page 2 : cette année : 14 visites au programme |
révolution !
« ceci est une révolution » dixit
qui vous savez !
Les années précédentes, nous allions
à Biarritz ; Bayonne ; Hendaye ou autres villes à vitraux. Révolution !
cette année, nous restons ici, et montrons nos
vitraux ! Attendez, ce n’est pas une visite comme ça sous le manteau,
pour les seuls passionnés ! Non ! nous figurons (en dernier) dans le
vaste programme de l’Office de Tourisme ! Tout peut donc arriver !
Vous, chers lecteurs, vous êtes
habitués, vous n’allez donc pas être étonnés. Mais figurez-vous que des
visiteurs sont venus (en le faisant exprès) depuis Muret, la Ville de Clément
Ader (ils en étaient un peu fatigués). Même des gens d’ici (récemment promus à
la retraite) ont décidé de découvrir leur Ville ; ils ont été charmés. Rassurez-vous,
pas de quoi pavoiser : on a eu 15 visiteurs, plus les deux encadrants.
Mais le Parc des Expo nous a concurrencés grave :
tout le monde est aux Pyrénéennes…encore que non, puisque nous avions du monde !
L’idée était de voir les vitraux :
les religieux ne manquent pas avec le célèbre ici père Gesta. Louis-Victor. Dit
LVG. Et puis les fils Gesta : il
faut donc soigneusement vérifier les prénoms, pour savoir de qui il s’agit. Un
visiteur (célèbre ici) arbore un appareil qualité pro, avec un zoom énorme, il
va donc sous peu nous refiler des photos où en gros plan figurent des signatures encore inconnues.
de petits bouts de verre favrile fabriqués par Tiffany |
Ensuite visite du docteur
Bonnemort (enfin de la porte du rez-de-chaussée dont je vous ai déjà parlé,
accueil par la fille de la propriétaire qui nous parle de la guerre, de l’occupation,
la maison avait été réquisitionnée pour la transformer en gendarmerie ...française !
Le papa a réussi à éviter les prédations en résistant au péril de sa vie :
ils ont payé le prix du sang, ces vitraux !
Et puis on fait semblant de braquer une Banque, puis deux,
car elles aussi avaient des vitraux. Nous retrouvons les portes désormais
célèbres de la Caisse d’Epargne restées à la Halle aux Grains.
Nous nous rendons au centre d’Art
contemporain dans l’ex-Chapelle Saint-Jacques. Proportions superbes, fresques,
le vitrail restant est consacré à Marie.
c'est quoi en bas à droite ? |
Du balcon on peut admirer l’exposition.
De loin, des objets (d’art) curieux sèchent sur un portant : m’approchant,
c’est un pantalon. Attention, les poches retournées, c’est celui d’un mec qui
se l’est fait faucher ! Plus rien dans les poches, elles ont été vidées.
Je tilte, fouille dans ma poche, (ma poche à moi, celle de mon pantalon) sors
mon ticket : j’avais failli oublier : j’ai donné mes costumes à
nettoyer au Pressing d’à côté, merci de m’y avoir fait penser !
M’approchant encore, je n’en
crois pas mes yeux : est-ce un gisant, là sur ce socle qu’on dirait une
tombe ? Nous avons l’habitude à la télé de regarder les feuilletons
américains : vous avez comme moi admiré la science de Bones : elle
dissèque un cadavre, et vous retrouve son sexe ; son âge ; ses
maladies infantiles ; ses vaccins, ses blessures, son style de nutrition (par l’état de sa dentition) ; sa religion ; bref tout son CV, avec en
prime la cause de la mort (naturelle ou accidentelle).
le groupe regarde le vitrail de Marie |
Techniquement, il s’agit d’une
colonne vertébrale, avec les vestiges du bassin. A l’autre bout (de la colonne
vertébrale, je crois que c’est une réplique en plastique, l’artiste a même
ajouté pour faire vrai deux disques vertébraux jaunes, moi qui ai les miens un
peu écrasés, je kiffe ces disques tout neufs)…à l’autre bout donc, une masse
osseuse, sans doute l’allusion à un crâne-écrasé ?
Dans le prolongement (de la
colonne vertébrale) un manche de pelle avec une poignée au bout pour le tenir
en mains, le manche. Enfin...pas en mains, mais en crâne (ou ce qu'il en reste). Et au bout du manche, une partie métallique, ce que l’on
nomme une « pelle » peinte
pour qu’elle ait l’air propre et toute neuve....elle n'a jamais servi... à creuser une tombe ! Tout n'est donc pas si noir ? Il y a donc espoir ?
Je n’ose penser aux horreurs qui
me viennent à l’esprit. Je pratique un humour qui peut (parfois désespéré)
devenir vraiment noir ; couleur de la partie métallique d’ailleurs, un
noir mat bien triste, normal pour un cadavre soit dit en passant.
Ca me revient. J’ai déjà vu ça
quelque part. Dans une photo vintage, photo en noir et blanc.
C’est l’Appel
(je n’ose y croire)
La pelle…vous avez pigé ?
La pelle
du 18…non, pas ça ?
Respects mon Général….que faire ?
Il s’agit d’Art ?
Que feriez
vous à ma place ?
j'ai retrouvé la photo....humour.... grave ! (langage contemporain) |
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les putti font la gueule : ils ont l'air réprobateur ! ne kifferaient-t-il pas l'Art contemporain ? |