jeudi 8 août 2013

Château en Espagne



C’est devenu un rituel : aller en Espagne, à peine une heure de route, route encore lente, stoppée périodiquement par les feux alternés qui bloquent la circulation, encore perturbée par les travaux de réfection des berges de la Garonne après les crues du 18 juin : nous traversons Saint-Béat apparemment sec, mais impossible de tirer du liquide : l’Agence du Crédit Agricole n’a pas été remise en route, le propriétaire ignore comment financer son local ! Vous allez me dire : il pourrait faire un prêt à son locataire qui est même peut-être son assureur  qui sait ? ? Ne plaisantons pas avec ces choses là ! C’est plus compliqué que cela en a l’air ! De ci, delà, des habitants sortent de leurs rez-de chaussée en bottes, il reste de la boue partout à l’intérieur. A Fos, la route qui longe le fleuve a été rétablie. Il se met à pleuvoir : naturellement nous avons oublié les chaussures d’automne et pire le parapluie (de berger) ! De toute façon, impossible de se garer à Bossost, le parking a été réquisitionné pour la manœuvre des gros camions qui apportent les rochers nécessaires à la réfection du parement. On dit l’Espagne en crise, mais quel mal ils se donnent pour remettre routes et Garonne en état !
 

voici la carte des entrées, avec le fameux esturgeon

Je décide de monter en ville, et finis par trouver la place de parking nécessaire. Ouf, nous entrons, nous sommes les premiers. Núria nous dit qu’elle préfère, elle peut mieux se consacrer à nous que quand ses clients arrivent tous en même temps à treize heures. Vous avez observé ? nous nous appelons par nos prénoms…à force de nous voir ! Autre remarque : j’ai réussi à coller l’accent grave sur le u, je suis fier de moi !

La suite se déroule comme dans un château en Espagne (d’où le titre) : nous fêtons notre anniversaire de mariage, j’ai réussi (enfin) à trouver le lieu digne de cette cérémonie rituelle (et annuelle). Je vous recommande le colin sauce de champignons et tendrons de veau : comme il en a l’habitude, le Chef associe mer et terre. Ferme (le colin) et gélatineux (le tendron) : c’est beau et c’est bon. J’ai décidé de prendre la carte dans l’ordre des plats, de commencer par le premier, et de poursuivre à chaque visite dans l’ordre. Il y a neuf plats, nous en avons pris deux depuis le changement de carte. Reste sept (pour sept mois), on devrait tenir jusqu’au changement de carte d’hiver ?


une petite merveille de saumon avec ses oeufs
 Impossible de trouver du Freixenet cordon rosado chez Boya, qui pourtant se fait appeler Super-Boya. Je confie mon souci à Núria, qui me dit que la prochaine fois (ce n’est pas dans bien longtemps que nous devons accompagner des amis toulousains), nous devons prendre en apéritif un verre de Cava, avec deux gambas cuits (à peine) (par personne).







colin & tendron de veau



J’ai peur de ne pouvoir résister à une telle injonction !

Nous sommes en Espagne :

 refuser serait discourtois !







visite rituelle (de loin) aux esturgeons : ils vont bien merci !