… je l’ai
rencontré !
Je vous ai déjà montré les photos
de mes nouvelles ruedas. Plus
précisément las cinquo ruedas con radios,
commandées spécialement à Jordi pour mon caddy. Il les a terminées, je dois aller
les chercher. Pas si loin, une heure d’autopista,
pour se rendre dans la banlieue Nord de Barcelone. Un endroit très escarpé, et
grâce à la préparation de Google-map, je tombe sur l’adresse de suite, seule
difficulté : garer le véhicule, pas une seule place disponible dans la carrer, Jordi qui guettait mon arrivée
me fait entrer dans sa cour, la C4 surveillée par une caméra.
Il me fait entrer dans son
atelier, petit, compact, une juxtaposition de toutes les machines-outil
possibles, une propreté étonnante, seule trace du maquettiste : la Porche
échelle 1/6è en cours de fabrication. Elle est posée sur son marbre, encadrée
de repères qui garantissent la perfection de la symétrie.
Arrive vite Mercédès son épouse,
on s’embrasse, elle joue un rôle fondamental dans toute cette histoire :
c’est elle qui coud les cuirs, réalise les plafonds de toit, découpe la capote
de l’Hispano-Suiza, et… conforte son époux dans sa tâche difficile : il
faut une année pour réaliser une voiture, il faut de l’opiniâtreté, et l’appui
de l’épouse (je le sais) est fondamental.
La Porche n’est pas trop mon kif,
Jordi me conduit dans la salle à manger, et va chercher son Hispano personnelle protégée par sa vitrine sur un meuble.
Jordi m'a construit quasiment les mêmes roues |
L’échelle est le 1/9è, au 1/6è la
voiture de 1914 serait énorme. Surprise, indépendamment de l’exactitude
minutieuse des charnières, des haut de portières en bois précieux, de la capote
qui s’ouvre et se ferme comme en vrai, du capitonnage exact des banquettes …..
Jordi me fait tourner la manivelle, auparavant libérée de son licol de cuir
(fabrication Mercédès). Vous me croirez ou pas (il faut me croire) la manivelle
résiste comme en vrai… marque les à-coups de la course du moteur froid...qui se libère d’un coup : le ventilo tourne, les
pompes et les accesssoires sous le moteur. Et, aux oreilles, … le vrai bruit du moteur ! !
Tout cela grâce à un haut-parleur caché dessous, j’ignore où sont les piles,
mais je vois l’interrupteur, devant l'arbre de transmission !
fabuleux !
le swich est en haut, devant l'arbre de transmission, derrière la commande de freins |
Jordi m’a l’air électronicien
dans la vie professionnelle, (les traductions Catalan-Français sont souvent
approximatives, et Mercédès nous aide avec son iphone à qui il faut parler
Français, et qui traduit en catalan). D’où l’art de réduire les leds : le
tableau de bord de l’Hispano s’allume, je ne vous parle pas de l’avance à
l’allumage sur le volant fonctionnant réellement. Cette Hispano est une merveille.
détail du pare-brise |
capote fonctionnelle |
Plus tard on regardera sur
l’écran les images de la construction de l’Atalante au 1/6è (un monstre), dont
je vous ai déjà parlé. Je réalise toutefois que rien n’est parfait, le
commanditaire (qui habite Barcelone et possède la véritable voiture ayant servi
de modèle) n’a pas commandé le moteur : la maquette est montrée capot
fermé, le coût avec les pièces mécaniques aurait été trop élevé.
Deux heures et demie magiques
avec deux magiciens, c’est rare de rencontrer de tels artistes. Ils sont amis
de Père Tarago, qui construit des motos. Tout ce monde se retrouve sur
facebook.
Je repars avec mes ruedas, en oubliant mon carnet de notes
C’est un « acte manqué », comme on dit en psychanalyse
Il faut récupérer ce carnet
Il faut que je revienne une fois, avant de repartir chausser les ruedas
sur le caddy !
PS : vous saurez tout sur Jordi :
http://babone5go2.blogspot.com.es/2017/06/jordi-reixak-maquetista.html
retrouvez Jordi, l'homme à l'Hispano :
http://babone5go2.blogspot.com.es/2017/06/jordi-5-lhomme-lhispano.html