Le dimanche hiver inclus, c'est le marché à Cancale : on ne sait jamais ce qu'on va y trouver, il arrive même que des commerçants bradent leurs invendus, et j'achète coup sur coup une poêle ovale (qui nous manquait pour faire cuire les truites du jeudi). Et même une poissonnière en inox grande marque : personne n'achète plus ça, (parce qu'il n'en existe plus à vendre), alors que c'est indispensable pour cuire un brochet (personne ne mange plus ça). Vous saviez, vous l'existence de l'angouille ? Eh bien voilà, vous savez, c'est de la langue de porc en andouille :
Rien de particulier si ce n'est le bonheur du jambonneau avec ses patates, surmontées d'oignons et de sauce à profusion. Voilà pour la base. Avant, on peut s'acheter des bulots-dégorgés. Vous êtes sensibles à l'adjectif "dégorgés". Je vous laisse à penser quand ils sont baveux avant dégorgement ? Evidemment les huitres s'imposent, devoir civique ici.
On réalise la mise en bouche avec un "millefeuille cancalais", intercalant galette, et crème de thon. On a séparé équitablement ce qui n'est pas si facile une demi-langouste, négociée au Traiteur du coin, c'était la dernière survivante des débauches du premier de l'an !
Miracle, je tombe sur un Corse plus vrai que vrai, venu ici pour épauler sa soeur égarée dans ce coin froid et givré : on se rappelle le pays ; il a des figatelli, des vrais, à manger de suite ; à faire griller ; un saucisson (à tomber par terre), et des petits gâteaux à la chataigne en forme de champignons.
Ils se révèleront délicieux à l'usage.
Bonheur du marché ; partage en famille,
retrouvailles du vrai beurre salé |
bière ambrée (offerte par la Duchesse Anne)