mercredi 8 avril 2015

J’ai mangé mon père ?


non : il ne l’a pas mangé : il était simien, mais devenait sapiens

pas cannibale


J’avais été fasciné par le livre de Roy Lewis, chez Acte-Sud, sorti en février 1990, et offert à plusieurs amis de Rennes : il y en avait qui l’ignoraient ! Certains l’ont conservé et j’ai du  racheter l’exemplaire qui ne m’a pas quitté. 

Une vraie cure de jouvence, d’optimisme aussi : on se plaint, mais quand on pense à nos ancêtres, qui ignoraient le feu, le rôti de lapin préhistorique à la broche ; les oeufs durs (d’autruche), et le bain chaud ! On se dit que l’évolution a du bon. Et que le confort a progressé, la santé aussi, l’espérance de vie, et même le vivre ensemble du moins dans nos démocraties occidentales !

deux lapinozaures

Le commentaire du film de Jamel Debbouze ne manque pas d’attraits :

« à partir de 6 ans …l’histoire trépidante d’Édouard, fils aîné du Roi des simiens, qui, considéré à sa naissance comme trop malingre, est rejeté par sa tribu. Le fils cadet lui est fort comme un Turc, et comme c’est la loi du plus fort qui prévaut, devient Roi à son tour. Le chétif Edouard grandit loin de la tribu, auprès de son ami Ian, dans une partie éloignée du banian géant qui ressemble à l’arbre du film Avatar.

 L’évolution l’a doté d’un QI supérieur à ses congénères : incroyablement ingénieux, il découvre le feu, la chasse, l’habitat moderne, la cuisine au feu de bois ; l’amour et même il invente … l’espoir. Généreux, il veut tout partager, révolutionne l’ordre établi, et mène son peuple avec éclat et humour vers la véritable humanité… celle où on ne mange pas son père ».

L’avenir appartient donc aux créatifs !


Evidemment les détracteurs se sont ennuyés pendant une heure et demie. Comme notre âge mental ne saurait se comparer au leur, et que nous avons gardé notre âme d’enfant, nous nous sommes bien amusés.

évidemment, la première femme se nomme Lucy

La leçon est la même que celle du bouquin de Lewis : l’homme est condamné au progrès et au dépassement de soi : dans les situations les plus désespérées, il lui faut trouver en lui-même le ressort ultime ; le déclic dans la créativité ; qui va lui permettre de sortir d’une situation apparemment impossible.

Jamel lui aussi est chétif, et ne cache pas son infirmité physique. Sans doute compense-t-il ?

Bravo pour cette réalisation rigolote,


on ne s’ennuie pas un instant !