiné à commenter ce qui se passait, ou était censé se produire, dans le monde contemporain

mieux vaut ne pas lire la suite

si l'on veut encore dormir tranquille !


Viktor Mikhaïlovitch Vasnetsov (en russe : Виктор Михайлович Васнецов), né le 3 mai 1848 au village de Lopial près de Viatka et mort le 23 juillet 1926 à Moscou, est un artiste russe qui se spécialisa dans les représentations mythologiques et historiques. Il est considéré comme l'un des peintres les plus influents de l'art russe de la fin du 19è et du début du 20è siècle.

il représente en 1887 les quatre cavaliers : 

la Mort ; la Famine ; la Guerre et la Conquête

l'Agneau du Christ, en haut tout petit, domine le carnage


bien petit, tout en haut, l'agneau ! 


y a-t-il quelqu'un pour raisonner Poutine ?


L’émission Vremia ("le temps"), est diffusée sur  la plus puissante chaîne télévisée de Russie, Pervy Kanal,. La célèbre présentatrice de l'émission Ekaterina Andreïeva est en train de parler, quand Marina Ovsiannikova  fait apparition derrière elle, brandissant une pancarte sur laquelle on peut lire "Non à la guerre. Ne croyez pas à la propagande. On vous ment, ici.. les Russes sont contre la guerre".

Elle expliquera ensuite que son père étant ukrainien et sa mère russe, elle n'arrive pas à voir comme ennemis les deux pays de ses parents.



1872-1970, Nobel de Littérature 1950

Durant les années 1950 et 1960, il s'engage dans diverses causes politiques, essentiellement pour le désarmement nucléaire et contre la guerre du Viêt Nam, prenant vigoureusement position contre la politique du gouvernement des États-Unis.


Une citation attribuée à Russell, est la suivante : « War does not determine who is right, only who is left. » Il y a un jeu de mot sur le double sens en anglais de left/right, que l'on pourrait rendre en français par : « La guerre ne sert qu'à savoir qui passe l'arme à gauche, pas qui est dans son droit », « La guerre ne détermine pas qui a raison, mais seulement qui il reste »