samedi 4 juillet 2020

Un musée chez soi...

...grâce à Artcurial : cela s'est passé le 16 juin, et comme je m'y prends à posteriori, je connais le résultat de cette vente magnifique, proposant des petits et grands Maitres du XIXè de la peinture classique :


Presque tout est dit dans l'affiche : le tableau, mon cher David, avant qu'il devienne le Roi David, celui qui danse devant l'arche et se fait engueuler par son ex, tout cela après avoir trucidé le vilain Goliath, de son épée, une arme plus noble que la fronde : une vraie fake new ! 


et puis, on connait le total de la vente : 6 357 090 Euros

339 lots

moyenne : presque 20000 Euros le lot, ce qui ne veut pas dire grand chose, sauf qu'un petit tableau vaut au minimum ....5000€ !

comme l'a dit le Président :

-"quoiqu'il en coûte" !

Forcément, je vous montre ce tableau le premier :





Je ne mets pas d'ordre dans mes achats, voici la belle Rose : c'est une Dame, dans le plus simple appareil, ce pourrait être Eve, elle a de jolis muscles pectoraux...vous voyez que le prix correspond à la moyenne :



on change avec des putti, représentant les quatre saisons en quatre tableaux :





vous avez compris que je craque dès que je vois Diane, le lion est littéralement sub-ju-gué :




mais je craque aussi pour Léda, thème éternel 


j'adore le baiser entre les lèvres, obligé par le bec fermé du cygne,
le reste, à peine esquissé, ne nous regardants pas !


oui, une autre Léda, en couleurs, d'après Michel Ange :


une affaire, vendu dix fois l'estimation !

re-voilà le baiser


 re-voilà le détail anatomique, ça parait bien conçu, avec un bel oeuf pour laisser imaginer la suite



Je vous cite le commentaire accompagnant le tableau, rien à voir avec les miens, bien, trop anatomiques : "Notre composition reprend le célèbre tableau de Michel-Ange aujourd'hui perdu. L'original, exécuté en 1530 pour le duc de Ferrare Alphonse Ier d'Este, fut apporté à Lyon en 1532 par Antonio Mini, assistant de Michel-Ange, qui le porta ensuite à Fontainebleau où il fut copié par Rosso avant de disparaître. Considérant l'ancienneté et les caractéristiques de notre panneau, il nous est permis de penser que ce dernier a peut-être été réalisé directement d'après l'original de Michel-Ange, en Italie et donc probablement en 1530-1532 avant que l'original ne traverse les Alpes. Il en reprend tous les éléments : les plis des drapés, les détails des plumes et de la coiffe et surtout la présence des deux œufs aux pieds de Léda, l'un d'eux s'ouvrant et laissant apparaître Hélène et Castor ou Clytemnestre et Pollux.(je ne vois qu'un oeuf ??nda)

Bert W. Meijer rapproche la position choisie par Michel-Ange pour représenter sa Léda de celle de "La Nuit", elle-même sculptée par l'artiste pour le tombeau de Julien de Médicis à Florence. En effet Michel-Ange conçoit la sépulture de Julien de Médicis dès 1520 et travaille à sa réalisation finale en même temps qu'il réalise sa Léda, c'est-à-dire vers 1530.

De cette grande similitude de positions découle l'idée de Johannes Wilde selon laquelle l'artiste, par ces deux réalisations, illustre la pensée néo-platonicienne indiquant que l'amour d'un Dieu pour un (e)mortel(le) permet à ce(tte) dernier(e) d'accéder à l'immortalité. Ainsi, la mort - et donc la nuit - donnait tant à la mortelle Léda séduite par Zeus qu'à Julien de Médicis l'accès à l'éternité".

hein ?

voilà donc quelques lots,

pour un musée chez soi

j'ai épuisé mon budget pour partir en vacances !