Nous étions hier dans le Tarn et Garonne, à la limite du Lot, la terre des Merveilles : après le froid, rayon de soleil sur le printemps en marche : les fleurs étaient là, dans les prés jaunes et verts. Les alliaires attendaient les aurores encore cachées. Surprise : deux grands papillons se poursuivent comme des fous, l’un poursuivant l’autre, des vols rapides et saccadés, des crochets brutaux, des chandelles, des virages, deux acharnés. Dommage, impossible de prendre une photo. Ouf ! l’un se pose par terre : Machaon, un jeune mâle, pas étonnant qu’il soit un peu fou. L’autre fait du top hilling : il se pose au plus haut du lilas encore en boutons : Podalirius, un jeune mâle, pas étonnant qu’il soit un peu fou ! Vous vous souvenez l’horloge de la nature ? Les mâles éclosent les premiers. Ensuite la nourriture des futures chenilles : les prunelliers sont encore en bouton, les fenouils aussi. Nos mâles paraissent un peu prématurés non ? Et enfin seulement les femelles, assurées d’avoir de vieux mâles affolés de sexe disponibles, et de pouvoir après les amours pondre sur les feuilles matures. Nous ne sommes qu’au début du cycle, j’ai saisi le moment magique du premier instant. J’ignore si la nouvelle du mariage pour tous leur est parvenue aux oreilles, mais j’ai surpris nos jeunes et fougueux mâles en train de se courir après ! Je me demande si la Nature n’est pas en train de muter aussi…Décidément, tout fout le camp ?
Les paysages vallonnés du Tarn et Garonne présentent encore les labours d’hiver. Les lacs collinaires sont pleins à bloc pour les futures campagnes d’irrigation. Nos amis se préparent à emménager dans un charmant cottage, pour repartir dans leur nouvelle vie.
dans ce pays merveilleux,
nous leur souhaitons beaucoup de bonheurs… !