mardi 23 octobre 2018

Toulouse embarrièrée !

La Macronie est pleine de ressources quand il s'agit de taxer les contribuables, les consommateurs, les séniors, les conducteurs, les buveurs de boissons alcoolisées et sucrées, les fumeurs...les citoyens lambda, tout ce qui bouge ! Le gaz, l'électricité, les ordures,  je pense en oublier pas mal ! La dernière ?  un péage pour entrer dans les villes. Comme à Londres et Milan ! Les villes métropoles, les grosses, pas les villages ruraux, du moins pas encore !





interdit de circuler... à pied !





Tenez Toulouse ! Quand on arrive par l'Hôtel de la Région, flanqué de cette hideuse statue qui a du coûter la peau des fesses et que l'on ne voit même plus tellement elle ne représente rien, on est déjà bloqué par la vitesse de 50 Km/H, ça on s'y fait, c'est la règle. Les voitures n'ont plus qu'une voie, la seconde occupée par les bus est souvent vide, sauf les Toulousains-malins-qui-n'ont-peur-de-rien qui roulent dedans pas-vu-pas-pris (tant qu'il n'y a pas de radars, pourquoi n'y en a-t-il pas ??). Jusqu'à ce que l'on monte la côte accèdant aux Allées Paul Feuga, quasi entièrement dédiées au tram. Là un feu vert durant 6 secondes seulement bloque la circulation automobile qui doit en effet ne pas heurter le tram : il a la priorité : une barrière parfaite pour limiter l'entrée en voiture, au-delà, super, priorité aux cyclo, motos, et piétons. La municipalité a reconstitué un octroi technique.


Ma voiture arbore une vignette violette-parme sur le pare-brise, confirmation que je suis un pollueur minimal, soucieux de la qualité de l'air de la Ville Rose, c'est pour moi un comportement citoyen basique. Mais que l'on me prédise (en plus) un péage prochain commençant par cinq Euros, m'apparait tout à fait probable, puisque le péage urbain de Londres étant beaucoup plus lourd, il n'y a pas de raison qu'on ne fasse pas pareil ici !

Pourtant, il m'arrive (puisque le train fonctionne toujours aussi mal), de me rendre dans la Capitale d'Occitanie en voiture, avec des bagages lourds à déposer au centre-ville. La liberté de circuler m'a permis, jusqu'ici, d'entrer (après les bouchons du matin) même avec des désagréments. Je gare mon véhicule au parking concédé à Vinci, et paie mon écot, une moyenne de 10 Euros. Je passerai donc de 10 à 15€, et ceci par jour.

Samedi nous étions à Tractomania, nos amis nous couchent à Toulouse, plein centre, nous dirions dans le triangle d'or. C'est là que tout un chacun voudrait vivre, parce que l'architecture est la plus jolie. Les rues sont des ruelles bordées de barrières, tout est fait et on le comprend pour empêcher la voiture d'entrer.


ouf, on peut se rendre à pied chez Conté, on peut petit-déjeuner
mais après, à pied, la voiture est bloquée !

Comme tous les sédentaires doivent avoir une activité physique, et que les allées bordant la Garonne et les canaux de la ville sont nombreux, sans oublier les stades, on se dit que le Marathon annuel,  nécessaire pour ressembler à New-York, va se faire dans l'ambiance rassérénée de la campagne environnante, et pas en Ville.

Surprise donc ce matin quand nous réalisons que les Marathoniens, friands de shopping et de vitrines chics (pourtant fermées le dimanche), courent leur sport favori (et harassant) en plein les petites rues ! Conséquence me direz-vous ? La Ville, à grands coups de barrières, de béton anti-terroriste et de gardes-chiourmes en uniformes, est barrée de toute part, interdite à la circulation automobile, interdite à la marche à pied nous imposent des vigiles jusqu'au-boutistes, car il y en a toujours dès qu'il s'agit d'interdire, pourtant 50 ans pile après 1968. On dirait (un peu) Berlin-Est, que nous avions vue avant la chute du mur !







Nous sommes donc parqués dans la Ville rose toute la journée, participant involontairement à la joie des Bobos du centre qui s'accaparent la Ville pour eux seuls, tout cela en attendant les prochains péages qui vont les conforter encore dans leur situation immobilière ! Nous sortirons enfin après 17 heures, en découvrant Jean-Jaurès bouleversé, et les boulevards Bonrepos et Matabiau en plein travaux, d'où les voies devenues uniques, coinçant un peu plus les voitures tentant de s'échapper.

Finalement nous qui vivons le rural (où l'on parle mal Français nous affirme Mélenchon) conservons quelques libertés que je vous propose d'apprécier à leur juste valeur :

nous pouvons encore (gratuitement) circuler

certes à 80 au lieu de 90

mais j'ai pris soudain conscience que bientôt

on pourrait ne plus circuler du tout !

(les diesels en 2022)




il faut savoir prendre les choses avec hauteur


des chantiers partout !



et à la fin, c'est toujours un Ethiopien qui gagne !